a convention patriotique des forces de gauche apporte son soutien au peuple du Burkina

Rassemblement de lutte et de solidarité avec le peuple burkinabè : Diendéré, dehors !
18 septembre 2015
Communiqué du Parti Communiste du Bénin, à propos de la mort du dictateur Kerekou
21 octobre 2015

21 septembre : Bénin : la convention patriotique des forces de gauche apporte son soutien au peuple du Burkina et dénonce le « compromis honteux » de Maki Sall et de Yayi Boni 

 

CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE (CPFG)

Tél : 98 33 29 88/ 90 91 41 97

PCB, CDP, PSD-Bélier, CSTB, FESYNTRA-Finances, UNSEB, UNAPEEB, ANADEC, ODHP, CCUMAB, CPCM, MFLPP

 

DECLARATION

 

SOUTENONS ACTIVEMENT LA RESISTANCE DU PEUPLE BURKINABE

Le 16 septembre 2015, des éléments armés du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) ont fait  irruption en plein conseil des ministres qui se tenait au palais Présidentiel, arrêtant le Président Michel KAFANDO, le premier ministre et des membres du gouvernement. Dans la matinée du 17 septembre 2015, le coup d’Etat est confirmé à la télévision nationale burkinabé. Les putschistes annoncent alors la dissolution des organes de la transition (Présidence, Gouvernement et Assemblée) et la création d’un Conseil National de la Démocratie (CND) avec à sa tête le général Gilbert DIENDERE, l’homme des basses besognes de Blaise COMPAORE. Ce coup d’Etat militaire est un véritable recul démocratique et une remise en cause des acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Au cours de cette insurrection le peuple du Burkina Faso a chassé Blaise Compaoré en payant un lourd tribut (34 morts), exprimant sans détour sa profonde aspiration à la liberté et à un changement qualitatif en sa faveur. Ce coup d’Etat intervient à quelques jours de la fin de la transition démocratique et surtout à la veille de l’appel du Procureur aux avocats de la famille de Thomas SANKARA à venir prendre connaissance des résultats des analyses de l’ADN ainsi que des résultats des analyses balistiques sur les ossements trouvés dans la tombe de ce dernier. Rappelons que c’est DIENDERE qui dirigeait le commando ayant assassiné le Président SANKARA en 1987. Si on sait que les principales revendications des putschistes c’est l’organisation d’élections soi-disant inclusives avec la participation de ceux qui ont fait tirer sur la population lors de l’insurrection populaire et surtout du maintien du RSP, la garde prétorienne de Blaise COMPAORE, on voit que ce qui est mis en avant, c’est le retour du pouvoir de COMPAORE et la perpétuation de l’impunité. Il s’agit là d’un chantage grossier est inadmissible.

Il est heureux de constater que le peuple burkinabé, les jeunes, les travailleurs, se battent avec détermination et bravoure en dépit des morts et des blessés dans leurs rangs contre le retour des criminels et des assassins au pouvoir. Nous leur disons « bravo ! »

Au Bénin aussi, un pareil chantage avait été proféré par l’autocrate Mathieu KEREKOU à la fin de la transition en 1991, ce qui lui a permis d’obtenir son immunité qui a consacré l’impunité et dont profitent les pouvoirs du renouveau et fait les malheurs du pays depuis lors. Il n’est donc pas étonnant que les émissaires de la CEDEAO, avec Boni YAYI proposent une amnistie, donc une impunité pour les assassins et des élections soi-disant inclusives.

La Convention Patriotique des Forces de Gauche dénonce le coup d’Etat au Burkina.

Elle salue l’héroïsme du peuple et de la jeunesse burkinabé

Elle dénonce le compromis honteux proposé par MACKY SALL et YAYI BONI qui est un soutien objectif aux putschistes et un poignard dans le dos du peuple du BURKINA-FASO.

Elle exhorte le peuple burkinabé à continuer la résistance pour parachever les tâches mises en avant par l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014.

Cotonou le 21 septembre 2015

LA CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE