Bordeaux, 18 janvier, conférence de presse sur le thème : Non à la répression policière d’Etat, non à l’interdiction de manifester, pour la justice de droit des victimes de la répression

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Vendredi 18 janvier à Bordeaux
Conférence de presse sur le parvis des droits de l’homme

Autour du mot d’ordre Urgence Liberté et à l’appel commun d’organisations syndicales, d’associations démocratiques et de partis politiques dont notre parti, une conférence de presse s’est tenue vendredi sur le Parvis des Droits de l’Homme à Bordeaux. Il s’agissait de dénoncer les nouvelles mesures et lois liberticides que le gouvernement Macron, Philippe et Castaner compte bien mettre en œuvre pour limiter le droit de manifester et la répression féroce qui a fait des centaines de victimes.

La banderole du collectif, taggée des noms des organisations signataires pour la conférence de presse.

L’intervention du comité d’organisation de cette conférence en la personne de François RICHARD de la FSU33, a mis en avant ce que les organisations signataires de l’appel à la conférence de presse demandent au préfet de la Gironde, M. Didier Lallement :
l’abandon immédiat de techniques répressives dangereuses et excessives qui visent à terroriser les manifestants et la population;
-qu’il soit mis fin à la confiscation illégale du matériel médical (matériel amené par des manifestants ou des personnels soignants pour parer aux premiers soins en cas de blessures);
-qu’il soit mis fin à l’utilisation de brigades de « voltigeurs » à moto, pourtant interdites depuis 1986 et la mort de Malik Oussékine, réapparues dans les dernières manifestations;
-qu’il rappelle aux forces de l’ordre leur obligation d’identification par le port du brassard et du numéro de matricule;
-que des enquêtes soient systématiquement menées dès lors qu’il y a un blessé ou un signalement et que soient demandées des sanctions contre les policiers coupables de violences,

et au gouvernement :
-d’interdire les armes à base de TNT ainsi que l’utilisation des flashballs et lanceurs de balles de défense dans le cadre du maintien de l’ordre,
-de retirer le projet de loi restreignant le droit de manifester, qui doit entrer en discussion à l’Assemblée le 29 janvier et qu’elles jugent liberticide.
Un camarade est intervenu pour témoigner de la situation de Frédéric, un Bordelais très connu aujourd’hui parce qu’il a perdu sa main droite à cause d’une arme policière. C’est une nouvelle victime de la répression policière.
Au nom du Syndicat des Avocats de France, une avocate a dénoncé l’immixtion de l’administratif et de l’exécutif, dans les affaires de justice. Elle a souligné et a dénoncé la présence de Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux macronienne, au Parquet de Paris dont « la permanence est en charge des suites judiciaires des manifestations du 1er décembre » (presseagence.fr).

Une avocate syndicaliste du SAF dénonce la faiblesse de la justice devant les pouvoirs accrus de la police.
Elle a également fustigé les conditions de détention qui ne permettent pas aux manifestants arrêtés et/ou soumis à la garde à vue d’user de leurs droits de se faire accompagner par un avocat.
Une enseignante, militante de la FSU, a insisté sur la répression de la jeunesse.
Bon nombre de jeunes gazés, blessés, qui ont perdu l’usage d’un de leurs membres, de leurs organes ou de leurs sens, sont mutilés à vie. Et qu’est-ce que la vie d’un plaquiste s’il perd l’outil essentiel de la vente de sa force de travail, tel que son bras? Ces jeunes-là, leur avenir est compromis.
Un journaliste a d’ailleurs posé la question suivante : Pensez-vous que la répression est plus forte à Bordeaux qu’ailleurs, vu le nombre de blessés dans la région?
Le porte-parole du collectif a rappelé que les libertés démocratiques sont détricotées au gré des mesures et des lois répressives (telle « la loi anti-casseurs »).

Des prochains rendez-vous sont envisagées pour la création d’une association girondine de soutien concret aux victimes de la répression policière d’Etat qui, comme il est inscrit dans l’appel, a entre autres, l’objectif « d’intimider la population pour la décourager de venir manifester », autant dire une volonté politique de terroriser les porteurs des revendications populaires.
Plusieurs médias locaux étaient présents dont la radio R.B.G. Qui avait annoncé l’évènement dans la matinée sur ses ondes.

Les organisations signataires de l’appel de la Conf de Presse :
FSU33, UD-CGT, SNJ-CGT, Syndicat des Avocats de France, Solidaires33, LDH, AC ! Gironde, APEIS, UJFP Aquitaine, Mouvement de la Paix, Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples, la Clé des Ondes (radio locale alternative bordelaise), LFI, PCF, NPA33, PCOF, Ensemble ! Gironde, Parti de Gauche Gironde, EELV Gironde, Génération.s Gironde.