Semaine d’actions multiples, avec, en ligne de mire, la manifestation nationale du 14 juin

à Rungis

Les actions se sont multipliées dans tout le pays pour maintenir la pression sur le gouvernement et la patronat.

Les travailleurs du nettoiement bloquent plusieurs centres de traitement des déchets, ce qui provoquent l’empilement de « montagnes » de déchets sur les trottoirs de Paris.
La maire de Paris et les dirigeants de l’euro foot ont multiplié les appels à la reprise du travail, pour « accueillir » les touristes et les supporters des équipes de football qui arrivaient. Tout cela n’a pas réussi à ébranler les grévistes.Pas plus que les exhortations de Hollande, sur le thème, « il faut savoir terminer une grève ».
C’est donc en plein mouvement social que s’est ouvert cette grand-messe dont le coût et les profits escomptés se chiffrent à plusieurs milliards. Il suffit de voir les investissements en publicité des grandes marques, pour comprendre les enjeux économiques de cette rencontre internationale.
A cela il faut ajouter les affrontements violents entre « supporteurs », qui se livrent des batailles rangées dans les villes qui accueillent les matchs, quadrillées par des centaines de policiers.

Des actions ont également eu lieu à Roissy, avec le blocage, le 7 juin, du terminal T A2, par un milliers de militants syndicalistes d’Air France et de l’UL de Roissy, qui regroupent les des entreprises de la plate forme de l’aéroport.
Le surlendemain, très tôt, c’est le tour du grand marché de Rungis (le MIN) d’être bloqué, très tôt le matin, par plus d’un milliers de manifestants (voir photos et correspondance ci dessous). Nos camarades y ont participé.

Tout au long de la semaine, les UL, les syndicats, les organisations politiques… ont organisé la « votation » dans les entreprises, devant les grandes surfaces, dans les rues, sur les marchés.

La mobilisation pour le 14 monte chaque jour : ce sera une grande journée, une grande démonstration de force de la classe ouvrière, des travailleurs, des syndicats et de tous ceux et celles, solidaires de ce combat, qui répondront à l’appel des 7 syndicats et organisations.

 

La CGT du Val de marne avec les autres Unions départementales de la région parisienne mobilisées.

Depuis le lundi 30 mai, l’usine d’incinération d’Ivry (94) est bloquée, blocage pour exiger le retrait de la loi El Khomri.
Les territoriaux CGT de la ville de Paris, éboueurs et égoutiers, la fédération CGT des services publics ont impulsé et organisé ce blocage. De fait, certains arrondissements de Paris n’ont plus de possibilité de ramasser et de traiter les ordures, ainsi qu’une quinzaine de villes de la région parisienne.
Un puissant piquet, soutenu par la population et la mairie, s’est constitué devant l’usine .
Le lundi 6 juin ce sont les éboueurs de la Sita, à Limeil Brevannes et Vitry qui bloquaient leur dépôt, pour des revendications de salaires.
Le jeudi 9, c’est près de mille militants CGT de la région IDF, ainsi que des militants de l’UNEF et des jeunes de « nuit debout » de la place de la République, qui bloquaient le péage d’accession au marché international de Rungis (MIN), coté Nationale 7.
Cette action, organisée au niveau de l’Union régionale île de France de la CGT  (URIF), a mobilisé toutes les UD de l’île de France.
Préparé minutieusement, de bouches a oreilles, à 3 heures précises du matin, tout le monde était là sur le parking faisant face au marché.
En moins de 5 minutes, ce millier de militants bloquait tout l’accès et la sortie du marche de Rungis par la N7 .
A 6 heures, c’était l’entrée dans le marché, en manif et le blocage du principal rond point d’échanges a l’intérieur.
A 7 heures, départ en manifestation, camion sono de l’UD 94 en tête dans le marché, vers le point de sortie et arrivé sur la N7. Finalement devant la puissance et la détermination du cortège, la décision fut prise: « on continue ». C’est en manifestation, sur la N7, sur plusieurs kilomètres jusqu’ au rond point d’Orly et retour, que cela c’est conclu.
Des heures de blocage du MIN, des heures de blocage monstres de la N7, dans les deux sens, c’est le bilan de cette action puissante et enthousiasmante pour tous.
Chacun est reparti avec un regain de pêche « on a osé le faire et on l’a fait »…
C ‘est bien connu…..c’est en marchant qu’on marche!

STRASBOURG
Mercredi 8 juin, sur le pont de l’Europe, à la frontière avec l’Allemagne
Mercredi matin, après une AG devant la Bourse du Travail, les militants CGT ont décidé d’une nouvelle action d’information – distribution de tracts entre 10 h et midi sur le pont de l’Europe aux passants: automobilistes, cyclistes et piétons, dans les deux sens de circulation. En guise d’accueil, des pancartes « Bienvenue au pays de la régression sociale, Bienvenue au pays de la FINANCE, Bienvenue au pays des VAUTOURS », des banderoles, les militants avec gilets fluo et drapeaux CGT, donnaient de la voix « Retrait de la Loi Travail » !
Barrage filtrant, distribution de plus de 1500 tracts, appel à participer à la manifestation nationale du 14 juin.
L’accueil fut très bon en général, beaucoup d’échanges sur la situation sociale, en différentes langues (français, allemand, espagnol, anglais), les passants faisant des parallèles avec les différents plans de casse sociale en Europe dans leurs pays respectifs.
De nouvelles actions sont prévues dès le jeudi 9 juin, dans le nord du département, notamment sur Saverne.
A la fin de l’opération au pont de l’Europe, une forte délégation de syndicalistes a rejoint le piquet de grève des transports Heppner, bloqués depuis mardi dernier par des salariés de l’entreprise en lutte contre un plan antisocial de suppressions des 63 emplois du dépôt logistique situé au port du Rhin.

Stand organisant la « votation » sur la loi El Khomri.

Blocage du terminal de Roissy, le 8 juin.

Cortège traversant le MIN de Rungis, le 9 juin.

Les militants se retrouvent très tôt, à 3h, pour se rendre au MIN
04/06) Dans le Bas Rhin, les actions pour maintenir le rapport de force se poursuivent

manifestation à Molsheim, avec des salariés de Safran

Dans le Bas-Rhin, les actions se multiplient en attendant la manifestation nationale du 14 juin

1er juin : blocage pendant 2h du dépôt bus-tram de Cronenbourg à Strasbourg.
Les cheminots ont voté la semaine dernière la poursuite de leur grève pour protester contre la modification de la convention collective et pour le retrait de la loi travail. Le 1^er juin ils ont appelé à bloquer le carrefour menant au dépôt du tram. Syndicalistes et camarades étaient là tôt le matin et ont diffusé des tracts. La grève se poursuit.

1er juin : action du commerce dans la zone commerciale de Vendenheim.
Filtrage, diffusion de tracts

2 juin : action de blocage-filtrage pour le Retrait de la loi travail à Molsheim
Même à Molsheim, le mot d’ordre « la loi Khomri ne passera pas! » est crié dans les rues.
Depuis près de 20 ans, Molsheim n’a pas connu une telle effervescence.
Ce matin du 2 juin, 150 militants de la CGT et quelques-uns de FO ont entamé un blocage du rond-point de Dorlisheim, une des principales entrées de Molsheim. Ce rondpoint n’a bien-sûr pas été choisi au hasard. Il s’agit de l’entrée de la ville directement situé à la sortie des autoroutes. Une force de police importante pour la région (au minimum une trentaine) a été déployée avant qu’on n’arrive. Nous avons quand même réussi à allumer bloquer et à allumer un feu de pneus et ce malgré la pluie.
Nous bloquons la circulation et filtrons les automobilistes pour laissant passer ceux qui acceptent de prendre un tract. (idem Haguenau la semaine dernière). Nous décidons ensuite de rejoindre l’entreprise Bugatti (groupe Safran) où un appel à la grève contre la loi est lancé. Nous avons la surprise de voir sortir une cinquantaine de salariés qui nous rejoignent sous les slogans « ni amendable, ni modifiable retrait, retrait de la loi travail ». Nous retournons tous en cortège à notre rond-point, avec 200 manifestants.
Reblocage filtrant et distribution de tract faits par les travailleurs de Bugatti. Les forces de l’ordre ont laissé faire, tout en surveillant de très, très près.
Nous avons eu encore une fois un gros soutien d’environ 80% des personnes, même si elles étaient gênées par notre action. C’est dire l’importance du rejet de cette loi dans la population, même si ce ne sont que les plus motivés qui sont actifs en ce moment.
Un bus scolaire a eu 30 mn de retard et des bouchons monstres se sont formés un peu partout, grâce en partie aux « forces de l’ordre » qui ont envoyé les voitures n’importe où pour éviter de les faire passer à l’endroit de l’action. En attendant la manifestation du 14 juin, d’autres actions sont prévues.
2 juin : Appel à rassemblement devant l’entreprise pour soutenir les grévistes de HEPPNER
La grève continue chez Heppner à Strasbourg. Des licenciements sont en cours et la direction vient d’assigner les salariés devant le tribunal de grande instance pour faits de blocage d’entreprise. La semaine dernière les salariés étaient en action contre les licenciements.
Jeudi 09 juin à 14h30, Place Kléber : Rassemblement à l’initiative de l’intersyndicale des retraités CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, FGR/FP et CGC
Pour se battre pour le droit à des soins de qualité et une meilleure qualité de vie, contre la baisse du pouvoir d’achat, suite au gel des augmentations, à la suppression de la demi-part fiscale pour un grand nombre d’entre eux, à la taxe de 0,3 % ( dite CASA ) etc.

Cronenbourg : devant le dépôt tram bus

le piquet au rond point de Molsheim

le blocage filtrant