La onzième journée a martelé le « non » à la réforme, « non aux 64 ans » (en cours d’actualisation)

Le tract mensuel d’avril
5 avril 2023
Espagne : « la Troisième République est une nécessité impérieuse »
13 avril 2023

Les correspondances des manifestations du 6 avril, précédées de nombreuses actions, montrent la détermination de millions de travailleurs, de jeunes… à refuser cette réforme honnie. Ils continuent à se mobiliser, malgré la répression, les intimidations, les annonces médiatiques sur la « baisse » du nombre de manifestants, sur la lassitude… Ces médias versent même des larmes hypocrites sur le « coût » de la grève pour les salariées aux bas salaires. La solidarité permet de tenir.

Ces correspondances viennent compléter les articles de La Forge d’avril qui consacre plusieurs pages aux multiples initiatives prises, des expériences de lutte et des apprentissages que le brassage de militants, du privé comme du public, jeunes et moins jeunes permet.

Des secteurs mobilisés contre la réforme de la retraite, posent également des revendications liées à l’aggravation de leurs conditions de travail, pour l’augmentation des salaires… et contre la répression. C’est notamment le cas des enseignants, très présents dans les manifestations. Des étudiants dans certaines disciplines, particulièrement touchées par la politique de réduction du budget de l’enseignement, participent également de plus en plus nombreux dans les manifestations (art plastique, architecture…).

L’augmentation du nombre des accidents de travail mortels – une jeune de 20 ans a trouvé la mort sur le chantier du Grand Paris – est également dénoncée par des travailleurs de l’inspection du travail. Les témoignages des graves conditions de travail se multiplient, comme celles que subissent les ouvriers des centres de traitements de déchets…

Bref, la classe ouvrière, « première de corvée », surexploitée par le système capitaliste, est la force que pèse de tout son poids dans les grève et dans les rues, aux côtés de toutes les catégories de travailleurs, manuels et intellectuels, jeunes et moins jeunes, avec un participation très importante et très dynamique des femmes.

Toulouse

Encore beaucoup de monde dans cette manifestation. Aux côtés des secteurs habituellement organisés et repérables avec leur chasubles, banderoles, drapeaux, encore une foule d’anonymes qui se mêlent aux cortèges syndicaux venus d’une diversité d’activités, photographes, médico-social, direction du travail, aide à domicile…. Présence visible d’Air France et des travailleurs des aéroports chargés de la manutention, Énergie, Cheminots, Traminots, Postiers, personnels soignants, communaux, enseignants, Airbus, Safran Thalès notamment dans un gros cortège de la CGT. Beaucoup de jeunes.

Dans toutes les villes périphériques de la région midi pyrénéenne des cortèges consistants qui prouvent que l’opposition à la réforme des retraites persiste.

A Toulouse et sa périphérie proche, le nombre d’actions de blocages et de diffusions sur de nombreux points de la ville et des zones industrielles s’est multiplié ces jours ci notamment à proximité des centres de collecte des déchets et des entreprises emblématiques comme Thalès. Avec en renfort des jeunes qui participent, aux aurores, aux actions.

En fin de manifestations des échauffourées ont eu lieu et plusieurs dizaines de personnes ont été placées en garde à vue dont à cette heure nous n’avons pas tous les éléments. La répression s’accélère et le climat se tend car rappelons que le 28 mars la manifestation toulousaine a été gazée et dispersée très rapidement. Aujourd’hui il s’agit d’arrestations.

Carcassonne

Encore une belle manifestation, malgré une légère baisse des cortèges, avec près de 3 000 manifestants à Carcassonne et un peu plus à Narbonne.

A l’initiative de la CGT Finances Publiques, il a été organisé une action de blocage de la Cité Administrative le matin, avec les salariés grévistes du site et leurs syndicats (CGT, Solidaires, FO). L’intersyndicale est venue en soutien.

Manifestations dans le Cher

Les manifestations du 6 avril, à l’appel de l’intersyndicale, avec un peu moins de monde n’en ont pas moins montré une unité et une détermination renforcée à ne rien lâcher jusqu’au retrait de la loi. Dans les localités elles ont mobilisé 8680 manifestants dont nombre de primo-manifestants qui se relayent dans les petites communes rurales. 

A Bourges, après des actions de distributions de tracts dans les entreprises comme Lacour à St Doulchard et Seco Tools et devant les lycées, la manifestation précédée d’un rassemblement petit déjeuné a mobilisé 6000 personnes avec une forte participation avec prise de parole de soutien des étudiants des Baux Arts occupés et une action de lancé de boules de peinture sur la préfecture. 

A Vierzon après une action de mobilisation du lycée Edouard Vaillant et de blocage des autocars STI Centre et d’Axiome, le cortège a réuni 2 200 manifestants avec forte participations de la jeunesse.

St Amand dans le cortège de 370 manifestants, avec les salariés de l’APEIS en grève pour les salaires et une forte représentation de la Confédération Paysanne mobilisée avec l’intersyndicale contre les violences policières.

A La Guerche 70 manifestants et à Saint Florent 60 manifestants avec une action de slogans peints sur le pont. 

Alsace : le mouvement ne désarme pas !

Strasbourg

Cette 11ème manifestation confirme la détermination à ne pas lâcher, à refuser cette réforme que le gouvernement veut imposer à tout prix. La colère est là, profonde contre le gouvernement sourd à la rue, contre les méandres constitutionnels qui permettent à Macron de passer outre l’opposition massive à sa réforme ! Les militants sont toujours déterminés et mobilisent par l’action pour amener dans le mouvement le maximum de personnes.

Une manifestation toujours dynamique, toujours colorée, toujours prête à reprendre les slogans, à crier, à chanter, à faire de la musique… Une ambiance pleine d’énergie et aussi de jeunesse.

La mobilisation de la jeunesse va crescendo

Les lycéens sont de plus en plus nombreux. Le lycée Fustel a été barricadé par des barrières, des palettes, des poubelles. Une soixantaines de lycéens accompagnés de profs se sont rendus ensuite à la manif. Leur motivation dépassait la lutte contre la réforme par leur opposition au SNU, à ParcourSup, et leur revendication de gratuité des études universitaires. Des banderoles et panneaux d’autres lycées étaient dans la manif. La Haute Ecole des Arts du Rhin était à nouveau présente avec son char « la 49.3 au feu ». Des collégiennes se sont tournées vers le point fixe pour comprendre le mécanisme du 49.3 et pourquoi ce n’est pas démocratique. Une des jeunes filles a sollicité le micro pour lancer le mot d’ordre « Les jeunes dans la galère… ». Elles sont reparties avec un journal La Forge qu’elles voulaient découvrir. Nous avons constaté un intérêt croissant des jeunes pour les questions politiques et la curiosité pour nos documents.

Sur le parcours, des passants applaudissaient les manifestants et une femme dansait au son de la fanfare. Une autre nous a remercié de manifester pour elle, car elle a peur de la foule et ne peut pas manifester, mais elle est tout à fait d’accord avec l’objectif.

Vers la fin de la manifestation, des affrontements ont eu lieu entre la police et une deuxième manif de jeunes voulant aller à la Krutenau. Le service d’ordre intersyndical a essayé d’intervenir pour que la manif ne soit pas coupée en deux. Alors que le responsable syndical a essayé de négocier avec la police, le Service d’ordre syndical a été chargé par les gendarmes mobiles. Voici le communiqué de l’UD CGT 67 : « Le service d’ordre intersyndical a été violemment et délibérément agressé par la police. Alors que la manifestation était loin d’être finie, nous avons déroulé un cordon de service d’ordre pour éviter que la manif ne soit mise en danger. La police nous a alors chargé. Aspergé de lacrymogène. Puis grenade lacrymogène. Et nous a frappé à coup de matraque et de bouclier. Le responsable du service d’ordre intersyndical a été personnellement gazé, directement dans les yeux, alors qu’il tentait de négocier avec un chef de la police ».

Notre parti a refait ses points fixes. Les camarades ont diffusé en début de manif et en fin de manif. Les militants et amis venaient prendre le tract ou certains acheter le journal. Nos panneaux ont eu du succès et ont été photographiés. Nous avons diffusé La Forge et de nombreux journaux précédents ont été pris par des jeunes intéressés. Nous avons distribué les tracts et animé au méga les deux points fixes.

Les militants sont prêts à revenir pour une douzième manif.

Mulhouse

Plus de 3000 manifestants ont défilé à Mulhouse contre la réforme des retraites. Une ambiance toujours très combative et festive en présence de tous les syndicats et notamment les cheminots de la CGT à la tête de la manifestation et avec la participation du cortège des jeunes étudiants très dynamiques et avec le mot d’ordre « Jeunes déters et révolutionnaires ».  La colère contre le gouvernement est toujours au rendez-vous et elle s’intensifie. Notre parti était présent avec ses tracts et ses autocollants.

Haguenau : Une manif de plus de 200 personnes a eu lieu le matin. Les militants sont venus ensuite participer à la manif de Strasbourg. Le matin vers 7h30, l’UL CGT et des enseignants ont mobilisés les lycéens de Schumann. Ils ont rejoint la manif, certains déguisés, et dans une ambiance à la fête.

Colmar : Près d’un millier de personnes ont manifesté bruyamment dans le centre ville.

Blocages et autres actions

Rond-Point de DORLISHEIM (67) près de Molsheim

Mercredi 5 avril, une mobilisation importante a eu lieu au sud de Strasbourg.

Près d’une cinquantaine de militants de la CGT ont distribué un tract contre la réforme des retraites, appelant à la grande manifestation du jeudi 6 mars. Cette action a été organisée par l’USTM et de nombreux syndicalistes de la métallurgie. C’était la première initiative de cette ampleur sur ce secteur. Des camarades ont participé activement à cette mobilisation pour que ce soit une réussite.

L’entrée de Molsheim n’a pas été choisie au hasard. En temps normal, il y a déjà beaucoup de ralentissements dès 7 h du matin, heure à laquelle les travailleurs, étudiants et scolaires commencent à entrer en ville via un gros rondpoint. Toutes les entrées et sorties étaient remplies de couleur rouge et de colère (du rouge de la colère). Et nous avons constaté que nous ne sommes pas seuls à être en colère. En effet, nous avons eu énormément de soutien et des « bravos », « merci pour notre bagarre ». Les forces de l’ordre ont essayé d’intimider certains, mais cela n’a pas fonctionné et un gros bouchon s’est formé. D’autres étaient surpris de nous voir un jour avant la grande manifestation.

L’action a permis aussi de tisser des liens intéressants avec des profs, des cheminots, des militants de l’Agro et les jeunes de la SELA (Section Etudiants-Lycéens-Apprentis de la CGT), tous venus en force grossir les rangs des diffuseurs. Des militants de Punch, venant de Strasbourg, étaient également présents. Ils se sont retrouvés à la fin de la diffusion autour d’un petit déjeuner, offert par les syndicalistes de Safran conjointement avec le syndicat de la métallurgie. Il y a eu beaucoup d’interventions sur l’importance de se battre en interprofessionnel et avec les profs qui sont proches de la jeunesse qui se bat de plus en plus. Quoi qu’il se passe pour la suite du mouvement, c’est déjà une victoire. Le gouvernement est totalement désavoué. Nous avons retrouvé le goût de la lutte. Les nouveaux découvrent la lutte. Et beaucoup de liens entre nous grâce aux réseaux sociaux.

Blocage du Port aux Pétroles de Strasbourg (67)

Travailleurs et syndicalistes ont installé des barrières pour empêcher le passage des camions citernes de ravitaillement des stations-services, très tôt le matin

Extrait d’un témoignage d’un travailleur recueilli par Rue89 : « On a décidé de bloquer un dépôt de carburant, c’est une action stratégique pour apporter notre soutien aux travailleurs en grève dans les raffineries et dépôts pétroliers. […] Il y a des gens qui ne travaillent pas dans des secteurs essentiels, ça leur permet d’apporter leur pierre à l’édifice. »

La police a dû faire intervenir des renforts pour procéder à l’évacuation. Le barrage a tenu plus de 3 h avant que les militants décident de lever le blocage.

Centrale hydroélectrique de VOGELGRUN (68)

Une fois de plus, la centrale située sur le canal d’Alsace, près de Neuf Brisach, a été occupée par le personnel EDF-GDF le 6 avril. La navigation a dû être interrompue sur le Rhin.

Paris

400 000 manifestants répartis en deux cortège aboutissant à la Place d’Italie.

Celles et ceux qui étaient là, voulaient montrer que leur refus de cette réforme, des 64 ans, était intacte. Ce mot d’ordre, du « non aux 64 ans » était d’ailleurs abondamment repris par la sono du cortège de la CFDT qui ouvrait le cortège.

Dans ce cortège (cfdt, Cftc, organisations de jeunesse, Solidaires, FO…), les rangs étaient serrés, de vrais « blocs », et l’ambiance était déterminée. Il y avait aussi la satisfaction de voir que l’intersyndicale tenait toujours et que la rencontre avec Borne ne l’avait pas fait éclater. Pour beaucoup de manifestants, il n’y avait pas de grande illusion sur le « verdict » du conseil constitutionnel, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des interrogations sur la suite. Ce qui est sûr, c’est qu’il était important d’être là, de crier son opposition à cette réforme et de continuer à le dire, à mobiliser, à participer aux actions. Et avant même que la nouvelle manifestation appelée par l’intersyndicale n’ait été donnée, le rendez était déjà donné « pour la prochaine manifestation ».

Les cheminots étaient nombreux, dans les différents cortèges syndicaux.

Les enseignants et les étudiants étaient très nombreux, avec beaucoup de slogans contre la répression, l’autoritarisme de Macron et de son gouvernement, leurs liens avec les patrons, les riches… L’autocollant de la LDH était porté par beaucoup de manifestants, en signe de solidarité avec cette organisation que Darmanin cible comme co-responsables des violences, tout simplement parce que ses militants font leur travail et dénoncent les violences policières, comme celles des gendarmes à Ste Soline.

La tension était palpable dès le début de la manifestation, avec un déploiement policier très important, et tout le monde s’attendait à des affrontements.

Le stand de notre parti était animé par les slogans lancés au mégaphone, et les camarades et amis ont diffusé le tract et vendu le journal.

Fait significatif, plusieurs militants du PCF, ou proches, nous interpellaient pour savoir si nous étions « avec Roussel ». Ils étaient visiblement en colère contre ses dernières déclarations sur Cazeneuve, avec qui il était prêt à discuter pour « élargir la Nupes », ou celles plus qu’ambigües, sur Darmanin.

Encore beaucoup de personnes qui nous demandent « d’où venez-vous » et qui sont parties avec la petite brochure sur le parti (« réponses aux questions sur le PCOF »).

Tours

8000 manifestants à Tours ce 6 avril d’après les syndicats, soit un bon cortège tout en étant moins important que celui précédemment.

Certains qui ne venaient pas à chaque fois ont pensé, à juste titre, qu’il ne fallait pas laisser le mouvement retomber et se sont efforcés de venir malgré les difficultés. Également, moins de musiciens et des gens de la culture en général dans la manif. Mais tous ces milliers de manifestants-es dans les rues de Tours sont toujours déterminés, tels les cheminots engagés dans une grève continue.

La manifestation a été précédée par un rassemblement à l’occasion de la journée mondiale de la Santé initialement prévue le 7 avril, mais avancée au 6 pour qu’elle soit visible dans le cadre de la manif sur les retraites. Le Collectif 37 Notre Santé en danger et Sud Santé sociaux diffusaient un tract refusant l’écroulement des systèmes de santé publics et ceux de la protection sociale qui réduisent l’accès aux soins et aggravent l’ampleur des déserts médicaux. Ces tracts dénonçaient aussi le refus des plans d’austérité en France et en Europe. Ils dénonçaient également à travers une affiche les préconisations du rapport Ville, de fermer une centaine de maternités et d’aller vers une « industrialisation » des accouchements.

Le dernier tract du parti a été diffusé tout au long de la manif par les camarades.

Dans le département, dans la soirée 250 manifestants s’étaient donnés rendez-vous à Loches et 400 à Chinon pour encore et encore battre le pavé contre cette réforme.

Pau

Encore 12000 manifestants à Pau et quasiment autant à Bayonne et tout cela précédé, dans la semaine, par des actions devant des banques, dans des lycées, à l’université, ainsi que des blocages avec diffusion de tracts sur des ronds-points (comme à Sauveterre de Béarn). Voilà encore une fois la force du mouvement social profond qui mobilise notre peuple contre la réforme des retraites voulue par les représentants du capitalisme dans notre pays.

Beaucoup d’enthousiasme dans les rangs même si tout le monde l’avoue, cela devient difficile à la  fin du mois. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas lâcher et qui ne lâcheront pas. Comme le disent beaucoup,  » Macron a du souci à se faire »

Grenoble

Précédés en matinée par de nombreuses actions, comme le blocage de la zone industrielle de Villefontaine dans le Nord Isère, les manifestations ont encore réuni beaucoup de monde : 25 000 personnes à Grenoble, plus de 30 000 dans l’ensemble du département.

Malgré l’envol du prix de tous les produits nécessaires de la vie quotidienne et la difficultés à se mettre en grève à chaque journée de mobilisation, la détermination de nombreux secteurs de la classe ouvrière et du monde du travail, est toujours là, en nombre.

Le cortège grenoblois a, par ailleurs confirmé une mobilisation de la jeunesse qui prend de l’ampleur. Défilant en tête de manif, le cortège des organisations lycéennes et étudiantes était très dynamique. Parmi les caractéristiques que ressortent de ses multiples slogans et chansons : une prise de distance par rapport aux institutions de la démocratie bourgeoise et peu d’illusions sur ce qui se  joue au parlement ; un souci d’unité avec le monde du travail matérialisé non seulement dans des mots d’ordre, mais aussi par la coordination avec la voiture sono de l’Ul CGT de Grenoble derrière laquelle défilaient, entre autres, les livreurs à vélo ; et un rejet du système qui leur intime « travaille et consomme ! » .

Le journal d’avril n’est pas arrivé à temps, mais le tract du parti qui dénonçait tout à la fois une politique au service exclusif des possédants et un système broyeur de vie a été diffusé et ainsi que les autocollants  qui ont beaucoup de succès notamment parmi les jeunes.

Politiquement, une des questions qui a pris de l’ampleur, c’est la dénonciation de la politique ultra-répressive mise en œuvre par Darmanin.

Beaucoup d’autocollants portés par les jeunes, mais pas seulement !

Lyon

32000 manifestants derrière l’intersyndicale unie. Toujours la même détermination, avec « joie et bonne humeur » comme le dit un camion sono ! On ressort les mêmes banderoles, avec des pancartes complémentaires contre les violences de l’Etat, aussi  pour exprimer l’exigence de « l’eau bien commun », dénoncer la répression à sainte Soline et les propos de Darmanin ! De gros cortèges de la culture, des énergéticiens, des cheminots, des archéologues, des jeunes « déter »…,

prêts à continuer !!

Bordeaux

Une manifestation déterminée marquée par la jeunesse

A Bordeaux, sous le soleil et dans la bonne humeur autour de 60 000 personnes ont manifesté en cette onzième journée de mobilisations contre la réforme des retraites.

Une ambiance dynamique pour exiger le retrait pur et simple de cette réforme qui veut obliger les travailleurs à se soumettre à 2 années de plus d’exploitation capitaliste.

Sur une pancarte en carton, « 64 ans, non c’est non et c’est toujours non! » exprimait cette volonté de gagner cette lutte.

Nous nous sommes placés sur la place Gambetta pour diffuser le tract du mois d’avril et offrir à ceux et celles qui le voulaient l’autocollant « Capitalisme broyeur de vies, 2 ans de plus c’est non! » qui a beaucoup de succès particulièrement auprès de la jeunesse. Plusieurs journaux ont été vendus et d’autres offerts aux manifestants intéressés.

Ensuite avec les drapeaux du parti, nous avons défilé en compagnie de quelques amis qui ont pu se libérer de leur travail. Nous avons retrouvé d’anciens amis de lutte du temps du Front de Gauche qui ont vécu, en sud Gironde, l’enfer des feux de forêt l’été 2022 et nous en avons profité pour prendre date avant l’été prochain tant la situation climatique et hydrologique est catastrophique pour la forêt de nouveau.

Le cortège de l’UNEF, bien fourni, organisait à plusieurs reprises un « sitting » géant en plein Cours Alsace Lorraine en chantant la fin souhaitée de cette politique. « La retraite, une affaire de jeunes » démontrée notamment par l’occupation des facs et leur engagement aux côtés des travailleurs en lutte : ils étaient 1.200 étudiantEs rien que dans l’un des cortèges.

Le drapeau de l’organisation des Femmes Egalité a lui aussi flotté pendant toute la manifestation.

Toutes les centrales syndicales étaient représentées, montrant leur unité à ceux qui veulent la dénigrer, et leur détermination à la maintenir pour aboutir au retrait de la réforme.

Les dockers et les cheminots étaient nombreux… Les entreprises de la métallurgie ont à nouveau fait masse : STRYKER, Mutares-Magna Transmissions (ex-Ford), Ariane Groupe en tête, les Sanofi … ; la Cgt construction a réussi un cortège dynamique et jeune qui dénonçait la pénibilité spécifique au BTP au fort taux de mortalité au travail. Beaucoup de retraités ont marqué de leur présence cette manifestation. Les territoriaux, les hospitaliers et l’éducation nationale avaient de nombreux délégués syndicaux pour représenter leur colère légitime.

Le final a été marqué par quelques lacrymos, mais rien à voir avec le carnage de Sainte-Soline et ses 200 blessés qui étaient dans de nombreuses bouches ainsi que les déclarations de Darmanin contre la Ligue des Droits de l’Homme.

Blois

En colère, motivés et surtout déterminés

Ce jeudi 6 avril, les travailleurs étaient appelés pour la 11ème journée contre la réforme des retraites, par l’intersyndicale, à manifester au départ du parvis de l’Insa sous les fenêtres de l’école de la nature et du paysage, en soutien aux étudiants en grève, nombreux dans les cortèges depuis le 23 mars. Le matin, les lycéens avaient organisé un blocus au lycée Dessaignes soutenus par des professeurs. A partir de 11h les premiers manifestants arrivaient sur le parvis pour profiter d’une plancha solidaire. Dans le même temps et comme depuis le début du mouvement dès 10h30 à Romorantin et Vendôme des manifestations démarraient, elles recueillaient autour de 500 personnes à Romorantin et 1 500 à Vendôme.

La motivation est toujours là. Sur Vendôme l’intersyndicale doit se rencontrait le 7 avril à 18h pour préparer de nouvelles actions d’ici au 13 et même au 14, autour du mot d’ordre « On ne lâche rien ! ». A Romorantin une mobilisation est déjà annoncée, par-delà la manifestation du 13, pour le 14 avril au rond-point de Feuillette à 10h.

De nombreux salariés étaient en grève sur Vendôme notamment dans les entreprises HMY, Brandt, Bosch, Thalès etc…

A partir de 14h30 au départ de l’avenue Gambetta, nous étions 4 500 à Blois à défiler. Les jeunes étaient présents dans le cortège, et si le nombre total est inférieur aux précédentes mobilisations, l’ensemble des manifestants restent déterminés avec en ligne de mire le retrait de la réforme.

Le dernier tract a reçu un très bon accueil, certains nous demandent encore qui nous sommes, mais surtout notre différence avec le PCF.

Ce qui ressort de cette 11ème journée de mobilisation, c’est une grande motivation et détermination de ce mouvement qui s’inscrit dans la durée à un niveau jamais vu.

Ce qui est aussi nouveau, c’est la volonté pour de nombreux militants de conserver ce souffle, d’être dans l’action en permanence, toujours avec le moral, et de garder les braises rouges et vives.

A l’image des travailleurs de Storengy à Chèmery qui ont organisé une grève tournante sur le piquet devant la boîte pour que tout le monde puisse prendre part au combat sans trop y perdre et en impactant sévèrement la production, puisque depuis le 7 mars rien n’est injecté dans le réseau de gaz depuis ce site de stockage.