11 février, à Bobigny : justice pour Théo

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La presse annonce 3000 personnes au rassemblement de ce samedi 11 février devant la préfecture de Bobigny (93) pour exiger justice pour Théo.

Des milliers de jeunes mais aussi des moins jeunes, des mères de familles avec enfants, avaient donc répondu à l’appel lancé par le MRAP 93 à se rassembler devant le Tribunal. Sur cette même esplanade où par deux fois en 2016, les militants syndicaux avaient dénoncé la répression syndicale notamment celle visant les syndicalistes d’Air France dans l’affaire de la chemise.

Beaucoup de jeunes donc et beaucoup de jeunes filles, qui pour nombre d’entre elles, c’était visiblement la première manifestation de ce type. Des mères de famille étaient là aussi nombreuses. Des militants politiques, syndicalistes, associatifs avaient tenu à être là. Les militants de notre parti, avec leur badge diffusaient avec les jeunes de l’UJR leur dernier communiqué dénonçant ce contrôle d’identité d’Aulnay sous bois.

Ce sont succédé au micro, du haut d’une tribune improvisée, plusieurs intervenants pour dénoncer le viol de Théo par la police, les contrôles d’identité au facies… Certains ont dénoncé, l’Etat policier, la mystification de la France pays des droits de l’homme… et tous de réclamer justice pour tous ces jeunes qui depuis 30 ans ( ?) ont eu le malheur de rencontrer la police sur leur chemin.

Évoquer, à ce moment-là, et dans ce contexte, la « police comme un service public » comme l’a fait le représentant des JC n’a pas rencontré, à juste titre, un franc succès. Ni d’ailleurs l’orateur qui s’est présenté comme un représentant des quartiers d’Aulnay quand il a déclaré « la seule arme dans les quartiers, c’est le bulletin de vote ».

La représentante de Femme Egalité a souligné l’importance de la solidarité pour faire face et a appelé à participer à la manifestation du 19 mars « pour la justice et la dignité ».

« Justice pour Théo », « policier violeur » n’ont cessé de ponctuer les différentes interventions. Jusqu’au moment où un groupe de jeunes s’est détaché du rassemblement pour aller au contact des CRS postés en hauteur, sur la passerelle surplombant l’esplanade. Les interventions se sont poursuivies à la tribune, mais beaucoup n’avaient plus que d’yeux pour ce qui se passait un peu plus loin au-dessus de leurs têtes.

Ce rassemblement s’est terminé dans une certaine tension, mais à laquelle tout le monde s’attendait, vu la lâche agression qu’ont subie ces jeunes d’Aulnay et la colère que cela a fait naître dans les quartiers. Tout le monde ayant en tête que ces agressions font suite à la mort récente d’Adama, à celle de Zyed et Bouna en 2005, et de nombreuses autres victimes de la répression policière…

D’autres rassemblements ont eu lieu à Strasbourg, Toulouse, Nantes…

Le 19 mars tous dans la rue pour la « dignité et la justice ».