Pour le retrait de l’armée turque et de toutes les puissances étrangères de Syrie – La paix, pas la guerre
29 février 2020
La mort de 33 soldats lors des récentes attaques à Idlib a montré une fois de plus le coût très élevé de la politique étrangère du gouvernement turc, qui est celle de l’intervention en Syrie et la collaboration avec les djihadistes.
Après les opérations de l’armée syrienne à Idlib contre les djihadistes, le gouvernement turc a ignoré les appels au retrait de ses soldats, alors même que les postes d’observation de la Turquie étaient sous le feu, ouvrant la voie à d’amers dénouements.
Les politiciens, par contre, qui font de la propagande guerrière sur le dos de ces morts et parlent de détruire la Syrie, se nourrissent de la guerre et ne pensent qu’à leur avenir sans se soucier de l’exposition de la Turquie à de plus grandes menaces.
L’utilisation de soldats turcs comme bouclier au profit des gangs djihadistes à Idlib, qui est contrôlée en grande partie par Hayat Tahrir al-Sham, reconnue comme une organisation terroriste par de nombreux pays dont la Turquie, n’a rien à voir avec les intérêts de notre pays et de son peuple.
Pourtant, le gouvernement Erdogan persiste dans cette politique néfaste, qui a fait payer au pays un lourd tribut au cours des 9 dernières années, une politique qui repose sur une intervention en Syrie et l’utilisation de gangs djihadistes comme instrument pour ses ambitions expansionnistes.
S’il s’agit de sécurité nationale, comme on le prétend, alors la bonne chose à faire serait de retirer les soldats turcs et de prendre des mesures pour résoudre les problèmes avec la Syrie par des moyens pacifiques, plutôt que de mettre les soldats en position de guerre avec l’armée syrienne.
Les efforts du gouvernement pour négocier avec les États-Unis sur Idlib et pour appeler l’OTAN à l’action n’ont d’autre utilité que d’entraîner la Turquie dans une guerre plus large et d’ouvrir le pays à des interventions impérialistes.
Cela est confirmé par le fait que l’impérialisme américain n’a pas tardé à transformer l’attaque d’Idlib en une opportunité pour amener la Turquie contre la Russie et a appelé le gouvernement Erdogan à coopérer avec les États-Unis.
La solution ne consiste pas à appeler l’OTAN à agir et à ne pas faire du pays un terrain de lutte inter-impérialiste entre les États-Unis et la Russie pour la division du Moyen-Orient.
Le Parti du Travail appelle le gouvernement et ses partisans à cesser le bellicisme et à retirer immédiatement les soldats qui sont sous le feu à Idlib. L’intervention en Syrie et la coopération avec les milices djihadistes doivent cesser car cette politique a coûté cher à la Turquie et l’a confrontée à la menace d’une guerre.
Le chemin vers la paix en Syrie et dans la région dépend de la fin des interventions impérialistes et du retrait de toutes les forces militaires. Ainsi, toutes les forces en faveur des travailleurs, de la paix et de la démocratie en Turquie et au Moyen-Orient ont pour tâche d’intensifier la lutte pour la paix face au bellicisme. Par conséquent, notre parti continuera à participer à la lutte pour la démocratie dans le pays et la paix dans la région.
EMEP, membre de la Conférence Internationale des partis et organisations marxistes léninistes(CIPOML)