George Ibrahim Abdallah est en prison depuis 40 ans. C’est le plus vieux prisonnier politique de l’État français.
Militant communiste libanais qui n’a jamais renié ses engagements en faveur du peuple palestinien et ses convictions politiques, il est libérable depuis1999. Mais les autorités judiciaires, en l’occurrence le Parquet national anti-terroriste (PNAT) et l’exécutif, se sont opposés aux 11 demandes de libération conditionnelle. En 2013, alors que le PNAT acceptait sa libération conditionnelle, c’est le ministre de l’Intérieur de l’époque, Valls, qui, en refusant de signer son expulsion du territoire, le maintenait en prison. Il a eu le soutien des autorités étasuniennes de l’époque.
En octobre de cette année, une nouvelle mobilisation appelée par les comités de soutien à GI Abdallah, avait lieu devant la prison de Lannemezan, où il est enfermé (1). Ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté qui a été examinée par le tribunal d’application des peines antiterroristes. Celui-ci a ordonné le 15 novembre sa libération conditionnelle à compter du 6 décembre, « à condition de quitter le territoire ». Les autorités libanaises, via l’ambassade du Liban en France, ont confirmé leur accord pour accueillir GI Abdallah, qui est également d’accord.
Le Parquet national anti-terroriste a fait appel de ce jugement. Cet appel est suspensif.
Me Jean-Louis Chalanset, avocat de M. Abdallah, a salué « une victoire juridique et une victoire politique », en ajoutant « que le PNAT fasse appel, ça n’a rien de surprenant, puisqu’ils veulent qu’il meure en prison ».
Il faut maintenir la pression pour qu’enfin, GI Abdallah sorte de prison !