Strasbourg : solidarité avec Perrine, sa relaxe totale est une victoire

La 13^ème manifestation de soutien à la Palestine, le 20 janvier, a rassemblé plusieurs centaines de personnes. A nouveau très dynamique et combative. Le mouvement de solidarité ne désarme pas. Beaucoup de jeunes, de militants, de personnes apportant leur soutien aux Palestiniens ont défilé en criant les slogans. La Forge a été diffusée avec les articles d’analyse et de nos positions sur la Palestine.

Lundi 22 janvier, Perrine comparaissait devant le Tribunal Judiciaire de Strasbourg. Tôt le matin, un soutien avait été organisé et pendant toute la journée plus d’une centaine de personnes sont venues témoigner de leur soutien. La salle d’audience n’était pas assez grande pour accueillir les personnes.

Rappel des faits

Le 9 octobre, Perrine, porte-parole et militante du CJACP de Strasbourg (Collectif judéo-arabe et citoyen pour la paix), a été mise en garde à vue pour 48h et poursuivie pour « organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique » et « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser ». La manifestation du 9 octobre avait été interdite moins de 24h avant par arrêté préfectoral. Le même jour, quelques dizaines de militants se sont retrouvés devant le commissariat central pour réclamer sa libération, ainsi que celle des 14 autres personnes arrêtées.

Le 22 janvier, devant le Tribunal

Table de soutien, drapeaux palestiniens, interventions, mots d’ordre qui fusent, l’animation a battu son plein sur le parvis du Tribunal. Les camarades dénonçaient « La criminalisation du mouvement de soutien au peuple palestinien ». Beaucoup de discussions avec les passants. Des jeunes s’arrêtaient devant l’exposition de photos qui montraient les arrestations musclées de militants, ainsi que celle de Perrine. Ils voulaient savoir ce qui s’est passé. Les manifestants criaient « Libérez Perrine, Libérez la Palestine ». L’objectif des autorités était de vouloir faire un exemple avec Perrine, en s’attaquant à une militante de longue date et connue, pour porter un coup à la solidarité avec le peuple palestinien.

Comme l’a dit un manifestants, « Soutenir la Palestine doit rester un droit ».

L’audience dure deux heures le matin, mais le jugement n’est rendu que le soir. Et à 18 h Perrine sort du Tribunal relaxée sous les applaudissements et les sourires de victoire. La presse régionale et nationale s’est fait l’écho de cette relaxe. Et c’est avec joie que Perrine déclare qu’elle pourra à nouveau aller aux manifestations de soutien à la Palestine (depuis le jour de son arrestation et jusqu’au 22/01, elle était interdite de manifestation dans le Grand-Est)

Rassemblement du mouvement de solidarité Palestine devant le consulat des Etats Unis à Strasbourg

Jeudi 25 janvier, près d’une centaine de militants se sont rassemblés ce matin à l’appel du collectif Palestine 67, pour manifester et dénoncer l’implication du gouvernement de Biden dans la répression du peuple palestinien et les bombardements à Gaza.

Les manifestants ont été cantonnés de l’autre côté de la rue, rendant les environs immédiats du consulat « Zone de non solidarité ». C’était la matérialisation de notre mot d’ordre : « Macron, Biden, complices » ; des mots d’ordre ont été lancés en anglais, « One, two, three, four, Occupation no more – Five, six, seven, eight, Israël is a criminal state » « Resistance is justified, when people are occupied ».

Pendant plus de 2 h, les manifestants ont tenu bon, avec banderole du collectif, drapeaux, pancartes, mots d’ordre.« Arrêt des livraisons d’armes » – « Cessez-le-feu immédiat ».

Il y a eu nombreuses marques de soutien des voitures qui passaient.