Hommage à Yann, le leader du combat des GM&S

Les obsèques de Yannick Augras ont réuni plus de mille personnes qui se sont retrouvées d’abord devant l’usine avec tous les ouvriers de GM&S. Yann était ce qu’on peut appeler le meneur du combat des ouvriers de l’usine GM&S qui avaient refusé de se faire jeter à la rue par les donneurs d’ordre Renault et PSA de cette usine installée à la Souterraine.

Le combat des GM&S a eu une portée nationale. Ils ont réussi à faire reculer le gouvernement Macron, nouvellement élu, et les donneurs d’ordre et empêché la fermeture de l’usine. Le combat a continué chez LSI, qui a repris une partie des ouvriers et Yann et ses camarades ont continué à se battre pour l’embauche de ceux qui ont été licenciés.

Il était un leader ouvrier, syndicaliste, à la fois d’une très grande détermination, très proche et disponible pour ses camarades. Très émus de perdre « leur camarade », ils sont tous venus pour lui rendre hommage, le 17 juin, jour de son enterrement dans sa commune de St Léger le Gueretois.

Des camarades de notre parti l’avaient connu lors du rassemblement national du 13 juin 2017, à Guéret, en pleine mobilisation contre la fermeture du site. Puis lors de rassemblements à Paris. Notre parti se devait d’être présent, ce 17 juin. Le camarade Mathys, syndicaliste de la métallurgie, s’est rendu sur place : « «Suivant l’invitation à venir avec les drapeaux, je suis venu avec un drapeau du parti, avec un ruban noir. Des dizaines de drapeaux de la CGT du département et des délégations venant d’ailleurs, étaient portés par les syndicalistes. P Sanchez, a pris la parole, au nom de la fédération des métaux et de Philippe Martinez qui était également présent. Un cortège d’une centaine de voitures nous a conduits au cimetière du village de Yann, pour lui rendre hommage. Après avoir fait une haie d’honneur de nos drapeaux, plusieurs intervenants ont pris la parole. Le moment le plus fort, c’est l’hommage chargé d’émotion de ses camarades de lutte face à la perte brutale de leur leader, qui ont terminé par un engagement à ne rien lâcher, à poursuivre son combat, le meilleur hommage qu’on peut lui faire. »

Le chant des partisans a été chanté – la famille de Yann est une famille ouvrière dont certains ont fait la résistance dans cette région de la Creuse – suivi du « on ne lâche rien ». « Celà s’est terminé par une minute d’applaudissements pour Yann et 1 minute d’applaudissements pour les ouvriers de GMS. »

Un long métrage  titré « on va tout péter » de Lech Kowalski, retrace le combat de 7 mois des GM&S et montre le quotidien de ceux qui luttent. Ce film a été sélectionné au festival de Cannes  et est diffusé par Arte. Il a été présenté dans plusieurs villes déjà, avec la présence d’ouvriers de l’usine : Yann en était très souvent.