Semperit (Argenteuil) Deuxième rassemblement contre les licenciements boursiers

Argenteuil : les ouvriers et leurs syndicats CGT et FO disent non aux licenciements et à la fermeture de l’usine Semperit
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Le deuxième rassemblement devant l’usine Semperit d’Argenteuil a eu lieu le jeudi 6 juillet. Les élus CGT et FO ont informé des derniers développements : la direction campe sur sa position de vouloir fermer de l’entreprise, les syndicats et les ouvriers plus que jamais déterminés à défendre leurs emplois. Ils contestent les arguments économiques de la direction et dénoncent sa politique consistant à étouffer l’entreprise d’Argenteuil depuis des années.

La Fédération de la chimie, des UL, l’UD CGT du 95 ont répondu à l’appel à se mobiliser, ainsi que des syndicalistes de l’hôpital, de l’Ephad, les retraités de plusieurs UL. Les militants CGT de la métallurgie ont envoyé un message de soutien, étant ce jour-là en réunion au niveau départemental.

Plusieurs partis étaient présents et ont pris la parole, après l’intervention chahutée de la députée LRM récemment élue. Si elle a exprimé son soutien aux ouvriers de l’entreprise et veut leur obtenir une réunion au ministère du travail, elle a bien précisé que pour elle, l’objectif était de faire en sorte que la fermeture et les licenciements qui s’en suivent « se passent dans le respect de la loi ».

Un des deux candidats de la FI aux dernières élections législatives, a apporté le soutien de son mouvement. Notre porte parole a pris ensuite la parole (voir le texte de son intervention), suivi par l’intervention de Nathalie Artaud, pour LO. Le PCF a envoyé un message, ainsi que le PS.

Le bras de fer est donc engagé ; la position des ouvriers est donnée par le tie shirt que la plupart arboraient ce 6 juillet qui dit : « non aux licenciements boursiers ».

Rendez-vous a été donné pour jeudi 13 juillet

 

Intervention de notre parti

Chers camarades de Semperit

Je vous apporte le soutien du PCOF dans ce combat, le plus important de tous les combats que vous menez depuis tant d’années ; le combat contre les licenciements, le combat pour vos emplois, pour imposer vos intérêts d’ouvriers, de travailleurs, hommes et femmes, contre ceux des actionnaires, contre le diktat du capital.

Les combats des ouvriers de Semperit et de leur syndicat CGT, aujourd’hui avec FO, sont connus dans tout Argenteuil, dans le département, au niveau national et au niveau international, comme en témoignent les messages de solidarité de syndicats d’autres usines du groupe.

Les gestionnaires, les gros actionnaires du groupe Semperit, à Vienne, croient qu’ils leur suffit de décider la fermeture de l’usine, pour que cela se fasse sans problème. Ils pensent que les lois actuelles et celles en préparation, les fameuses ordonnances, vont leur permettre de régler cette question sans problème.

Mais le problème, c’est vous ! c’est votre résistance, votre détermination, votre volonté de vous battre, ensemble, unis, avec vos élus, avec vos syndicats, pour dire « non » aux licenciements boursiers.

Pour dire qu’un groupe qui fait des profits ne peut pas se débarrasser d’une usine et de ses salariés pour encore plus de profits.

Vous avez été solidaires de tant de luttes et de combats, d’ouvriers, de salariés sur Argenteuil et bien au-delà.

Vous avez soutenu, avec votre syndicat CGT le combat de peuples qui se battent pour leurs droits et leur dignité, comme le combat du peuple palestinien.

Vous et votre syndicat CGT se battent pour que les jeunes des cités aient du travail, qu’ils sortent de la galère et de la précarité.

 

Vous et votre syndicat CGT, vous vous battez pour la justice pour Ali Ziri et tant d’autres.

Soyez sûrs, chers camarades, que toux ceux et celles qui vous avez soutenus seront à vos côtés dans ce combat entre le camp des ouvriers et des travailleurs et celui du capital et des actionnaires.

Notre parti travaille à élargir la solidarité avec votre combat et pour reprendre un de vos mots d’ordre « on le lâche rien » et j’ajoute, « uni et solidaires, nous ferons plier les actionnaires ».

 

 

Le délégué syndical CGT au miro, à côté de lui, le responsable FO et un élu CGT

Le secrétaire de la branche du caoutchouc de la Fédération CGT de la chimie, au micro