2 avril, P Martinez, le secrétaire de la fédération CGT de la chimie, des boulangers, nouveaux syndiqués et plusieurs structures syndicales apportent leur soutien aux grévistes sans papiers du MIN

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Le dimanche 2 avril, 17 jours après que les travailleurs sans papiers qui « bossent » sur le MIN de Rungis (94) aient envahi le hall de la tour Semmaris pour installer leur piquet de grève, la place était à la fête et à la solidarité autour d’un barbecue avec comme invité de marque Philippe Martinez le secrétaire général de la CGT.

Avant l’arrivée de P. Martinez, c’est le nouveau secrétaire de la fédération CGT de la chimie Manu Lépine, qui avait fait le déplacement pour remettre en main propre le gros chèque de solidarité de 13 000 € collecté en faveur des travailleurs sans papiers pendant le congrès de la fédération.

C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de dynamisme que les grévistes ont salué ce geste de la fédération CGT de la chimie.

A l’extérieur la fumée des merguez commençait à envahir le parking et le soleil était de la partie. Il était l’heure de sortir. C’était la première fois depuis le début de leur mouvement que les 127 travailleurs sans papiers du piquet allaient laisser pour quelques heures la tour et tous ensemble profiter de ce moment de détente et de fraternité au grand air. Toutes les précautions nécessaires ayant été prises pour qu’à l’issue, les grévistes puissent reprendre possession du lieu de leur grève.

Il y avait beaucoup de militants-es de la CGT du département mais aussi du 91, comme ceux de l’Union locale de Massy, sur le parking ce dimanche midi. Des responsables politiques également. Du PCF, de notre parti et quelques journalistes.

Dans leurs interventions, le secrétaire de l’Union départementale CGT, Cedric Quintin, le responsable du collectif travailleurs migrants du 94, Philippe Jaloustre, comme Philippe Martinez réaffirmeront le soutien plein et entier de la CGT aux côtés de ces travailleurs. La justesse de cette lutte pour « l’unité de la classe ouvrière » comme l’a dit P. Jaloustre. Qui s’inscrit dans toutes ces luttes d’aujourd’hui comme en Guyane, rappellera C. Quintin.

P. Martinez insistera sur la nécessité d’arriver à « tordre le bras droit » de la principale société d’interim, Derichebourg, partie prenante à la grève pour 1/3 des grévistes, qui rechigne encore à signer les CERFAs (documents employeurs permettant la régularisation), bloquant de fait la levée du piquet de grève.

Le lendemain, lundi, nouvelle réunion avec la sous-préfecture et le responsable de la Semmaris. A cette occasion la CGT a pu donner des preuves validées par huissier sur la duplicité de Derichebourg sur ce dossier.

D’autres réunions avec la sous-préfecture sont encore prévues. Mais les gestes de solidarité concrets n’arrêtent pas d’arriver au piquet. Qui des pacs d’eau, qui des pains apportés par les ouvriers boulangers d’une entreprise où la CGT vient juste de s’implanter.

 

 

Photo 1

Philippe Jaloustre au micro

photo 2

Cédric Qintin sec de l’UD CGT 94

photo 3

Manu Lepine, sec général de la fédération de la Chimie CGT