Le 14 février, le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelait à un rassemblement place Edouard Herriot, près de l’Assemblée Nationale, pour protester contre la réception par E. Macron de B. Netanyahou, premier ministre israélien à la tête d’une coalition de droite et d’extrême droite, et dénoncer la complicité du gouvernement français avec la politique d’annexion, de colonisation et d’apartheid de l’Etat israélien. Il visait aussi à dénoncer l’annulation scandaleuse, à la demande du ministre de l’intérieur, G. Darmanin, d’une conférence organisée par le maire de Lyon où devait intervenir Salah Hamouri, avocat et militant franco-palestinien, privé de son statut de résident de Jérusalem-Est et expulsé de force par Israël en décembre 2022. Une réception et une annulation qui se produisent au moment même où l’armée israélienne menait de nouvelles offensives militaires meurtrières en Cisjordanie et à Gaza, tout en poursuivant sa politique de punitions collectives, d’assassinats ciblés, de démolitions de maisons, d’arrestations et de détentions arbitraires et couvrant les attaques quotidiennes des colons armés à l’encontre des Palestiniens des territoires occupés et de Jérusalem-Est. Si nous ne pouvons agir sur la politique israélienne, nous avons une responsabilité vis-à-vis de la politique menée par nos gouvernants à l’égard du peuple palestinien.
Comme nous l’avons dénoncé dans notre intervention aux côtés des autres forces du Collectif, Macron a choisi son camp, celui de son « ami Bibi » et de ses alliés d’extrême droite, racistes et partisans de l’expulsion des Palestiniens. Un choix qu’il entend également imposer ici à l’encontre des militants Palestiniens et de tous ceux qui osent dénoncer publiquement la politique criminelle et d’apartheid d’Israël, en reprenant une fois de plus l’amalgame entre dénonciation de la politique d’Israël et antisémitisme.
Une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel du Collectif et plusieurs députés de la Nupes sont venus apporter leur soutien au rassemblement. L’objectif est qu’ils puissent, dans le cadre des questions au gouvernement, lui demander de s’expliquer sur son soutien à la politique israélienne de répression et de colonisation et aux atteintes à la liberté d’expression des militants palestiniens en France et ce dès que les conditions les plus favorables se présenteront.