Mettre les exigences ouvrières et populaires au centre de nos mobilisations !

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Manifestation contre les violences sexistes et sexuelles
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Mettre les exigences ouvrières et populaires au centre de nos mobilisations !

Ce que révèle le mouvement des “gilets jaunes”

Le 17 novembre, leur rendez-vous a mobilisé près de 300 000 manifestants, bien décidés, pour certains, à ne pas en rester là : auto-entrepreneurs, professions libérales, artisans, commerçants, agriculteurs, petits patrons, mais aussi retraités, salariés pauvres, ont aggloméré leurs colères.

Dans les zones rurales et péri-urbaines, celle-ci s’est cristallisée sur la hausse annoncée des taxes sur les carburants car la voiture y est devenue indispensable pour aller travailler, faire les courses, se rendre dans un bureau de poste, rejoindre un hôpital ou une maternité, remplacer des trains qui ne circulent plus…

Pour beaucoup, c’est la goutte d’eau qui est venue faire déborder le vase de l’exaspération et de la colère accumulées au fil des politiques néolibérales conduites depuis des années par les gouvernements successifs. Et c’est parce que Macron et son gouvernement ont encore aggravé ces politiques que cette colère se concentre aujourd’hui contre eux.

Trop contentes de l’aubaine, à la veille des élections européennes, la droite et l’extrême droite encouragent cette mobilisation pour mieux tenter de la récupérer, mais les Wauquiez et Cie sont mal placés pour faire la leçon à Macron ! Car avant lui et comme lui, ils ont conduit des politiques au service exclusif du grand capital : des politiques qui font payer pauvres et moins riches pour compenser les 200 milliards d’aides aux grandes entreprises, des politiques de guerre et de hausse des dépenses militaires qui régalent les marchands de canons.

L’écologie, pour eux, n’est qu’un prétexte pour relancer la production automobile au profit des géants du secteur (Renault, Peugeot). Au lieu de s’attaquer aux gros pollueurs, le gouvernement culpabilise et pénalise les familles ouvrières et populaires et liquide les transports publics comme le démontre la réforme visant au démantèlement de la SNCF !

Que les camps soient clairs !

Depuis des années que s’enchaînent et s’accélèrent les réformes anti-ouvrières et anti-populaires, nombreux sont les ouvrier(e)s et les employé(e)s, les sans-emplois et les retraité(e)s, les mal-logés, les jeunes et les femmes des milieux populaires à s’être organisés et  mobilisés avec leurs syndicats et leurs associations, en faisant grève, en manifestant, en apportant leur solidarité avec tous ceux qui se battent au prix souvent d’une sévère répression. C’est la voie à poursuivre aujourd’hui, en continuant en particulier la mobilisation entamée le 9 octobre sur la question des salaires.

Parce que, pour toujours plus de monde, il est toujours plus difficile de vivre décemment, de se loger, de se soigner, de se déplacer, d’offrir des études à ses enfants…, le mouvement ouvrier et populaire n’a pas d’autre choix que de se battre pour une augmentation des salaires. Il n’a pas d’autre voie que de continuer à lutter pour l’augmentation  des  pensions  et des  prestations  sociales,  pour la défense des services publics au service des usagers populaires, pour la défense des emplois et contre la fermeture des entreprises.

Ces luttes ardues et de longue haleine exigent d’être organisées et solidaires. Elles mettent en lumière la nécessité de s’attaquer au système et pas seulement aux hommes qui ont été mis en place pour le gérer.

Cette société pour les riches, les patrons, les marchands de canons, on la combat !

Pour une rupture révolutionnaire !

Parti Communiste des Ouvriers de France

20 Novembre 2018