18 décembre : une manifestation combative, pour la régularisation des travailleurs –euses sans-papiers

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C’est la première grande manifestation de travailleurs et travailleuses sans-papiers depuis les déclarations de Darmanin sur une énième loi « sur l’asile et l’immigration ». Il avait parlé de régularisations possibles dans certains métiers « sous-tension ». Ces déclarations, largement relayées par les médias, ont suscité une attente et des espoirs, chez de nombreux travailleurs –euses sans-papiers, dont un très grand nombre travaillent précisément dans ces métiers « sous tensions ». Mais une fois passé l’effet d’annonce, force est de constater que les obstacles mis à l’obtention d’un tel titre de séjour de ce type, vont être nombreux.

Outre la liste même de ces « métiers en tension » qui n’est pas définie, la procédure est présentée comme entièrement « individualisée » : ce serait au travailleur ou à la travailleuses d’en faire la demande auprès de la préfecture.

Aujourd’hui, sur la base de la « circulaire Valls » les travailleurs-euses qui correspondent aux critères de la circulaire sont déjà très nombreux à se voir opposé un refus, dès lors, comment cette nouvelle loi pourrait-elle leur être plus favorable?

A l’évidence, le but du ministère de l’intérieur, tout en donnant une réponse aux demandes patronales est de contrôler, trier, et dissuader les travailleuses et travailleuses sans- papiers de s’engager dans l’action syndicale collective – la grève- pour la régularisation.

De plus, pour bien montrer la volonté du gouvernement de « lutter contre l’immigration illégale », Darmanin a adressé une circulaire, mi novembre, enjoignant aux préfets d’accélérer des renvois des personnes frappées d’un OQTF. D’autre part, les renouvellements de titres de séjours sont toujours plus compliqués, ce qui met les travailleurs immigrés sous une pression constante.

D’où l’importance de cette manifestation qui a mis dans la rue des milliers de travailleurs, hommes et femmes, sans papiers, dans les cortèges syndicaux, notamment celui de la CGT, et dans ceux des collectifs de sans-papiers et des associations de défense des migrants, qui dénoncent les restrictions au droit d’asile, les zones de non droit que sont les centres de rétention administrative, la réduction des possibilités de recours suite à une OQTF.

Les camarades du parti ont manifesté avec les drapeaux aux côtés de l’UL CGT de Massy qui a rassemblé de très nombreux travailleurs sans-papiers.