Tchad : nouveau revers pour l’impérialisme français

Le jour anniversaire de la proclamation de la république du Tchad, les autorités du pays ont annoncé la rupture des « accords de coopération de défense » avec la France.

Si cette décision a « pris de court » le ministre des affaire étrangères, J.-N. Barrot, qui venait de quitter Ndjamena, c’est aussi Macron qui a été humilié.

C’est Macron qui a « intronisé » Mahamat Déby en 2021, pour maintenir le Tchad dans le dispositif militaire de l’impérialisme français en Afrique. Ce pays-clé de la présence militaire française en Afrique (100 ans !), qui a subi le plus grand nombre d’interventions directes de l’armée française sur son territoire, vient s’ajouter à la liste des Etats qui remettent en cause les liens avec la puissance impérialiste.

Dans tous ces pays, ce sont avant tout les populations qui veulent le départ des troupes françaises.

De la Centrafrique au Mali, du Niger au Burkina Faso, cette exigence s’est développée au Tchad et touche le Sénégal, la Côte d’Ivoire… Et ce ne sont pas les « restitutions » d’œuvres pillées par la colonisation ou des « reconnaissances » de massacres, comme celui des centaines de tirailleurs en 1944, dans le camp de Thiaroye, près de Dakar, qui renverseront cette tendance.

Elle traduit l’affaiblissement de l’impérialisme français qui ne peut résister ni à la montée de la contestation de ses mécanismes de domination néocoloniale par les peuples, ni à la concurrence des autres puissances impérialistes qui veulent mettre la main sur les richesses du continent africain, que ce soit l’impérialisme russe, chinois ou même celle de ses « alliés » étasuniens, allemands…

Pour nous, ce sont les peuples qui doivent décider de leur avenir. C’est pourquoi nous soutenons leur combat pour se débarrasser de la domination impérialiste, quelle qu’elle soit.

Paris, 30 novembre 2024

Parti Communiste des Ouvriers de France

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