Burkina : mobilisations avant la grève générale du 16 au 20 mars

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Des manifestations dans tout le pays, prélude d’une grève générale de cinq jours du 16 au 20 mars 2020.

En février, le gouvernement burkinabè a étendu l’impôt unique sur le traitement des salaires (IUTS) aux primes et indemnités des fonctionnaires.

Ça a été le détonateur de puissantes mobilisations syndicales. Le titre du media burkinabè LeFaso.net : « Une colère compacte en marche à Ouagadougou » peut s’appliquer à l’ensemble des villes du pays.

Les manifestants refusent la stigmatisation des fonctionnaires. La colère est d’autant plus grande qu’un salaire de fonctionnaire fait vivre de nombreuses personnes dans les familles élargies et l’indignation d’autant plus forte que se multiplient les scandales de corruption, de détournement de bien publics, et de participation au pillage du pays au plus haut niveau des sphères de l’Etat néocolonial.

La CGT- B et l’Unité d’action syndicale (UAS) dénoncent les manœuvres pour diviser les travailleurs en opposant ceux du public à ceux du privé et du parapublic. Ils se battent pour tous les travailleurs, du publics, du privé, de l’économie informelle. Ils demandent pour tous un arrêt des mesures de baisse du pouvoir d’achat et une amélioration de celui-ci en rapport avec le coût de la vie, un arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales. Une des conditions pour cela, c’est l’arrêt du pillage impérialiste des ressources nationales et une garantie du droit à la sécurité des populations que ne peuvent apporter ni l’armée française, ni l’Etat néocolonial.

Solidaire du peuple et des travailleurs burkinabè, des forces démocratiques, syndicales, anti-impérialistes et révolutionnaires, faisons connaître largement ces luttes sociales que ni Compaoré, ni ses successeurs ne sont parvenus à faire taire !