Solidarité avec les ouvriers de GM&S, vendredi 16 juin, devant le ministère à Bercy

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Solidarité avec les ouvriers de l’usine GM&S de la Souterraine

Le mardi 13 juin, les ouvriers de l’usine GM&tS de la Souterraine (23) occupaient à nouveau l’usine pour « faire évoluer les offres et pousser les constructeurs (Renault et PSA) à remettre le chiffre d’affaires nécessaire à une reprise pérenne bien supérieure à 140 emplois » comme l’indiquait le communiqué de l’intersyndicale CGT et FO.

Cette décision prise par la très grande majorité du personnel faisait suite à la rencontre la veille entre les organisations syndicales et les représentants du ministre de l’économie à Paris.

C’est à l’occasion de cette réunion que le ministère avait officialisé les conditions de reprise de l’usine fixées par le patron de GMD (leader français de l’emboutissage), et causes du nouveau blocage de l’usine. Officialisation, qui illustrait en quelque sorte les propos d’E.Macron qui lors de sa visite du 9 juin dans la Creuse avait déclaré aux ouvriers de GM&S: « qu’il n’était pas le père noël »!

Ce vendredi 16 juin, 200 ouvriers avaient fait le déplacement jusqu’à Paris pour accompagner la délégation syndicale pour cette nouvelle réunion de la « cellule de crise ». Exiger que les principaux donneurs d’ordre (Renault et PSA) augmentent leur niveau de commandes dans le cadre de la reprise de GM&S, que l’Etat fasse en sorte que la période d’observation fixée par le tribunal soit prolongée et que le propriétaire actuel verse une « prime supra-légale » aux salariés qui ne suivraient pas.

Quelques délégations d’organisations et de responsables de la CGT de la région parisienne avaient répondu présents à l’appel de la CGT de GM&S et s’étaient donnés rendez-vous devant le ministère à Bercy. Parmi eux notamment des représentants de la CGT de PSA, dont Farid Borsali secrétaire général de PSA/Poissy que la direction traîne devant le tribunal correctionnel pour violence (?!), ceux de Renault, les représentants du collectif CGT de la maintenance de la RATP, de l’Union locale CGT de Bonneuil (94), du Collectif CGT Chômeurs, de l’Union locale de Bobigny (93)…

Des militants affichant badges et autocollants du « Front social ».

Au niveau des forces politiques, notre parti était présent avec La Forge, ainsi que le NPA.

Tout le temps de l’entrevue entre l’intersyndicale de GM&S et le ministre, P Martinez, le secrétaire général de la CGT, est resté aux côtés des ouvriers de l’usine qui avaient fait le déplacement.

A l’issue de la rencontre avec le ministre, la délégation syndicale a dénoncé le fait que le ministre du travail, Bruno Lemaire, « avait fait son communiqué avant même la réunion ». Celui-ci maintenait l’essentiel des intentions données lors de la première réunion de la « cellule de crise » du lundi 12 juin avec …l’engagement de rencontrer d’ici le lundi 19 juin le patron de GMD « pour étudier avec lui son offre de reprise ». Celui-ci ne s’était contenté jusqu’à maintenant que d’une lettre d’intention ?!

Les deux principaux donneurs d’ordre de GM&S (Renault et PSA) n’ont pas daigné se déplacer pour faire partie du tour de table. Il est vrai que les montages et les mécanismes du patron de Renault Nissan, Carlos Ghosn pour lui permettre, à lui ainsi qu’aux principaux cadres dirigeants de Renault, de toucher plusieurs millions de bonus en cash et en titres, risquaient de donner de sérieux arguments supplémentaires aux syndicalistes de GM&S.

En attendant le retour de la délégation CGT-FO au ministère

 

Au micro, Yann Augras, délégué CGT de GM&S, à ses côtés, un responsable de la fédération CGT de la métallurgie

 

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT s’est mis de bonne grâce au volant de la voiture réalisée par les grévistes, pour un « tour de solidarité » .

 

photos La Forge