28 mars : une mobilisation forte et on continue

Tract pour les manifestations du 28 mars
28 mars 2023
Communiqué des parents de Serge, dans le coma, victime d’un tir de grenade, suivi des rassemblements du 30 mars
30 mars 2023

Cette banderole, de la tête de manif à Strasbourg, dit ce que ces manifestations ont exprimé partout

La dixième journée de grève et de manifestations a bien montré que ce n’était pas le moment de décréter la fin de la mobilisation. Les secteurs en grève étaient là : énergie, sncf, traitements des déchets, même si c’est difficile d’élargir le mouvement de grève ou d’entraîner dans la grève reconductible. Les jeunes, étudiants et lycéens étaient au rendez-vous, avec des facs et des bahuts bloqués. La répression des manifestants qui s’opposent aux bassines, nombreux à Sainte Soline le samedi, étaient sur de nombreux panneaux, en lien avec la dénonciation des violences policières, notamment celles des policiers de la BRAV-M. L’exigence de la dissolution de ces unités s’amplifie. Les contrôles policiers, les tirs de grenades lacrymogènes se multiplient, notamment dans les villes où les jeunes sont nombreux à participer aux manifs et aux actions.

L’ampleur des manifestations qui ont été, une fois encore, particulièrement fortes dans les villes, grandes, moyennes et même petites, a montré que la « pause » n’était pas à l’ordre du jour. En fin de matinée, cette question, lancée par le leader de la CFDT, L. Berger, était déjà débattue dans les rangs des manifestants, et plus encore, dans les manifestations et les discussions de l’après midi. Elle a traversé le congrès confédéral de la CGT qui se tient à Clermont Ferrand, où l’intervention de P Martinez en soutien à la proposition de Berger n’est pas « passée » chez les congressistes.

Le rejet de cette réforme, notamment les 64 ans, reste très fort parmi les travailleurs et plus largement, et le refus de Macron à en tenir compte, ne passe pas. Quant à la criminalisation de la contestation sociale, à coups de grenades de toutes sortes, de coups de matraque qui pleuvent et d’arrestations, elle est très largement dénoncée, en particulier par les jeunes.

Les liens de solidarité qui se tissent entre les participants aux actions de blocage, aux piquets de grève, se renforcent. C’est important pour ce mouvement et pour les combats à venir. Dans plusieurs entreprises, des tracts portant les sigles du syndicat CGT de la boîte et celui d’autres syndicats CGT, d’autres secteurs, ont appelé à la grève et à la manifestation de ce 28 mars. On voit aussi, dans la jeunesse, une volonté d’approfondir la compréhension des enjeux de cette réforme, pour les jeunes et pour leurs « papies et mamies », pour convaincre autour d’eux de se mettre dans le mouvement, en élargissant la contestation à celle de la société.

Beaucoup de travailleurs et de travailleuses s’organisent pour pouvoir participer aux actions et surtout aux manifestations qui rythment ce mouvement, en se mettant en grève ces journées-là. Cela montre qu’ils se projettent dans un mouvement dans la durée, sans lâcher sur le retrait de la réforme.

L’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 6 avril.

Comme nous le disons à la fin du tract du parti qui a été diffusé dans toutes les villes où nous avons une organisation, des camarades, « non, ce n’est pas fini ».

Paris

Encore beaucoup de manifestants, depuis la place de la République jusqu’à Nation. Beaucoup de banderoles et énormément de drapeaux. Manifestation très « sonore », avec des slogans lancés par les camions sonos et beaucoup de musique.

Forte mobilisation de Solidaire, qui entraîne dans son cortège non seulement ceux des différentes fédérations Sud, mais aussi beaucoup de cortèges d’étudiants, celui d’Attac, et des manifestants avec banderoles sans sigle.

La partie « jeunes » était importante, avec de nouvelles banderoles de facs et de grandes écoles. Les pancartes sur les violences policières et la répression des manifestants de St Soline étaient nombreuses.

Le Dal avait tendu ses banderoles des deux côtés de l’avenue, près de notre stand, et diffusait l’appel à manifester le 1er avril, pour le droit au logement.

Aude

L’UL CGT Narbonne est retournée bloquer par surprise le port pétrolier de Port-la-Nouvelle à 5h00 du matin le lundi 27 pour désorganiser le trafic des camions, avant de repartir dans le calme à l’arrivée des CRS vers midi. Dans l’Aude, encore une belle journée de mobilisation ce mardi, malgré un reflux de mobilisation prévisible : 3 500 personnes à Carcassonne et 4 500 à Narbonne. A Carcassonne, après le passage devant un lycée dans un quartier populaire, des jeunes ont rejoint le cortège de la manifestation. Après la manif, un rassemblement devant la préfecture a été improvisé par la Confédération Paysanne, pour dénoncer les violences policières, en particulier après le week-end à Sainte-Soline. Ce sont surtout des militants politiques, des jeunes, quelques syndiqués et des gilets jaunes qui ont suivi par solidarité. Après une tentative avortée d’arrestation de la police envers un jeune, il y a eu un témoignage de Sainte-Soline et des chants révolutionnaires. La volonté de s’engager dans des actions de blocage est croissante, des pistes sont à l’étude pour la semaine prochaine.

Plus de 12000 manifestants à Pau et 20 000 à Bayonne qui ne désarment pas.

Ce sont des manifestations combatives dans lesquelles sont venues, beaucoup plus nombreux que les fois précédentes, les jeunes et leurs organisations telles que l’UNEF. L’université de Pau est bloquée.

De la colère chez les travailleurs(es) devant le déni de démocratie et l’attitude méprisante de Macron, une colère froide et lucide qui les détermine à pousser plus loin leurs actions. Ils veulent la grève pour bloquer l’économie. De nombreux salariés se sont  désormais syndiqués ou resyndiqués ( au dire des amis de la CGT).

La répression policière menée sous la direction de Darmanin , que ce soit dans les manifs contre la réforme de la retraite ou contre les opposants à l’aménagement des bassines, heurte fortement les manifestants et à pour effet positif de faire comprendre que c’est un même combat contre le même ennemi, le capitalisme .

Tours

Nouvelle manif imposante à Tours ce 28 mars même si, avec 9000 manifestants selon la CGT, elle n’atteignait pas la taille de celle du 23 mars. On y retrouvait toujours les travailleurs des entreprises habituelles du public et du privé dont SKF avec encore 350 grévistes mais, avec aussi des participants de petites entreprises disséminés dans le cortège. Ainsi cet informaticien, en colère pour l’ensemble des dégradations et du détricotage des acquis et du service public en cours.

Les têtes étaient encore marquées par la violence de la répression à Ste Soline dans la lutte contre les méga-bassines à laquelle beaucoup avaient participé le week-end dernier. La détermination dans la lutte n’en était que renforcée. Les étudiants ont revoté le blocage de l’université des Tanneurs, suivis par un grand nombre d’enseignants. Des blocages filtrants et sporadiques de ronds-points emmenés par les grévistes de l’intersyndicale  continuent.

Blois : toujours déterminés !

Ce mardi 28 mars les travailleurs étaient appelés à nouveau par l’intersyndicale départementale à manifester de la préfecture jusqu’à la place de la Résistance, un parcours qui termine en plein centre-ville.

Ici et là, des actions avaient lieu dès le matin, notamment un piquet de grève des étudiants de l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de la branche paysage et des distributions de tracts sur le rond-point d’Auchan pour appeler à participer à la manifestation à partir de 14h30.

Cette après-midi, nous étions 5 000 à Blois à défiler avec la jeunesse bien présente dans le cortège. Si le nombre de manifestants était moins important que le 23 mars, dans les discussions tout le monde se montrait déterminé à aller jusqu’au retrait de la réforme.

Il faut rappeler que ce nombre de 5 000 manifestants était le plus haut lors du mouvement sur les retraites en décembre 2019.

Beaucoup de jeunes se sont invités dans le cortège et certains ont insisté sur le fait qu’ils étaient présents pour leurs parents qui ne peuvent pas faire grève.

Nous avons distribué le tract du Parti qui a reçu un très bon accueil.

Dans les discussions, la question des violences policières du jeudi précédent mais surtout celles de Sainte-Soline raisonnait particulièrement dans les rangs.

Et pour cause, un des manifestants dans le coma est une figure connue des gilets jaunes sur le secteur. Il a reçu un tir tendu et sur un panneau on pouvait lire « Sainte Soline l’Etat a du sang sur les mains »

Ce militant est toujours dans le coma, sa famille a décidé de porter plainte contre l’Etat pour tentative de meurtre et entrave aux secours.

Une manifestation doit avoir lieu à Tours contre les violences policières le 30 mars à 18h, place Jean Jaurès.

Toulouse : grosse manif, malgré l’intervention de la police qui a coupé le cortège

Pour cette 10eme journée de mobilisation, encore un cortège important (estimation CGT 150 000) derrière toute l’intersyndicale présente dans la manifestation, chose rare qu’il faut souligner et qui prouve que, non décidément ! quelles que soient les organisations syndicales et les diversités d’approche, 2 ans de plus, personne n’en veut !

Beaucoup de jeunes se sont ralliés en réponse au 49-3 et aux violences policières contre les manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte Soline. Jeunes mobilisés par certains syndicalistes comme à Muret et par des enseignants.

Un cortège enseignant encore très dense, les principales bases syndicales organisées dans les entreprises toujours représentées, avec présence massive des travailleurs de l’Energie encore grévistes et rassemblés sur un dépôt du nord de Toulouse.

Malgré un délai très court entre la dernière mobilisation et celle ci des diffusions, blocages ont été à nouveau organisés un peu partout.

Sur le parcours de la manifestation et au bout de 1 à 2 km le cortège a été victime d’un assaut des forces de l’ordre avec canons à eau et gaz lacrymogènes. Ces forces de répressions avaient été remarquées par les arrivants à la manifestation. Elles étaient positionnées sur ce lieu bien avant que les premiers manifestants n’apparaissent! La manifestation a été coupée en deux. Cependant, en dépit des échauffourées et de l’air irrespirable, un certain nombre de manifestants ont poursuivi le trajet prévu.

Extraits du communiqué de presse de l’UD CGT

« La manifestation de Toulouse s’est déroulée de façon chaotique. La légitime colère exacerbée par l’état de santé du militant toulousain entre la vie et la mort depuis la manifestation contre les bassines était perceptible. A force de gaz lacrymogènes et de canons à eau, l’intersyndicale départementale a dû se résoudre à dissoudre la manifestation avant la fin prévue, assurant, comme il était de sa responsabilité, la sécurité du reste du cortège.
Pour ceux qui l’ont souhaité, plusieurs syndicats ont continué la manifestation et ont pu terminer le
parcours tel qu’il était prévu.
Après la violence de la procédure parlementaire, le gouvernement génère et alimente la violence lors des manifestations, une constante de l’histoire sociale de notre pays.
Les lacrymogènes et les canons à eau ne légitimeront pas un projet de loi sur les retraites INJUSTE »

Les discussions sur la suite du mouvement et les propositions de médiation par Laurent Berger et l’attitude de Martinez, (qui s’est aussi déclaré favorable à cette proposition) ont semé le trouble chez les militants dans la rue comme lors du congrès de la CGT d’après les éléments que l’on a pu en avoir.

Nous avons diffusé le tract avec le journal et revu dans les cortèges plusieurs militants que l’on rencontre dans les mobilisations de façon maintenant récurrente, notamment depuis les mobilisations pour l’augmentation des salaires, mouvement, qui, rappelons le, a précédé toute l’année 2022 le mouvement contre la réforme des retraites.

Haute Garonne

Manif à Muret : 3000 personnes

St Gaudens : 2000 personnes

Dans les départements périphériques :

Si les manifestants étaient moins nombreux dans plusieurs préfectures ou sous préfectures de la région, beaucoup d’opposants à la réforme des retraites se sont encore mobilisés dans des cortèges qui restent massifs. A Albi les forces de l’ordre ont tenté de faire des fouilles préventives avant la manifestation preuve que le climat de répression tend à se généraliser pour intimider et dissuader.

Grenoble : toujours beaucoup manifestants avec la volonté de ne pas lâcher

Barrages filtrants sur certaines entrées de l’agglo, blocages de lycées, notamment du lycée Champollion-avec ses 9 entrées-, la grève qui continue à l’École d’architecture, à la Grand-Poste Chavant…ainsi a commencé la journée du 28 mars.

Et si la manifestation de l’après-midi a rassemblé un peu moins de monde (40 000 personnes) que la précédente, les participants n’en étaient pas moins très déterminés à continuer, avec une jeunesse lycéenne et étudiante plus nombreuse encore et très remontée.

Interventions combattives des composantes de l’intersyndicale pour exiger le retrait de la réforme ; celles de Solidaires et de l’UNEF, y ajoutaient une dénonciation forte de la répression policière, comme celle à laquelle ont été confrontés les opposants aux méga bassines à Sainte-Soline, qui en a révolté plus d’un, ainsi que la nécessité de développer la solidarité avec celles et ceux qui sont en grève et avec celles et ceux qui sont réprimés.

Les rendez-vous du lendemain ont été annoncées : 6h : Rassemblement en soutien aux agents de l’incinération des déchets ; 12h, Piquet de grève devant le centre de tri « MultiFlu » de la Poste.

Nous avons diffusé le tract du parti ainsi que ses autocollants qui ont toujours autant de succès.

Savoie

Des manifestations à Chambéry et dans d’autres villes du département, avec notamment beaucoup de jeunes

Dès le matin, d’importants blocages à Albertville sur la RN 90 qui dessert la Tarentaise, à Chambéry sur la voie rapide urbaine mais aussi à l’entrée du supermarché Leclerc.

Les grèves et manifestations du 28 mars dans le Cher

La journée a été précédée des initiatives quotidiennes de blocage et de manifestation décidées en Assemblée Générale au QG  de l’intersyndicale. Le 26, une manifestation de soutien aux étudiants des Beaux Arts de Bourges qui occupent leurs locaux, le 27 c’est l’occupation des voies en gare de Bourges avec la participation de tous les syndicats rejoints par les lycéens.

Le 28 mars a été marqué par des cortèges imposants et non moins déterminés malgré une baisse de participation  avec près de 11 000 manifestants dans le Cher.

A Bourges la manifestation a été précédée d’une opération de blocage de l’entrée de l’autoroute et de la zone industrielle à 5h qui a conduit Vinci, gestionnaire de l’autoroute à la fermer, avant l’AG quotidienne de l’intersyndicale au QG et le départ de la manifestation qui a réuni 7000 personnes. Dans la manifestation on voit se multiplier les pancartes et mots d’ordre dénonçant Macron et l’Etat au service des patrons, l’Etat policier, ou de réclamer « les prolos à l’Elysée ». Elle s’est trouvée renforcée par nombre de jeunes lycéennes dont certaines parlent de révolution. En fin de manif avec ses feux de la colère de pneus et palettes, un grand barbecue de la solidarité était organisé devant la Mairie.

A Vierzon la manifestation précédée d’un blocage intersyndical de l’autoroute et du carrefour des Forges a réuni 2 500 manifestants. La grève contre les 64 ans a gagné les soignants de l’Ehpad de Massay, commune du Vierzonnais.

A Saint Amand la manifestation précédée d’une opération de blocage de l’autoroute a réuni 180 manifestants, A Saint Florent 180 manifestants se sont retrouvé pour intervenir au Conseil Municipal. A La Guerche ce sont 80 manifestants qui ont défilé. Des initiatives intersyndicales ont ciblé les députés favorables aux 64 ans qui ne peuvent plus apparaitre en public à l’occasion d’inaugurations.

Alsace : toujours déterminés à aller jusqu’au bout !

Strasbourg : Plus de 15000 personnes

Manifestation fournie et dense, toujours très animée et très déterminée à poursuivre pour faire retirer la réforme de la retraite à 64 ans. Toujours déterminée à montrer une opposition à ce que la plupart nomme un déni de démocratie. Et encore plus en colère contre l’attitude de gouvernement et des forces de l’ordre capitaliste. Certains lieux plus que d’autres sont pointés ou tagués, comme les boutiques de luxe du centre de Strasbourg. Sur l’une de ces boutiques, on peut lire « Voleurs ». Les pubs pour les banques et les produits de luxe sont placardées.

Depuis le passage en force du 49.3, la police se montre plus répressive. Les manifestants se font contrôler, voire fouiller avant d’arriver sur le lieu de rassemblement, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes militants. Un camarade s’est fait contrôler deux fois à 100m de distance. Cela provoque davantage la colère. Le nombre de jeunes était très important et beaucoup avaient en tête la terrible répression de Ste Soline.

Les manifestants ne désarment pas : « On ne cèdera pas ! ». « Il faut faire céder Macron ! ». Un fort sentiment que c’est le peuple qui est dans son droit et qu’un Macron ne doit pas avoir raison tout seul contre les revendications justes des travailleurs. « Pas envie de se laisser faire ! ». La conscience grandit que la « force publique » est partiale et n’est pas pour les travailleurs. Nous, nous disons, que la force répressive sert la classe des dominants.

La question de la solidarité a aussi été discutée. Peu de monde se rend compte que la lutte en France contre cette réforme engendre une solidarité internationale. Des manifestations ont lieu dans des pays européens pour soutenir notre combat et demande que « les français ne cèdent pas ». Il y a aussi la déclaration de soutien de la CIPOML que nous avons fait connaître depuis la manif du 23 mars. Lorsque nous en parlons, les manifestants, et surtout les jeunes manifestants, sont très contents de l’apprendre et l’accueil est positif.

Notre Parti a refait son point fixe. Cela est devenu un incontournable. Certains manifestants savent où nous trouver et viennent nous voir. Nous avons diffusé de très nombreux tracts et des La Forge (des anciens car nous n’avions plus un seul de Mars). La plupart de ceux qui prenaient La Forge étaient des jeunes intéressés à connaître nos analyses. De nombreuses personnes nous réclamaient nos documents, tracts, autocollants ou journaux.

Une deuxième manif a succédé à la première. 500 jeunes qui ne décoléraient pas, prêts à en découdre, surtout après les événements de Ste Soline. Les manifestants ont parcouru les rues jusqu’au soir, bloqués par un dispositif policier très important pour les empêcher d’accéder au centre-ville. A plusieurs reprises, ils ont été gazés. Sur leur banderole de tête on lisait : « Ma 49,3ème raison »

Mulhouse (68) : 5000 manifestants dans la rue.

Colmar(68) : 800 manifestants.

A Wissembourg (67), Soulz (68), Brunhaupt (68), etc… la mobilisation se poursuite dans les petites villes aussi.