En Essonne, l’agence régionale de santé persiste dans sa volonté de démantèlement des trois hôpitaux de Longjumeau, d’Orsay et de Juvisy au profit du secteur santé lucratif.
Son projet, la construction en 2024, d’un hôpital de pointe sur le plateau de Saclay (situé au nord de l’Essonne et au sud-est du département des Yvelines) ne correspond ni à une nécessité de santé publique ni à la carte santé pour l’ensemble de cette région.
Le plateau de Saclay terre agricole est en passe de devenir un vaste « pôle d’excellence » autour de la recherche et des entreprises dites de pointe dans le cadre de l’aménagement du Grand Paris.
Ce nouvel établissement hospitalier disposerait de 416 lits toutes spécialités confondues pour près de mille dans les trois hôpitaux existants. Déficit mathématique évident et ce, sans compter avec l’augmentation de la population et de ses besoins ! Immanquablement à terme, vu la logique néolibérale à l’œuvre, les groupes de santé privée pourront venir palier à ces manques de lits. L’hôpital Sud Francilien (dans le Nord Est de l’Essonne) a lui été construit sur la base d’un partenariat public-privé avec Eiffage !
A Longjumeau, l’hôpital serait fermé pour une structure à peine mieux équipée qu’une maison de santé. A Juvisy, après la fermeture de la maternité, vu le mouvement de protestation engagé, l’ARS envisagerait de maintenir un bâtiment existant, mais sans garantie quant à son utilisation effective en tant qu’unité de soins. Elle parle d’un Ehpad!
Vu le cadre dans lequel est situé cet hôpital, à deux pas du centre-ville, on comprend que les promoteurs et autres géants du BTP puissent lorgner avec intérêt sur ces terrains.
Dans le département le collectif « Touche pas à mon hôpital » multiplie des réunions publiques et pour sa troisième manifestation, ce 17 novembre il y avait foule dans les rues. Et déjà plus de 56000 signatures de pétition contre la fermeture de l’hôpital ont aussi été collectées.
La mobilisation prend de l’ampleur !
Derrière la banderole du collectif, outre une bonne représentation du personnel, avaient pris place nombre d’usagers de l’hôpital de Juvisy, des militants de l’union départementale Cgt, de solidaire, de la Cftc, du Pcf, de notre parti, de la France insoumise et nombre de personnes sensibles à la défense de l’hôpital public. Des élus des communes avoisinantes avaient aussi fait le déplacement. Le nouveau tout jeune maire de Juvisy (LR) a été obligé de venir se montrer en fin de manifestation.
Arrivé en centre-ville, plusieurs intervenants : la responsable du collectif « Touche pas à mon hôpital », l’Union départementale Cgt en la personne de la secrétaire générale de l’UL de Massy, un représentant du syndicat Cgt des pompiers qui venait, quelques jours auparavant, avec ses camarades de se mobiliser de façon « médiatique » pour réclamer plus d’effectifs, un représentant du syndicat Sud et de la Cftc. Et celle d’une médecin urgentiste qui a clairement dénoncé toutes ces années de la part des différents gouvernements qui ont laissé se dégrader la situation sur Juvisy, expliquant le mal vivre alarmant des personnel qui se démènent contre vent et marée pour conserver coûte que coûte un service de soin de qualité.
Un nouveau rendez vous à été donné le 2 décembre pour des rassemblements devant chacun des trois hôpitaux.
Comité PCOF 91