Augmentez les salaires ! Non à la remise en cause du droit de grève

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Paris, 18 octobre 2022

L’appel à la grève et à la manifestation, pour l’augmentation des salaires et pour défendre le droit de grève, lancé par l’intersyndicale CGT, Solidaires, FSU, FO, et les organisations de jeunesse, est venue en prolongement de celle du 29 septembre, soit à peine 15 jours après. C’est déjà une réussite d’avoir pu remettre par deux fois autant de travailleurs dans la rue et surtout, dans la grève.

La grève du 18 a été suivie dans un très grand nombre d’entreprises, notamment du privé. Les manifestations en ont été le reflet, en sachant que dans beaucoup d’entreprises, il y a eu des débrayages et des rassemblements, principalement sur la question de l’augmentation des salaires. Cela s’est traduit par un très grand nombre de piquets de grève, une forme de lutte qui se développe. La grève des travailleurs des raffineries les a popularisés : devant chaque raffinerie, devant les dépôts, il y a le piquet qui réunit les grévistes, où la reconduite de la grève se discute, se vote, et où affluent les militants syndicalistes des autres entreprises, des UL, des UD… qui viennent en soutien.

Si les grévistes des raffineries étaient encore souvent sur les piquets, leur combat était dans toutes les têtes et la décision du gouvernement de réquisitionner des grévistes était clairement dénoncée comme une attaque contre leur droit à défendre leurs intérêts en faisant grève, en bloquant raffineries et dépôts, une attaque contre le droit de grève de tous les travailleurs.

De même qu’étaient dénoncé les profits, en particulier les « superprofits », défendus bec et ongles par les dirigeants des monopoles, celui de TotalEnergies en tête, et par Macron et son gouvernement. La dénonciation du système capitaliste traversait la plupart des pancartes, des slogans.

« Nous ne voulons pas être de la chair à patrons »

Le 18 était aussi une journée de grève et de manifestations des personnels des lycées pro, qui se battent, avec les élèves, contre la réforme de cette filière qui forme les élèves des milieux ouvriers et populaires, et que le gouvernement veut mettre encore davantage entre les mains des patrons. Dans de nombreuses villes, les cortèges très dynamiques d’enseignants et de lycéens ont sillonné les rues et dans de nombreuses villes, les lycéens ont bloqué l’entrée des Lycées pro.

Les comptes-rendus de nos camarades montrent l’ampleur et la variété des mobilisations, toutes marquées par un esprit de lutte et de solidarité.

Cette mobilisation, qui continue sous forme de grèves, dans un certain nombre d’entreprises, est appelée à se développer : la solidarité avec ceux qui sont déjà en grève et ceux qui vont s’y mettre, doit se poursuivre.

Paris : manifestation combattive, compacte, très ouverte : ça discutait beaucoup

Les enseignants et lycéens des lycées pro ont manifesté en grand nombre, ont rejoint le cortège qui partait de la place d’Italie. Les enseignants animaient le début de la manifestation.

La manifestation ressemblait à celle du 29, avec l’exigence des augmentations des salaires très présente sur les banderoles, avec beaucoup de panneaux exprimant la solidarité avec les grévistes des raffineries et la dénonciation de la réquisition. A noter aussi, de très nombreux panneaux dénonçant le système capitaliste, les patrons et les actionnaires qui se gavent de profits. C’est davantage le système qui était visé que Macron, ce qui est « un cran au-dessus » dans la contestation.

Les travailleurs de la maintenance de la Ratp sont venus en manifestation depuis les ateliers de Choisy jusqu’à place d’Italie.

Le parti a fait le choix de manifester, avec drapeaux, panneaux, et la Forge. La « ligne » des drapeaux et des panneaux a été souvent prises en photos. Les camarades de la DIDF ont manifesté avec nous, et des jeunes de l’UJR nous ont accompagnés, avant d’aller vers la tête du cortège, où il y avait les organisations de jeunesse.

CGT Ratp : en cortège de l’atelier de Choisy à la place d’Italie, départ de la manifestation

Ce matin du 18 octobre, l’Union syndicale Cgt Ratp avait décidé d’organiser un rassemblement au siège social de l’entreprise à Lyon Bercy.

De leur côté les militants du Collectif des sections Cgt des ouvriers de la maintenance des trains et tramways avaient unanimement décidé un rassemblement devant l’atelier de Choisy (porte d’Italie dans le 13ème arrondissement) pour tenir une assemblée générale avec les grévistes et ensuite partir en manifestation rejoindre le cortège intersyndical jusque Place d’Italie.

Dès 10 heures du matin plus d’une centaine d’ouvriers venus de nombreux ateliers de la RATP, Sucy (94) Massy (91), Rueil (92), Charonne (Paris 11ème), Fontenay (94), St Fargeau (20ème), Vaugirard (15ème) et des représentants de la maintenance de bus venus du dépôt de Bord de Marne (94) et de Point du jour (16ème) s’était massivement rassemblés devant les portes de l’atelier.

Les camarades du parti à la Ratp ont diffusé le tract le tract mensuel. Les militants du Pcf avaient demandé à leur secrétaire général, F.Roussel d’être là.

Le représentant de notre parti a pris la parole rappelant l’affrontement de classe en cours dans le pays autour de la question des salaires et a fustigé l’ouverture à la concurrence de la RATP dans le cadre du démantèlement de l’entreprise. Il a aussi dénoncé la volonté de la RATP de diminuer les rémunérations en rabotant et en voulant faire disparaitre nombre de primes liées à l’activité.

F. Roussel est intervenu pour défendre un projet de loi pour « l’échelle mobile des salaires ». Le représentant de LO est aussi intervenu sur la lutte en cours.

A l’initiative de la section syndicale CGT de l’atelier tout le monde est parti faire le tour de cet important atelier de révision de la RATP en reprenant les mots d’ordre autour des 300€ d’augmentation et contre le démantèlement, pour ensuite banderole déployée tous ensemble remonter l’avenue et rejoindre la manifestation intersyndicale.

Toulouse : plusieurs milliers de manifestants et de nombreux débrayages

La manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes : une bonne partie de celles et ceux qui étaient déjà présents le 29 septembre à l’appel de CGT FSU Solidaires, plus ceux et celles qui sont venus à l’appel de FO.

Des drapeaux syndicaux marquaient la présence de nouveaux secteurs : la clinique Pasteur, Monoprix, les sociétés prestataires, Alten, Altran.

Citons aussi : Airbus, Mécachrome, Thales, Continental, La Poste, Télécom, les cheminots, l’énergie, Thales, Cerema (*), Tisséo. Sans oublier la Santé, les travailleurs sociaux, ceux de la CARSAT, et surtout les lycées Pro qui étaient là, en masse !

Les personnels de Lycées Pro sont entrés massivement dans la manifestation

Cela atteste de leur grande colère et de leur mobilisation contre les plans du gouvernement, qui veut offrir au patronat cette frange de la jeunesse. Sur leur banderole, ils avaient écrit : « nos élèves ne sont pas de la chair à patrons !

Les travailleurs de l’énergie et les cheminots se posent visiblement la question de la poursuite du mouvement dans les jours prochains. Il faut signaler la répression qui règne chez EDF, où des agents grévistes ont été qualifiés de terroristes par la direction !

Ce mouvement pour les salaires, clairement revendiqué et assumé, se poursuit dans le temps. Sur le terrain les militants et travailleurs-ses convaincus, cherchent à mobiliser et convaincre, pour entraîner jusqu’à la grève et en manif leurs collègues.

D’après les témoignages des militants présents, la manifestation ne rassemblait pas forcément les grévistes des entreprises.

Il nous faut remarquer celles et ceux qui n’en démordent pas et sont tenaces au fil des mois. Ils et elles sont nombreux-ses à vouloir ancrer le mouvement dans la durée en dépit des obstacles. Le travail de terrain des militant-es est à ce titre essentiel et doit être salué.

(*) Centre d’Études et Expérience en Risques, Environnement, Mobilité et Urbanisme. Le CEREMA est un expert technique et scientifique qui soutient la définition, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques.

Cher : une montée en puissance dans les grèves pour les salaires et les manifestations

A Bourges  plus de 900 manifestants avec le cortège fourni des cheminots en grève, Michelin en grève depuis la veille avec 3 ateliers à l’arrêt pour 2000 euros net, les métallos de MBDA, Auxitrol, et les enseignants avec de nombreux jeunes du lycée professionnel Emile Martin, les services périscolaires en grève, et les blouses blanches de la Santé. Le tract du parti a été diffusé, suscitant de l’intérêt.


à  Vierzon plus de 600 manifestants avec l’Hopital en grève, nombre de Cheminots avec blocage des trains. Dans la métallurgie, le nombre de grévistes est en hausse: Koyo (30%), France Fermeture (89 grévistes),  Paulstra- Hutchinson. Chez les Transports Bréger, ils étaient 200 grévistes sur 11 sites à l’appel de FO. Les retraités sont toujours nombreux et les travailleurs des Ephad privés Porte de Sologne et Korian étaient également en grève. A noter, de nombreux slogans contre les réquisitions dans les raffineries.
A Saint-Amand-Montrond, ce sont quelque 100 manifestants qui sont partis de l’hôpital toujours menacé, pour exiger notamment la retraite à 60 ans.

Tours : lycéens, enseignants, travailleurs mobilisés pour l’augmentation des salaires, ensemble dans les rues

Ce mardi 18 octobre, les élèves et les enseignants des lycées professionnels, étaient mobilisés contre la réforme concernant l’enseignement professionnel. Avec une augmentation de 50 % des stages en entreprise, elle met de plus en plus les élèves et les enseignants sous la coupe des patrons et fragilise cette filière de l’éducation nationale. Ils étaient nombreux en début de la manifestation interprofessionnelle derrière leur banderole : « Voie pro en danger, élèves et profs sacrifiés ».

Ceux de l’enseignement général étaient mobilisés depuis le matin, sillonnant la ville pour bloquer les collèges. Ils étaient remontés contre la réforme du bac/2023 qui écourte la dernière année, fait passer des épreuves en mars et supprime le bac blanc pour les élèves de 1ère, alors que celui-ci permet la préparation aux épreuves de Français. A 14h, ils ont rejoint la manif.

Les étudiants étaient aussi dans les cortèges avec leurs propres revendications pour les repas à 1 € pour tous, des primes de soutien revalorisées en fonction de l’inflation…

Ce mixte de jeunes lycéens étudiants et salariés a rassemblé près de 3000 personnes dans les rues de Tours. On retrouvait aussi dans le cortège des animateurs des différents centres sociaux de la ville, mobilisés pour leurs salaires et sensibilisés aussi par les conditions de vie que subissent le public qu’ils touchent. 

Mais tous les grévistes n’étaient pas présents. A la Centrale nucléaire d’Avoine il y avait un piquet de grève et la grève a été reconduite. Les cheminots de Tours ont également voté la grève reconductible jusqu’à mercredi. Il y avait des perturbations au niveau des transports régionaux surtout, quelques suppressions de bus Fil Bleu au niveau de la métropole.

La CGT est intervenue pour appeler au soutien avec les grévistes des raffineries et encourager à se battre pour les salaires

Les banderoles des entreprises publiques étaient nombreuses, celle de la CNAV (assurance vieillesse) par exemple. Les ouvriers de SKF qui ont arraché dernièrement des augmentations de salaires était aussi là avec la leur repérable entre toutes. D’autres n’étaient pas identifiés comme ceux de Transdev, de la MACIF…

Les camarades du Parti ont diffusé le tract appelant à cette journée de grève et de manifestation, avec La Forge.

Loir et Cher, Blois : journée de grève et de mobilisation non-stop

Dans le Loir et Cher, la journée de mobilisation s’est construite en s’appuyant sur les piquets de grève organisés par les salariés en grève et en particulier sur ceux de la Maison Départementale de cohésion sociale  (MDCS Conseil Départemental) de Blois Agglomération et de l’ADMR, de la centrale nucléaire de Saint Laurent notamment.

Plus d’une trentaine de salariés se sont rassemblés devant la MDCS de BLOIS pour constituer un piquet de grève dès 9 heures du matin pour leurs salaires et le versement de la prime Ségur.

Les salariés en grève se sont retrouvés à 14 heures pour participer à la manifestation interprofessionnelle.

Dès 6h du matin plus de 50 agents de la centrale nucléaire de Saint Laurent Nouan se sont rassemblés sur leur piquet de grève devant la centrale pour revendiquer 120€ de hausse de salaire. Ils ont eux aussi rejoint la manifestation interprofessionnelle à 14h à BLOIS.

La CGT ADMR 41 a organisé un piquet de grève devant le siège de la Fédération ADMR 41 à partir de 10 heures pour exiger des augmentations immédiates de salaire (12€ de l’heure minimum pour toutes tout de suite!). Une dizaine de salariés en grève se sont déplacés de plusieurs maisons de service éloignées de BLOIS. La presse convoquée par la CGT était présente et a pu rendre compte de la situation des aides à domicile de la plus grande association d’aide à domicile de BLOIS (plus de 900 AD): salaires de misère, frais kilométriques et d’essence insupportables, conditions de travail calamiteuses…)

Des militants de l’interpro et d’entreprises de la Métallurgie en grève (VALEO) on rejoint les grévistes de l’ADMR sur le piquet.

Un piquet de grève a été organisé devant la DDFIP de BLOIS (impôts) pour exiger l’augmentation du point d’indice, l’amélioration des conditions de travail.

Avant de partir en manif, les grévistes (dont une majorité d’entreprises privées) ont rejoint le rassemblement organisé devant le siège du MEDEF au cours duquel ils ont pu se restaurer et faire le premier bilan de la mobilisation dans les boîtes et services.

Dans le cadre de la journée d’action des personnels de l’éducation nationale mobilisés pour défendre la voie professionnelle, dès 8 heures ils avaient organisé un piquet devant le Lycée DELAUNAY pour à partir de13 h, avec les parents d’élèves de lycées professionnels ainsi que des lycéens se rassemblés (150 manifestants) devant le Lycée Augustin Thierry et rejoindre la manifestation interprofessionnelle à 14 heures qui a regroupé 800 à 900 manifestants.

Comme le 29 septembre : 7 à 8 000 manifestants à Bordeaux 

Cette journée de mobilisation pour l’augmentation des salaires et retraites et en soutien aux ouvriers raffineurs en grève depuis plus de 20 jours pour la plupart n’a pas été une journée de « promenade  syndicale » comme on l’entendait souvent ces dernières années. Au contraire, cette journée a vu de nombreuses délégations d’entreprises dont il est difficile de faire le décompte exhaustif, de nombreuses UL, des lycéens, des étudiants. Il convient d’y ajouter ceux qui luttent dans l’entreprise : Stryker à Cestas, Laygue et Fils à Martillac avec 70 % de grévistes, ou encore la centrale du Blayais où la grève a été votée le matin en AG causant le non re-couplage d’un des deux réacteurs au réseau électrique d’Aquitaine!

Dès le rassemblement à la préfecture on a ressenti quelque chose de différent ! Les visages étaient ouverts, souriants, fraternels et combatifs, comme si ce mouvement de grève dur et long dans le raffinage avait redonné du souffle à chacun, à tous !

Pour preuve, plusieurs La Forge vendus avant le départ de la manifestation. De nombreuses discussions avec des travailleurs voulant connaître, découvrir notre journal.

Les entreprises telles que EDF, SNCF, Ports et docks de Bordeaux, les dockers, l’AIA, Safran, Thalès, le secteur de la chimie représenté par le drapeau de la fédération chimie, la FILPAC, les retraités mais aussi des hospitaliers, des enseignants, la fonction publique avec les territoriaux, bref un large éventail de professions. A Bordeaux aussi, la question des lycées professionnels a été posée par les jeunes et leurs enseignants : c’est le rejet de la réforme de l’enseignement professionnel voulue et imposée par Macron, sur le modèle de l’apprentissage avec un enseignement directement lié aux besoins du patronat.

Les mots d’ordre centraux étaient pour l’augmentation des salaires, de tous les salaires, « Augmenter les salaires pas les actionnaires » ! « Non aux réquisitions, pour le droit de grève! » et « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société là, on n’en veut pas»,

Pour préparer et appeler à la mobilisation, voici l’exemple d’un travail important mené par l’UL CGT de la Presqu’île en amont : mise en route et tractage lundi matin de plus de 2.000 tracts sur quatre ronds-points différents de la zone portuaire, de 6h à 8h du matin, par quatre équipes soit près de vingt militant-e-s, ce qui n’avait pas été réalisé depuis plus de 10 ans, au dire d’un futur retraité de Sanofi présent, habitué des grandes mobilisations.

Enfin, nous avons pu chanter des chants anciens de la Commune de Paris, telle que « La semaine sanglante » et, en effet, ça branle dans le manche !

Dimanche 16, une diffusion du tract mensuel du Parti a été faite sur le marché de Bassens, avec là aussi des ventes de La Forge, et un appel à soutenir le mouvement de GRÈVE POUR LES SALAIRES : 200 tracts bien pris. 

Le dimanche 20, une diffusion du tract mensuel du Parti à été faite sur le marché de Bassens, avec là aussi des ventes de La Forge, et un appel à soutenir le mouvement de GRÈVE POUR LES SALAIRES : 200 tracts bien pris. 

A Angoulême, plus que le 29 septembre 

Le 18 a vu une mobilisation plus importante que le 29. La manif passait devant la préfecture et le siège du MEDEF Charentais, Au départ de la manifestation, plusieurs prises de paroles de la Cgt pour dénoncer les réquisitions et la défense du droit de grève et pour soutenir les raffineurs en lutte pour les salaires. 

Beaucoup de personnel hospitalier, notamment de l’hôpital psy, des profs et personnels, jeunes surveillants de lycées pro (200 grévistes sur 350 agents dans les lycées pro de Charente !) avec notamment le lycée du bâtiment de Sillac mobilisé en intersyndicale contre la réforme actuelle : « Le lycée pro doit émanciper les élèves, pas être au service des entreprises! ». Tout ceci a été précédé, tôt le matin, par le blocage de la route de Fléac par le mouvement de lutte contre la réforme des lycées pro, entraînant des retards dans la distribution du courrier.

Dans leur intervention, les cheminots ont dénoncé la privatisation des lignes TER en Nouvelle-Aquitaine et l’augmentation des tarifs de train gérés par des prestataires.  

Sont également intervenus des salariés de Nidec, ex-Leroy-Somer, une industrie locale longtemps leader dans l’électricité, où un plan de licenciements avec suppression de 126 postes est annoncé.

Quelques mots d’ordre: « A ceux qui veulent casser le social, le peuple répond: Résistance! »

« Augmentez les salaires, pas les actionnaires!’  ‘Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère..’ 

Après les prises de parole, un verre convivial offert par la CGT au soleil sur la Place New York.

Strasbourg : mobilisation réussie, en quatre jours

Pour nous, le nombre de participants ce 18 octobre, dépassait largement les 2500 personnes aux moments les plus forts. Les syndicats CGT formaient le gros des troupes : syndicats de la métallurgie, de l’agro, des territoriaux, du commerce, les travailleurs-euses sociaux des différentes Union locales, des retraités de l’UD avec le camion sono, beaucoup de groupes professionnels comme des soignants,  des lycées professionnels, des AESH … Les organisations FO, FSU, solidaires, FIDL UNEF, MNL, VL (la voix lycéenne) aussi nombreux ont fait que le cortège est devenu au fil de la manifestation très important. Toutes et tous ont exprimé par banderoles et pancartes leur colère de cette situation sociale.

Le journal DNA titre dans un premier article 1000 personnes ; dans l’article, il est question de 1500 à 2000 personnes, tout en donnant le chiffre de la police 1100 !!! France inter dit un peu plus de 1000. Clairement l’objectif est de minimiser la mobilisation lancée et réussie en 4 jours alors que la mobilisation n’a pas été facile dans les entreprises. Que ce soit sur la manipulation des chiffres, ou sur les différentes mesures du gouvernement, dans les discussions avec des manifestants (que nous avons eues en diffusant les flyers et le journal) plus aucune confiance ni crédibilité n’est accordée aux autorités et à la « macronie ». « On se fout de nous, on n’a pas de moyens » disent des assistantes sociales. D’autres réflexions comme « on fout les services publics en l’air », ou « il y a des milliards mis sur la table pour la guerre… sous-entendu, pour nous rien » ; « les milliardaires continuent de s’enrichir» Il y avait aussi des expressions de soutien aux grévistes et de la colère contre les dividendes insolents des actionnaires de Total : « ils ont raison de ne pas lâcher».

Les étudiants ont exprimé à un camarade leur craintes de la montée» de l’extrême-droite, car ils sont agressés par des groupes de fachos lors de leurs réunions. Bref, un fort ras le bol et un profond mépris du pouvoir.

Grenoble : un rassemblement devant le Medef suivi d’une manif

A 11 heures, plus de 1500 personnes se sont rassemblées devant le siège du Medef, à l’appel de la CGT, de Solidaires, des organisations de jeunesse… : militants et travailleurs de nombreuses entreprises, bloc dense et très combatif de lycéens et d’étudiants. Le rassemblement a été suivi d’une manifestation qui a rejoint le centre-ville et fait la jonction avec la mobilisation des enseignants qui avait été convoquée contre le réforme des lycées pro.

Au même moment des AG se tenaient dans des entreprises. C’était le cas à Air liquide où la grève pour une augmentation de 10% des salaires a été votée…

Une des caractéristique de la période et luttes pour les salaires que connaissent où qu’ont connues plusieurs entreprises, c’est l’implication de jeunes militants pour soutenir et organiser les grèves qui peuvent parfois partir d’un secteur ou d’une équipe , comme ce fut le cas à Soïtec en juin dernier.

Rassemblement devant le siège du Medef avant un départ en manifestation
Grève à Air Liquide

Pau : plus de 2000 manifestants, déterminés

Au départ de la manifestation, devant la préfecture, le discours de l’intersyndicale, très offensif, a été suivi de celui du représentant de la fédération CGT de la Chimie, un secteur très important sur la région, avec notamment le siège de TotalEnergies, Arkema, Toray…

Les grévistes CGT de Toray étaient particulièrement enthousiastes, car, la veille, s’étaient tenues les élections professionnelles, où ils venaient de gagner la plupart des sièges ouvriers et deux sur 4 dans le collège maîtrise. Les grévistes du réseau de bus Idelis ont été salués, car ils se battent depuis quarante jours, avec leur syndicat majoritaire CGT-Stap. Autre secteur bien représenté, celui des travailleurs sociaux de l’ADAPEI (association départementale des parents et amis des personnes handicapées mentales).

Les enseignants des lycées pro étaient également présents, à l’appel nationale de l’intersyndicale qui a fait du 18, une journée nationale de mobilisation pour dénoncer la contre-réforme de l’enseignement professionnelle.

Le Parti était présent, avec notamment un panneau reproduisant la résolution de soutien aux grèves pour les salaires et plus particulièrement celle du 18, des partis et organisations marxistes léninistes d’Europe. Le tract du parti, avec les mots d’ordre pour cette manifestation ont été distribués.