Fin de la grève des salariés du nettoyage à Tolbiac

« Nous condamnons le coup d’Etat au Pérou et exprimons notre solidarité avec les travailleurs et le peuple du Pérou » – communiqué de la CIPOML
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Après presque un mois de lutte, la grève a pris fin sur le site de Tolbiac, avec la signature d’un protocole qui donne satisfaction aux salariés sur une partie de leurs revendications. L’entreprise Arc en ciel qui les emploie promet à partir de janvier, l’embauche de CDD, des hausses de qualification et de salaire, la prime de décapage, et un 13° mois versé progressivement sur les 4 prochaines années… Reste le licenciement de Siva, la cheffe de site, qui n’a pas été réintégrée alors que c’était une des principales revendications des grévistes.

Jeudi 8, les salariés et leurs soutiens, étudiants, professeurs, représentantes de Femme Egalité et de notre Parti… se sont retrouvés dans le hall, lieu d’échanges où s’était tenu le piquet de grève, pour la remise des chèques de la caisse de grève. Une belle somme a été collectée, dans les manifestations, lors d’une soirée festive organisée par les étudiants, par la cagnotte en ligne, et aussi sur le campus, où la boite s’est remplie tous les jours avec vente de boissons chaudes et gâteaux achetés par les étudiants. Tous les grévistes ont retrouvé leur salaire intégral. Les 14 grévistes, qui se sont syndiqués à l’occasion de leur mouvement, sont aussi repartis avec une riche expérience de lutte et de solidarité. Par contre, la direction de la fac n’a pas remis en cause les agissements de l’entreprise qui commence à être connue pour son moins disant social et ses entorses fréquentes au droit du travail, ce qui lui a valu de nombreuses condamnations aux prud’hommes. Autant dire que les salariés doivent rester vigilants face aux promesses de l’employeur !
La direction de l’université continue de se retrancher devant la complexité et le risque juridique encouru si elle dénonçait le contrat avec le sous-traitant. Elle qui a clairement choisi son camp, réprime le responsable de la sécurité de la Fac, qui a marqué trop ouvertement sa solidarité avec les grévistes et leurs soutiens. Sous le prétexte qu’il aurait laissé pénétrer dans l’université des personnes extérieures, il écope d’un congé forcé et d’un conseil de discipline. Une affaire à suivre, qui doit mobiliser encore le collectif de la fac et tous ceux qui ont soutenu les grévistes.