2 millions !

Retraite à 64 ans, c’est NON
17 janvier 2023
Non aux 64 ans, retrait de la réforme des retraites
22 janvier 2023

Photo Paris lights up

Le chiffre claque comme une gigantesque gifle à Macron, au gouvernement, au patronat et à tous ceux et celles qui expliquent depuis des semaines qu’il faut porter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, qu’il faut augmenter le nombre de trimestres de cotisations…

C’est un grand NON qui s’est exprimé à travers des manifestations massives, plus fortes que les précédentes, des grèves dans de très nombreuses entreprises du privé, en particulier dans les villes où l’industrie existe encore, dans les villes où il y a des facs, des hôpitaux…

Une caractéristique de ces manifestations, c’est avant tout, la détermination des participants, qu’ils ou elles soient des militants ou des travailleurs qui « font grève pour la première fois », qui disent sur tous les tons et sous toutes les formes leur refus de cette réforme qui « veut nous faire bosser jusqu’à la mort ».

C’est ce qu’ont exprimé les jeunes, étudiants, jeunes travailleurs et de très nombreuses jeunes travailleuses, celles et ceux, proches de la retraite, qui ne se voient pas travailler un an de plus, du jour au lendemain, celles et ceux qui sont usés… et les nombreux retraités, « solidaires » qui refusent que « nos enfants, nos petits enfants, soient obligés de travailler plus longtemps ».

Le brassage des générations et des catégories de travailleurs – du public comme du privé – montre la profondeur de la vague de refus et de colère qui s’est exprimé ce 19 janvier.

Le premier rendez-vous est donc un grand succès qui a été favorisé par l’appel unitaire des confédérations syndicales, qui ont affiché une volonté commune de s’opposer à la contre -réforme du gouvernement, notamment le recul de l’âge de la retraite à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation. La CFDT a mobilisé, ce qui a évidemment apporté un « plus » en terme de nombre. Le plus important, c’est que cette participation est le reflet d’une forte pression de sa base syndicale, « qui ne veut pas des 64 ans ». L’implication de Solidaires et de ses différentes fédérations, notamment à Paris, a été significative et remarquée.

Les organisations de jeunesse ont également fait un travail de mobilisation, qui s’est traduit par une forte présence de jeunes. Les jeunes de l’UJR ont manifesté avec leur mot d’ordre. L’association des étudiants Burkinabé en France a appelé ses adhérents à participer aux manifestations. Les organisations et associations, les collectifs de défense de la santé, des services publics, Femmes égalité et d’autres organisations féministes… ont également mobilisé. Les partis politiques de gauche ont également appelé à répondre à l’appel intersyndical.

Mais c’est le « climat général » de colères et surtout de mobilisations, autour des salaires, des conditions de travail de plus en plus dures, de l’accroissement de l’exploitation capitaliste, qui use les corps et les cerveaux, qui a également contribué au succès de cette première mobilisation. De nombreux cortèges d’entreprises où des mouvements de grève ont lieu ou ont eu lieu, étaient dans les cortèges, souvent salués par les manifestants.

Le gouvernement Borne a également contribué, bien malgré lui, au succès de cette mobilisation, tant il a fait preuve de mépris, d’arrogance dans ses certitudes et ses mensonges, saturant les médias de slogans sur le caractère « juste » de sa réforme, de ses capacités d’écoute, avec en toile de fond, les déclarations de Macron sur sa « légitimité » et ses attaques pour essayer de décrédibiliser les opposants à sa réforme. Darmanin a quant à lui multiplié les provocations, en annonçant un vaste déploiement policier, notamment à Paris. Tout cela s’est retourné contre eux.

L’intersyndicale a fixé une nouvelle date, le 31 janvier.

D’autres rendez-vous sont également donnés, dans différents secteurs, notamment au moment de la présentation du projet de loi, le 23, au parlement.

Le 31 a sans doute été fixé pour permettre que l’unité entre les syndicats soit maintenue et que du temps soit donné au travail de mobilisation. Le gouvernement multiplie les déclarations sur le besoin de « mieux expliquer », et il va chercher des « niches » à améliorer pour garder l’essentiel, ce qui ne fait que crisper celles et ceux qui disent « on a très bien compris ce que vous voulez nous imposer »

L’essentiel, c’est de faire travailler plus longtemps certains, réduire les pensions du plus grand nombre, et ponctionner des milliards sur notre dos, pour les transférer aux monopoles, aux riches, aux marchands de canons, dont les profits sont confortés : 80 milliards de bénéfices pour les monopoles du CAC 40.

Faisons grandir le refus de cette contre-réforme :

64 ans, c’est plus que jamais NON !

Retrait de la réforme Macron-Borne.

Grenoble

De 30 à 35 000 personnes à Grenoble, plusieurs milliers à Bourgoin-Jallieu. Idem à Vienne… Soit un total entre 40 000 et 50 000 pour l’ensemble du département de l’Isère.

Caterpillar, par ailleurs en grève pour les salaires, Schneider Electric, STMicroelectronics, Soïtec, Air Liquide, Framatome, Minitubes…, les métallos étaient nombreux dans la manifestation, et avaient cette fois sorti les banderoles.  Et beaucoup d’autres : CEA, territoriaux, Pôle Emploi, FNAC, pompiers en nombre, cheminots personnels de la santé et du médico-social, et de nombreux collèges et lycées, … Sans compter un impressionnant cortège des organisations de jeunesse ! Comme l’a fait remarquer quelqu’un « on ne se sent pas seuls aujourd’hui !».  

Les gens étaient contents du niveau de mobilisation -d’autant que beaucoup suivaient sur leur téléphone ce qui passait dans les autres villes-, et comme débarrassés d’un poids. Beaucoup exprimaient l’idée que c’est un « début » très encourageant et qu’il va falloir poursuivre manifestations et grèves !

Tout en ayant des tracts avec nous, nous avons mis l’accent sur la diffusion du journal, notamment parmi les syndicalistes – principalement CGT- et les jeunes. Beaucoup d’échanges, de discussions et d’ouverture pour le connaître – quand ce n’était pas encore le cas- ou l’acheter (48 n° de la Forge de janvier diffusés).

Notons, par ailleurs, que des camarades ont participé à la diffusion d’un appel collectif pour un rassemblement le 26 janvier à 18 h : « 10 ans de guerre au Sahel, ça suffit », appel dont le PCOF est signataire et qui indique : « De l’argent pour les salaires et les retraites, pour la santé et l’éducation…, pas pour les actionnaires et pas pour faire la guerre »

« La jeunesse prend la rue pour le droit à l’avenir ». Ni sélection, ni baisse des pensions ». ‘Jeunes, déter et révolutionnaires ». « A ceux qui veulent une retraite pour les morts, les jeunes répondent : résistance ! »

L’arrivée de la manifestation

Lyon

38 000 manifestants un peu plus qu’en 2019 ! Manifestation très compacte, au coude à coude, avec de très nombreuses personnes venues seules ou en groupes, pour la première fois ! Les services publics sont présents, les écoles, les facs, les transports, les pompiers, les cheminots, les artistes, beaucoup de jeunes, de nombreuse entreprises du privé, … difficile d’évaluer tous les secteurs ! Dans toutes les bouches, c’est « Non, trop, c’est trop » la colère est forte ! 

Savoie

Ouvriers et employés, enseignants, soignants, pompiers, électriciens, lycéens et étudiants, paysans de la Confédération paysanne présente avec tracteur et remorque…, nous étions des milliers à dire « C’est NON ! » : 10 000 à Chambéry où nous avons diffusé le tract et La Forge, mais aussi 3500 à Albertville, 2500 à Saint Jean de Maurienne.

La manifestation de Chambéry

Avignon

« Pas de recul de l’âge de départ, pas d’augmentation de la durée de cotisation, maintien de tous les régimes spéciaux » Plus de 15 000 manifestants pour l’affirmer haut et fort. « exceptionnel » !

Tours

La première mobilisation contre la contre-réforme des retraites, pour dire « Non aux 64 ans », a été un succès populaire : 15 000 manifestants selon la préfecture (source France bleue) et 17 000 selon la CGT. Signe de son ampleur, la manifestation a traversé la Loire par le pont Wilson et est l’a repassée par le pont Napoléon, comme en 2010 lors de la réforme Sarkozy, qui repoussait déjà de 2 ans l’âge du départ de l’âge de la retraite. Les manifestant.es étaient en grève ou pas, ils étaient venus de divers horizons. On y retrouvait les traditionnels bastions ouvriers de la CGT: SKF, Hutchinson, Michelin, les employés municipaux… Celles et ceux de la santé, du social et médicosocial étaient dispatché.es entre les différents syndicats, CGT, FO, Sud. Les enseignant.es avec la FSU sont venu.es en masse avec de nombreuses classes fermées. Les jeunes étudiant.es formaient un cortège avec leurs organisations spécifiques, syndicales ou politiques. 

Beaucoup de manifestant.es sont venu.es en groupe ou individuellement sans forcément s’identifier syndicalement, ainsi cette femme travaillant en CDD dans la restauration et qui se demandait face à ce nouveau recul de l’âge de la retraite, comment les jeunes trouveraient du travail et réuniraient leurs années de cotisation? Dans un Institut Médico-Educatif, sans tradition de lutte syndicale, les 14 grévistes sur 50 salarié.es, ont contraint la direction à fermer l’établissement.

Les organisations de la Nupes avaient leur banderole avec les élus de la ville de Tours. D’autres organisations politiques, dont notre parti, ont diffusé dans le cortège.

Blois

Manifestations monstres

Il fallait arriver en avance ce jeudi 19 janvier 2023 aux abords de la préfecture de Blois, lieu de départ de la manifestation contre la contre-réforme des retraites à 64 ans.

Vers 14h avait lieu un défilé depuis l’hôpital le long de l’avenue Maunoury pour rejoindre ceux qui attendaient à la préfecture.

9 000 manifestants étaient présents derrière la banderole sur laquelle était inscrit « Toutes et tous uni-es contre la reforme des retraites ». Au milieu de cette foule immense, on ne ressentait pas le froid, cela avait plutôt tendance à réchauffer les cœurs d’un grand nombre de militants.

Le début du cortège était arrivé sur la rue Denis Papin dans le centre-ville que la fin démarrait seulement de la préfecture. Il était impossible de prendre une photo d’ensemble de la manifestation.

Au-delà des chiffres records de la mobilisation sur le secteur de Blois, qui dépassent largement la mobilisation de décembre 2019, c’était bien la diversité des travailleurs et des secteurs mobilisés qui a caractérisé le mouvement de ce jeudi.

Les taux de grévistes sont très élevés dans les secteurs de l’Education, de la Santé et de l’Energie avec plus de 90% de grévistes à la centrale nucléaire de St Laurent.

Nous ne pouvons pas citer tous les boîtes et entreprises en grève, vu leur nombre, des grandes comme des petites, sans compter les retraités solidaires et la jeunesse mobilisée.

Il y avait aussi un bon nombre d’indépendants, d’artisans et de professions libérales.

Dans le cortège il y avait une forte présence des salariés qui se sont battus et qui se battent encore sur les salaires dans leurs entreprises et qui, en participant à cette mobilisation, continuent de mettre la pression sur le patronat local.

Comme le quotidien « La nouvelle République» le fait remarquer: « ceux qui se mobilisent dans leurs boîtes pour les salaires trouvent un lien avec ce mouvement. Une synergie. »

Le matin, deux manifestations étaient prévues à Romorantin et Vendôme qui ont rassemblé aussi très largement avec 1 200 manifestants à Romorantin, des chiffres proches de 1995 et 2010 pour les militants et 2 300 à Vendôme.

Autour de 12 500 manifestants dans le Loir et Cher, une chose est sûre, cela a dépassé les attentes des syndicats, il faut en revenir à 2010 voir avant pour voir autant de monde dans les rues.

Au sortir de cette journée de mobilisation record, les manifestants s’accordent à dire qu’il faut maintenant travailler à consolider et amplifier le mouvement dans la perspective du 31 janvier.

Cher

Une mobilisation à un niveau historique dans le Cher avec 12 000 manifestants : plus qu’en 95.

A Bourges ce sont 7000 manifestants qui se sont retrouvé comme une marée humaine derrière la banderole intersyndicale exigeant le retrait de la réforme des retraites. C’est dans le cortège CGT que s’est retrouvé le gros des manifestants dont nombre de primo manifestants, de tous les secteurs du privé et du public, des retraités comme nombre de jeunes des lycées de Bourges dont le lycée professionnel et Bourges Nord

En tête de la manifestation, un cortège fourni des cheminots avec pétards et fumigènes, les électriciens d’Energie 18 (73%de grévistes) avec des opérations de coupure ciblant les entreprises du CAC 40 et de fourniture d’électricité dans les quartiers populaires à des locataires menacés. A la centrale nucléaire de Belleville, 66% du personnel était grévistes, ce qui a provoqué une perte de 2000 mégawatt sur 2 tranches. Les salariés d’Orange étaient en grève à 75%. Les enseignants étaient en nombre avec la FSU, lançant le mot d’ordre « les jeunes dans la galère les vieux dans la misère ». A l’hôpital de Bourges, il y avait 300 grévistes. Les ouvriers du privé, le commerce et en grand nombre les métallos en grève sont venus en masse, (Auxitrol, à 160 sur 200 en grève à la production).

Le PCF et la FI ont manifesté derrière les cortèges fournis de FO et la CFDT.

Le tract du parti a été diffusé.

A Vierzon, ville cheminote et métallurgiste, 4000 manifestants

A Saint Florent 400 manifestants avec les métallos d’AFF en grève à 90% de la production, un mouvement qui irrigue les communes rurales

Saint Amand Montrond 500, avec l’hôpital menacé de fermeture. A La Guerche 80 manifestants métallurgistes.

Une Assemblée Générale des syndicats CGT s’est tenu le lendemain pour mesurer le mouvement et préparer le 31 janvier.

Entre 50.000 et 60.000 manifestants à Bordeaux

Enorme ! Vraiment énorme !

Malgré un temps pourri, un froid de canard et une pluie incessante, la manifestation interprofessionnelle syndicale aura été un grand succès pour l’intersyndicale à huit organisations. Cela rappelait décembre 2019 contre une précédente réforme des retraites, ou encore la lutte contre la loi Travail de 2016.

Les boîtes « en vue » furent Sanofi d’Ambarès et leurs drapeaux, les Stryker de Cestas et les ex-Ford Magna Getrag de Blanquefort (une cinquantaine de manifestants sur les 700 salariés) qui en ont profité pour faire un casse-croute géant, avant le départ de manif.

Les enseignants, les hospitaliers, les territoriaux, les postiers, les cheminots, les énergéticiens, et une foule de retraités ont composé le gros des cortèges.

Beaucoup de travailleurs ont fait grève et ont organisé des rassemblements dans les entreprises. C’est ce qu’ont fait les travailleurs de Cerexagri de Bassens (que nous avons connus lors de leur longue grève en 2021), qui ont fait grève avec piquet devant l’usine, par quart, désorganisant ainsi la production, ce qui a fait se déplacer la DRH depuis le site de Mourenx.

La jeunesse étudiante a participé en nombre à la manifestation, avec son propre cortège de plusieurs centaines de personnes. Le matin une AG de 100 à 150 étudiants s’est tenue de 10h30 à 12h00 dans un amphi de la fac de la Victoire. Après des débats sur la suite, décision a été prise d’organiser des AG sur chaque campus régulièrement, la prochaine le 25. Une caisse de grève pour les étudiants travailleurs et les boursiers a été mise en place. La manif était combative, avec beaucoup de jeunes de différentes organisations. A noter, la participation de l’UJR, avec le mot d’ordre ; après une vie précaire, une veillesse de misère ? La junesse déter, ne va pas se laisser faire ».

La CGT a fortement mobilisé, c’est certain. L’intersyndicale composée de 8 syndicats de travailleurs salariés et de 3 syndicats étudiant ou lycéen peut être satisfaite de ce premier résultat, dans la construction du rapport de force.

En Charente, plus de 12.000 manifestants ont marché dans les rues d’Angoulême, fait historique depuis 2003, et les transports en commun, l’hôpital, la médiathèque étaient fermés. Les professeurs du lycée de l’image ainsi que les étudiants en Arts ont fait grève. De nombreuses villes moyennes de ce type (100.000 habitants environ ou plus petites) ont vu des foules très importantes et tout à fait inhabituelles venir manifester avec détermination. C’est le pays profond qui rejoint le monde ouvrier et syndical qui dit ainsi à Macron-Borne que cette énième réforme est injuste, injustifiée et injustifiable !

Discrétion totale de Darmanin et ses forces répressives.

L’internationale lancée par l’UD CGT a « clôt » la manifestation.

Correspondance Bordeaux

Pau

Entre 14 à 20000 manifestants ce jeudi à Pau et 8 à 10000 à Bayonne.
Gros succès pour cette manif appelée par l’inter- syndicale, historique même au vu de la fermeté des manifestants qui se disent partant pour continuer le mouvement jusqu’à ce que le gouvernement Macron-Borne(ée) retire ce projet de rallongement du temps de travail avant la retraite. Une ambiance fraternelle dominait dans le cortège qui n’en finissait pas de s’allonger dans les rues Paloises.
Pour beaucoup , c’était la première manif et disaient-ils pas la dernière.
Le Parti qui avait appelé à participer en masse à la manif tenait un stand avec drapeaux et panneau et distribué 600 tracts et des « La Forge » vendues.

Paris

Manifestation monstre, avec des dizaines de milliers de manifestants « avant la manif » et deux cortèges qui sont partis de la Place de la République, bloquée par une foule immense pendant plus de deux heures. L’un, prenant l’itinéraire prévu, avec Solidaires, les jeunes, FO, la CGT, et l’autre, prenant le boulevard Voltaire, avec la FSU, l’Unsa, la CFDT et de nombreux cortèges et manifestants CGT.

Des dizaines de bus ont été affrétés par les syndicats, car les transports publics étaient très largement en grève. Cheminots, travailleurs de la Ratp étaient nombreux dans les cortèges.

Tous les secteurs qui se sont mobilisés depuis la « sortie » de la période covid étaient là. Enseignants, travailleurs du commerce, des transports, de la santé, des services sociaux, étudiants et enseignants du supérieur…, ont battu le pavé, très contents de se voir aussi nombreux. Les jeunes, filles et garçons, apportaient leur dynamisme, avec beaucoup de mots d’ordre sur la lutte « jusqu’au retrait total ».

Dans les nombreuses discussions, notamment avec des militants, revenait parfois la question de la CFDT (« jusqu’à quand ils seront avec nous ? »). Mais toutes et tous étaient d’accord sur un point : c’est très positif que les militants et adhérents de la CFDT soient là, et sur les positions que nous défendons tous.

Darmanin avait prédit des affrontements, pour, pensait il, créer un climat de crainte, notamment parmi les personnes qui manifestaient pour la première fois. Là encore, sa manœuvre n’a pas pas fonctionné, le nombre donnant confiance et force.

La densité de manifestants au mètre carré était telle qu’il était difficile de voir les banderoles. Les milliers de tracts du parti sont partis rapidement et il y a eu beaucoup de discussions, qui nous ont permis de faire connaître La Forge. Nous avons notamment diffusé gratuitement les numéros de décembre, dont la « une » portait sur la grève dans les ateliers de la maintenance de la Ratp, une question qui « parle » aux manifestants usagers quotidiens du métro, Rer et bus. Les camarades et amis ont tenu le stand jusqu’à ce que le dernier cortège de la CGT ferme la manifestation. Une grande et belle manifestation, avec d’autres rendez-vous déjà pris.

Toulouse

A Toulouse comme dans toutes les autres villes petites ou plus grandes de la région et sur tout le territoire y compris les départements d’Outre Mer, un cortège ENORME qui n’était pas sans rappeler les mobilisations de décembre 95. Difficile de voir l’ensemble de la manifestation dont le chiffre s’approche des 50 000 personnes selon les organisateurs et où beaucoup cherchaient leurs collègues sur le parcours.

Difficile aussi de d’énumérer toutes les entreprises ou services présents car tous les secteurs étaient représentés. A noter les travailleurs de Carrefour Purpan qui avaient fait le plein et qui, équipés de drapeaux et chasubles étaient bien visibles dans un cortège compact; les Cliniques Pasteur et Joseph Ducuing aux cotés des personnels soignants des CHU, les travailleurs du bâtiment, les territoriaux avec une présence importante des ATSEM. Les syndicalistes d’Airbus avaient affrétés 35 bus pour rejoindre la manif; les Tisséo (métro toulousain), les travailleurs sociaux, ceux de Thales, Safran, Continental, RTE, SUEZ, Poste, Télécom, CGT éduc… , la liste est loin d’être exhaustive.

Dès 10h du matin, (heure de rendez vous), la présence massive des manifestants était telle que déjà le cortège s’étendait sur plusieurs centaines de mètres sur le parcours. Un parcours rallongé pour la circonstance se calant sur le modèle des grands parcours ceinturant le centre ville.

Notre parti était présent dans la manifestation où ses militants ont diffusé le tract et le journal.

Mobilisation massive et parmi les plus importantes connues à ce jour aussi dans les préfectures voire sous préfectures des départements ruraux, 6 à 7000 personnes, Agen, Auch, Foix, Tarbes, Montauban, Albi, etc.

Un rejet franc, massif et sans appel par les travailleur-ses dans les grandes villes comme dans les campagnes toutes et tous à l’unisson pour le refus du report à 64 ans.

Bien sûr la colère contre la réforme des retraites et le report de l’âge de départ à 64 ans a servi de révélateur et a agrégé de nombreuses sources de mécontentement et d’angoisse pour l’avenir.

Rendez vous est donc pris pour la suite de la mobilisation, tous et toutes en grève et dans la rue le 31 janvier.

Carcassonne

Grande manifestation avec près de 8 000 personnes, soit du niveau de la plus grande manifestation du mouvement contre les retraites avant le covid.

La CGT formait la majorité du cortège, dont le reste était constitué de manifestants n’arborant aucun sigle syndical, de militants et syndiqués de FO et de FSU, qui ont mobilisé, de même que Solidaires et de quelques CFDT. Si le secteur public était bien représenté, le privé avait également dans la rue. Des Lycéens étaient aussi présents avec les enseignants. La Confédération Paysanne a également manifesté. Au niveau politique, des composantes de la NUPES étaient présentes, notamment à travers des élus locaux.

La question des retraites faisait le lien entre tous et toutes.

L’UL avait organisé des tractages pour appeler à la manif, ce qui a contribué au succès de cette première grande manifestation réussie !!

Le tract du parti a été diffusé en début de manif.

7 500 personnes à Narbonne aussi.

Alsace

Le projet de contre-réforme Macron-Borne a été rejeté massivement !

Plus de 25000 manifestants à Strasbourg, 7000 à Mulhouse, 700 à Colmar où le rassemblement prévu s’est transformé en manif, des mouvements dans plusieurs petites villes. De nombreux salariés à travers l’Alsace ont tenu à exprimer leur rejet de la contre-réforme sous de multiples formes.

A Sélestat (67) : Rassemblement lancé par des lycéens devant leur lycée.

A Wissembourg (67) : la moitié des salariés de SITEK Insulation a déployé une banderole « 64 ans NON ».

A Itterswiller (67) : dans cette petite commune viticole, un cortège de manifestants a étonné les habitants (« du jamais vu à Itterswiller »).

A Soultz (68) : Travailleurs de l’usine Sharp (électronique) et militants associatifs se sont retrouvés côte à côte pour défendre la retraite.

A Oermingen (67) : Une quinzaine de d’agents du centre de rétention se sont regroupés devant l’entrée du bâtiment avec banderole.

A Fessenheim (68) : Devant la centrale nucléaire ce sont plus de trente agents de sécurité qui ont marqué à leur façon leur opposition à la réforme, en filtrant l’accès au site.

Les gares de Mulhouse et Colmar étaient complètement fermées, celle de Strasbourg fonctionnait au ralenti, de même que les transports inter-urbains.

A Thal-Marmoutier (67) : Les salariés d’un Ehpad, avec leur directeur, se sont mobilisés devant l’Ehpad « Nous ne tiendrons pas jusqu’à 64 ans  – On va travailler plus vieux que l’âge d’éligibilité en Ehpad !» et demandaient plus de personnel, de moyens et de rémunération ; ils voulaient marquer ainsi leur participation au mouvement vu qu’ils ne pouvaient pas abandonner les personnes âgées.

Et bien d’autres encore …

Strasbourg : grosse manifestation (plus de 25000 selon la CGT)

Difficile d’avoir une vue exhaustive vu le nombre de manifestants, nous étions fondus dans la masse. Cela faisait longtemps qu’il n’y a pas eu autant de monde dans la rue ! Sans compter les grévistes dans les entreprises et les services. Une manifestation intergénérationnelle !

Les jeunes étaient à l’avant de la manifestation avec banderoles et nuée de pancarte, et mégaphone. Ils ont animé par leurs slogans et chansons le début de la manif. Les étudiants étaient venus tous ensemble en cortège depuis le campus. Beaucoup de panneaux formulaient leurs revendications.

Tous les cortèges syndicaux (FO, CFDT, CFE/CGC, CGT, CFTC) étaient importants. Des banderoles d’entreprises dans le cortège de la CGT. Et partout des pancartes brandies exprimant les colères mais aussi l’inacceptable avenir que la réforme Macron-Bornes réserve aux travailleurs.

Dans le cortège de la CGT-USTM (Métallurgie), il y avait beaucoup de manifestants derrière la banderole. Les salariés de Punch sont venus en force plus d’une cinquantaine – Schaeffler France (métallurgie) étaient présents avec leur banderole. Du monde aussi derrière d’autres banderoles comme celle de l’Agro-alimentaire, la FAPT (La Poste), les Bûcherons, les Cheminots, l’Equipement, les Hôpitaux, la Sécu, l’Enseignement, les Transports urbains, Commerces et Services, Sapeurs-Pompiers, et de nombreux salariés et syndicalistes, ATSEM, Ehpad, et d’autres encore.

Etaient également présentes des sections de la CGT : Auchan, Assurance AG2R, France TV, Fédération du spectacle, etc.

Certains jeunes militants d’entreprises dans lesquelles le syndicat CGT démarre, nous ont expliqué qu’ils ont étés interrogés par des salariés pour savoir comment faire grève.

Des discussions que nous avons pu avoir, il ressort la colère sur la réforme des retraites, mais aussi sur les salaires, le coût de la vie, le manque de personnel et la détérioration des conditions de travail dans les secteurs de la santé, des services publics, etc.

Nous avons diffusé le tract et vendu La Forge.

 

Mulhouse : manifestation importante

Plus que 8000 personnes ont manifesté à Mulhouse le Jeudi 19 Janvier contre la réforme des retraites, ce qui est un nombre record depuis une dizaine d’années.

Tous les syndicats étaient présents tous secteurs confondus : santé, automobile, chimie, etc.  Beaucoup de jeunes ont participé dans le cadre des syndicats étudiants et lycéens. Les participants tenaient à exprimer leur colère et témoignaient sur leurs conditions de travail.

Des mots d’ordres comme « Non à l’allongement de la durée de cotisation at au report de l’âge de départ en retraite », « 64 ans, l’âge de profiter, pas de travailler », « La retraite nous voulons la vivre dignement », « Trouver l’erreur : les dividendes s’explosent à + 44 milliards, les retraites plongent -10 milliards », etc. 

Notre parti était présent avec son journal et le tract mensuel.