17 juin: manifestation contre le projet de loi Darmanin contre les travailleurs migrants

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Tête de manifestation, le 17 juin

Le samedi 17 juin, à l’appel de l’UCIJ (Uni.e.s contre l’immigration jetable) regroupant de multiples organisations syndicales, associatives et politiques dont notre parti, 500 personnes ont manifesté à Alfortville (94) pour les droits des sans-papiers et contre le projet de loi immigration portée par Darmanin. Notre parti était présent avec des pancartes et des drapeaux pour exiger la régularisation de tous les travailleurs et toutes les travailleuses sans papiers. La manifestation a regroupé de nombreux collectifs de sans-papiers de la région parisienne, des organisations de soutien aux immigrés, RESF (Réseau Education Sans Frontières), Droits Devant!!, Femmes Egalité, la Ligue des Droits de l’Homme, le syndicat Solidaires et des organisations politiques (PCF, LO, Ensemble, LFI et notre parti). Elle a traversé Alfortville pour rejoindre le piquet de grève des travailleurs de Chronopost qui sont en lutte depuis près de deux ans avec leur syndicat Solidaires pour obtenir leur régularisation. Le cortège a fait une halte devant le lycée Maximilien Perret pour dénoncer les OQTF dont sont victimes des jeunes étudiants. L’un d’eux a témoigné à cette occasion. En France depuis dix ans, étudiant en alternance dans ce lycée, il s’est vu refuser le renouvellement de son titre de résident. La manifestation s’est terminée devant le piquet de grève des travailleurs intérimaires de Chronopost. Le porte-parole des grévistes et militant syndicaliste Solidaires, Aboubacar Dembelé, est intervenu pour dénoncer les politiques migratoires criminelles des Etats européens responsables de milliers de morts dans les nombreux naufrages en Méditerranée. Il a aussi dénoncé le caractère « voyou » de la direction Chronopost qui se décharge sur les entreprises sous-traitantes et la complicité de l’Etat actionnaire de Chronopost dans leur refus de régler la situation de ces travailleurs sans papiers. Il a également évoqué leurs conditions de travail particulièrement difficiles et usantes : travail de nuit, déchargement de camions toute la nuit en toute saison, charges parfois très lourdes, pression constante des chefs pour accélérer le déchargement et minimiser les temps de livraison aux clients,… Il a rappelé leur engagement aux côtés de tous les travailleurs dans le mouvement contre la réforme des retraites et pour l’augmentation des salaires, les entreprises sous-traitantes de Chronopost profitant de leur situation précaire de sans-papiers pour les sous-payer et les payer en retard. Après avoir remercié les soutiens dont ils bénéficient depuis deux ans et qui leur permet de tenir, il a tenu à réaffirmer leur soutien et engagement aux côtés des organisations et collectifs qui se battent contre le projet de loi Darmanin qui va encore aggraver la situation de l’ensemble des travailleurs migrants et pas seulement des sans-papiers.