Brésil : nous condamnons le coup de force des fascistes

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La condamnation du coup de force fasciste du 8 janvier au Brésil est très large. Tout pointe vers Bolsonaro et les ses soutiens économiques, les secteurs de l’armée et de la police et les forces politiques qui n’ont pas accepté de perdre le pouvoir. Il s’est réfugié aux USA, avec évidemment l’accord de l’administration Biden, ce qui n’empêche pas ce dernier de faire des déclarations de soutien à la démocratie au Brésil. Nous reproduisons l’article du journal A Verdade du début janvier.

Suite aux attaques de bandits fascistes, le président Lula a décidé de faire intervenir l’État fédérale dans le Dsitrict Fédéral le ministre du tribunal suprême fédéral (STF) a destitué le gouverneur Ibaneis Rocha. Plus de 300 personnes ont arrêtées après les déprédations commises aux sièges des trois pouvoirs. Le gouvernement a demandé l’arrestation de l’ancien secrétaire à la sécurité fasciste. 

Ce dimanche soir (8 janvier), face aux attaques de bandits fascistes, soutenus et financés par des secteurs du grand capital, le président Lula a signé un décret d’intervention fédérale en matière de sécurité publique dans le District fédéral. Quelques heures plus tard, le ministre Alexandre de Moraes (du Tribunal suprême Fédéral) a démis le complice de ce complot, Ibaneis Rocha, (du MDB) du poste de gouverneur. 

La situation à Brasilia s’est tendue après l’invasion du siège des trois pouvoirs et la dégradation des biens publics. Les auteurs des attentats sont des partisans de l’ancien président Bolsonaro, qui s’est enfui aux États-Unis le 30 décembre. Selon Flávio Dino, ministre de la Justice et de la Sécurité publique, plus de 300 personnes ont été arrêtées et 40 bus ont été saisis après l’attaque fasciste. Interrogé sur l’inaction des bataillons de l’armée et de la marine, responsables de la sécurité de la Place des Trois Pouvoirs (Praça dos Três Poderes), Dino a déclaré que « les ministres Múcio (Défense) et Gonçalves Dias (le général, responsable du Cabinet de la sécurité institutionnelle – GSI) devraient enquêter sur d’éventuelles omissions ».  

Violences et destructions 

La journée a été celle d’un affrontement entre la police et des bandits fascistes. Jusqu’à ce que l’intervention soit décrétée, la Police Militaire du District Fédéral a aidé les manifestants à rejoindre le siège du gouvernement. Pour le président Lula, la complicité de la police était l’une des principales raisons pour décréter l’intervention fédérale. C’est pour cette raison que le bureau du procureur général (AGU) a demandé l’arrestation du secrétaire à la sécurité du district fédéral de l’époque, disculpé par le gouverneur Ibaneis Rocha (MDB). L’ancien secrétaire Anderson Torres, qui est l’ancien ministre de Bolsonaro, est aux États-Unis. En décembre, il avait déjà manifesté de la sympathie et de la tolérance pour la violence des bolsonaristes, qui avaient incendié 5 bus et tenté d’envahir l’hôtel où logeait alors le président élu. 

Répercussion internationale à l’émeute fasciste  

Dans le monde entier, les réactions de dénonciation de l’émeute fasciste ont été unanimes. Les présidents de dizaines de pays comme le Venezuela, Cuba, les États-Unis, l’Argentine, la France, entre autres, ont pris position contre ces actes et se sont déclarés en faveur du gouvernement légitimement élu. « Je veux exprimer ma réprobation de ce qui se passe à Brasilia. Mon soutien inconditionnel et celui du peuple argentin au président Lula face à cette tentative de coup d’État à laquelle vous faites face », a déclaré le président argentin, Alberto Fernandez, sur Twitter. 

Les fascistes doivent être punis 

L’intervention fédérale dans le District Fédéral doit être approfondie pour identifier et punir non seulement les participants directs à l’invasion violente qui a eu lieu à Brasilia, mais aussi les agents publics qui ont facilité l’action fasciste et les hommes d’affaires et les politiciens qui l’ont encouragée et financé les plus graves atteintes à la démocratie depuis la fin de la dictature militaire. L’ADN de la famille Bolsonaro se retrouve dans les actes de ce dimanche. Il ne fait aucun doute que l’ancien président est le principal responsable de la violence du coup d’État et doit répondre devant la justice de tous les crimes qu’il a commis au cours des quatre dernières années. En réponse aux actions violentes et antidémocratiques de ce dimanche, les partis de gauche et les mouvements populaires ont appelé à des mobilisations en défense de la démocratie et contre le coup d’État fasciste de ce lundi (9) dans toutes les capitales du pays. 

Depuis décembre 2022, les partisans de Bolsanaro organisent le blocage des routes. Ils espèrent que l’armée intervienne, prenne le pouvoir et favorisent le retour du fasciste Bolsonaro