Une direction de la RATP fébrile !

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Les travailleurs grévistes, devant le siège de la RATP, le 6 mars

Depuis le 8 février 2024, les ouvriers de la maintenance de la RATP sont mobilisés pour réclamer une augmentation de leur salaire (300 euros pour tous, ce qui correspond à 50 points) à travers l’amélioration de leur déroulement de carrière. La première journée d’action, le 8 février avait donné le ton. 500 travailleurs en grève s’étaient rassemblés  devant le siège de la direction à Lyon-Bercy (Paris 12ème). Celle-ci, bien que barricadée dans ses bureaux, avait dû recevoir une délégation après que les grévistes aient quelque peu « forcé » les portes.

Le 7 mars, une nouvelle rencontre était prévue avec la direction. Entretemps, la Direction générale de la RATP a largement communiqué sur l’augmentation de 100 euros brut pour tous les agents de la RATP. Communication largement reprise par la presse, mais qui, en fait, ne prendra effet qu’en…2025, puisque le premier volet de la revalorisation des salaires, à savoir 35 euros n’interviendra que … fin décembre 2024 (?!).

S’appuyant sur le fort mécontentement exprimé le 8 février, le syndicat CGT de la maintenance avait maintenu son appel à rassemblement prévu pour le 6 mars

Manœuvrière au possible, la direction a, dans un premier temps, avancé la date de la réunion avec les organisations syndicales au 5 mars; puis, alors que les projets d’intention de grève étaient déposés pour le 6 mars, sentant la colère monter dans les heures d’information syndicales, elle l’a reportée au 19 mars !

Qu’à cela ne tienne, plus de 300 travailleurs de la maintenance, se sont mobilisés le 6 mars devant le siège de la RATP.

Portes fermées, les CRS devant chaque entrées principales et à l’intérieur du hall, devant les entrées secondaires menant aux étages, casque à la ceinture et bouclier en main, étaient chargé de l’accueil et interdisaient toute entrée.

Il a même fallu ferrailler pour pouvoir accrocher les banderoles sur les grilles devant l’entrée principale rue de Bercy.

Un déploiement des forces de l’ordre totalement disproportionné qui en dit long sur la peur et la fébrilité de la direction de la RATP face à la colère qui monte dans tous les secteurs de la maintenance et en particulier dans celle du matériel roulant ferroviaire, pour l’augmentation des salaires.

Avec le dernier journal qui venait de sortir, les camarades ont vendu aussi celui du mois dernier qui analysait pourquoi cette fébrilité de la part de la direction de la RATP comme de la SNCF d’ailleurs.

« Pas de points, pas de trains, pas de trams, pas de bus ».