La 12ème journée de grève montre une mobilisation qui reste de haut niveau.

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La 12ème journée de manifestation appelée par l’intersyndicale s’est déroulée la veille de l’annonce de la décision du conseil constitutionnel sur la loi honnie qui réforme le système des retraites. Le message des manifestants peut se résumer de la façon suivante : constitutionnelle ou pas, cette loi, on n’en veut pas ! »

Ils l’ont encore crié avant, pendant et après ces manifestations qui étaient tout sauf un « baroud d’honneur », comme le souhaitaient les patrons, le gouvernement, les députés macroniens et ceux de droite qui soutiennent cette réforme.

Chaque déclaration de Macron, ou ses silences méprisants, font monter la colère et la détermination des manifestants. La répression policière qui se généralise ne les dissuade pas de manifester, d’envahir des lieux symboles des « riches » et super-riches (LVMH), d’essayer de bloquer les routes, les dépôts de bus, les zones industrielles et commerciales. Les jeunes occupent des bahuts, des facs… et vont soutenir les piquets de grève. On voudrait aller « plus fort », « tout bloquer », on le crie dans les manifs… mais on sent bien que c’est très difficile pour les militants, les travailleurs, de repartir en grève.

La décision du conseil constitutionnel de valider l’essentiel de cette loi, notamment les 64 ans, montre que cette instance n’a rien de « neutre », qu’elle est au service du gouvernement en place et de la défense du système, contre la classe ouvrière, les masses travailleuses, la jeunesse, les masses populaires. Macron s’est empressé de dire qu’il va promulguer cette loi dans les plus brefs délais.

La décision de l’intersyndicale de ne pas se rendre à l’Elysée – pour discuter de quoi, avec un Macron qui affiche son mépris pour les « corps intermédiaires » – et son appel à un grand 1er Mai unitaire, va dans le sens de maintenir la mobilisation, mais les travailleurs et travailleuses les plus déterminés n’attendront pas deux semaines sans agir, sans prendre des initiatives et ils ont raison.

12ème manif à Strasbourg : Une manif déterminée, sous tension !

Près de 10 000 personnes se sont à nouveau retrouvées dans la rue pour dire leur détermination et leur rejet de la réforme. Certaines personnes venaient encore pour la 1ère fois, d’autres ont fait les 12 manifestations. Pas de concession, le retrait c’est tout : telle était l’ambiance majoritaire. Le mot d’ordre le plus repris de cortège en cortège « La retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder ». Les camions sono des différents syndicats lançaient des mots d’ordre revendicatifs et pas seulement de la musique. Le cortège des jeunes était très dense et la jeunesse était toujours très nombreuse, motivée et ouverte à la discussion. La chorale de la CGT Educ-Action, constituée au départ des premières manifs de 5 à 6 personnes, s’est étoffée au fur et à mesure et atteignait la cinquantaine de chanteuses, chanteurs.

A nouveau de nombreuses actions avant la manif

Blocage de la place de Haguenau le matin même, à l’initiative du collectif « On ne crèvera pas au boulot » ce qui a occasionné des bouchons même sur l’autoroute. Blocage routier au Pont de Kehl vers l’Allemagne. Blocage de lycées, Marie Curie, Marc Bloch, sur Strasbourg.

A Vendenheim (périphérie de Strasbourg), le syndicat CFDT d’Auchan a installé un blocage d’un entrepôt frigorifique depuis mardi soir 11 avril avec une quinzaine de salariés sur place en permanence. Les camions frigo ne peuvent pas sortir du dépôt. Les salariés de la grande surface et les chauffeurs routiers sont solidaires, déclare le délégué syndical.

Des actions à EDF : coupure d’une ligne de haute tension qui approvisionne le nord Alsace et en partie l’Allemagne.

Nos points fixes

Le parti était à nouveau présent avec le portique fixe. Dans les discussions que les camarades ont pu avoir, il ressort la colère contre ce système, la notion de système capitaliste est de plus en plus reprise. Un ressentiment très profondément, ancré, et la conviction qu’il faut faire plus. Nous avons discuté sur le fond politique. Avec de jeunes écologistes, de « Youth for climate, France » qui étaient d’accord sur le lien entre écologie et politique. Ils sont repartis avec un journal. Avec de jeunes lycéennes de Marc Bloch, intéressées à connaître l’histoire des luttes et qui ont également pris La Forge. Des manifestants voulaient également avoir des infos suite au congrès de la CGT. Beaucoup de discussions sur le changement de système et ce que serait le système suivant, le communisme ? demande une personne.

L’aspect international est aussi présent. Dans la manif des voyageurs venus des Etats-Unis ont échangé avec nous sur le mouvement et ont condamné le système américain, les fonds de pension qui s’engraissent sur le dos des travailleurs usés avant l’âge de la retraite (65 ans). Ils ont exprimé leur soutien. De même, outre les organisations allemandes dans le cortège, des visiteurs allemands ont voulu témoigner sur ce qui se passe chez eux et ont souligné l’importance de notre mouvement. Un ami nous a également envoyé des infos de Colombie sur une manifestation de soutien à la lutte en France. Un militant déclare : « Je pense qu’il est important d’être là et de continuer. Car beaucoup de pays nous regardent et nous soutiennent ». Ce qui a donné lieu à des échanges sur le soutien au niveau européen (Grèce, Espagne, Italie, Allemagne, Portugal …), pays où l’âge de la retraite excède les 64 ans et où les travailleurs en souffrent.

De manière générale, l’esprit est à la poursuite du combat, trouver d’autres formes de lutte, après vendredi. Car la majorité dit ne rien attendre du Conseil Constitutionnel. La colère, voire la rage, est profonde contre l’attitude du gouvernement et les méthodes répressives contre le peuple.

Un nouvel appel a été lancé par l’intersyndicale pour le vendredi 14 avril à 18 h.

Une manifestation sous haute surveillance

Dès le départ, nous sentons la tension suite à la répression de la dernière manifestation où le service d’ordre (SO) intersyndical s’était fait attaquer par la police. Le SO a été renforcé pour la sécurité des manifestants. L’intersyndicale avait fait une lettre de protestation à la préfète et l’avait rencontrée le matin même. Les forces du « désordre » étaient très nombreuses et dès le départ il y a eu un face à face entre elles et le SO. La police était omniprésente ; elle a voulu interdire la place Kléber.

Des affrontements ont eu lieu au milieu de la manif, alors qu’une partie de la jeunesse voulait se rendre au campus universitaire. La police a mis en place de nombreux barrages pour interdire le centre-ville après le passage des manifestants. Des personnes n’ont pas pu rentrer chez elles et doivent attendre un long moment avant de pouvoir circuler. La fureur de voir la police bloquer partout monte. Certains passants protestent contre les barrages. De nouveaux affrontements ont lieu après l’arrivée de la manifestation. La police tire des grenades lacrymogènes et utilise aussi des LBD. Trois blessés et une quinzaine d’arrestations, dont un délégué CGT de Safran.

Appel au soutien aux manifestants arrêtés

La nouvelle des arrestations s’est répandue comme une trainée de poudre. La CGT organise un rassemblement de soutien pour le camarade incarcéré et les autres. Les camarades ont mobilisé leur réseau pour appeler à ce soutien.

Vendredi 15 h : Rassemblement de soutien devant le commissariat central de Strasbourg.

Paris

La manifestation s’est une fois encore dédoublée, avec un itinéraire « principal » et un délestage. Elle a été précédée par de multiples actions, manifestations, dont celle de cheminots qui ont envahi, avec des grévistes de la santé, de l’éducation nationale et d’autres, le siège de LVMH, une manifestation sauvage sur les Champs Elysées, qui s’est prolongée dans les rues, entraînant des centaines de personnes…

Le départ était donné à 14h, de la place de l’Opéra.

Nous avions choisi d’installer notre point de diffusion sur l’itinéraire qu’emprunteront FO, la CGT, la FSU et la CFTC.

L’aspect marquant de ce cortège très dense, c’est son caractère déterminé et la satisfaction de se voir toujours aussi nombreux. C’est FO qui ouvrait la marche : les tracts de notre parti, qui porte en entête, « 64 ans c’est toujours non, retrait de la réforme », était pris, et beaucoup le lisaient attentivement. Fait significatif : très peu de tracts par terre. Visiblement, le barnum du parti et les camarades qui diffusent les tracts font « partie du paysage » pour ces militants dont beaucoup ont été de toutes les dernières manifs.

Dans les cortèges CGT, il y avait évidemment moins de monde que dans les grandes manifs, avec un caractère militant, pas du tout « abattu ». Beaucoup de travailleurs de la Sncf, d’EDF, toujours bien organisés, de la Ratp… et beaucoup de monde derrière les banderoles des UD de la région parisienne. A noter aussi, plusieurs banderoles de travailleurs du ministère du travail. C’est dans ces cortèges CGT que le parti, ses militants sont le plus connus et souvent salués.

Nous avons pu vérifier que pour beaucoup de militants, le fait que le dernier congrès se soit terminé, « beaucoup mieux qu’il n’a commencé », et que la CGT ne s’est pas divisée, a été un soulagement.

Pour beaucoup, il n’y a pas d’illusion sur les décisions du Conseil d’Etat, devant lequel des manifestations ont eu lieu tôt le matin. Le rendez-vous du 1er Mai est déjà pris.

Blocage à l’université Paris Cité, le 12

Suite au vote de l’assemblée générale du campus de la veille, les étudiants de l’Université Paris Cité ont bloqué, le mercredi 12 avril, les bâtiments de cours du campus des Grand Moulins ainsi que le bâtiment de l’UFR de Physique. Très organisé, le blocus était en place dès 7h méthodiquement et dans le calme. Cela a été l’occasion de discussions avec les étudiants et personnels présents sur le combat contre la réforme des retraites et le système ainsi que sur la justification des blocages et de la grève. Le blocus a tenu toute la journée maintenu par les étudiants mobilisés et des personnels venus les soutenir.

Le jeudi 13, étudiants et personnels se sont retrouvés à 200 pour partir ensemble à la manifestation intersyndicale.

Bordeaux : la colère toujours là, après 12 journées mobilisation et 3 mois de lutte

Ce jeudi 13 avril, l’intersyndicale appelait à une nouvelle journée interprofessionnelle de grèves et manifestations, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. Même en repli, avec moins de manifestants, la mobilisation locale reste alimentée par une colère qui ne faiblit pas.

Bordeaux a rassemblé 40.000 personnes soit moins que lors des 11 manifs précédentes : vacances scolaires, salaires amputés par les 10 journées de grève et par l’inflation galopante, garde des enfants, … Néanmoins, la mobilisation était dynamique avec des pancartes toujours explicites.

Le parti a tenu un point de diffusion au coin de la place Pey Berland : tracts diffusés, La Forge vendues. Des manifestants ont traversé le cortège pour acheter La Forge, parfois pour la première fois, ou simplement pour venir chercher notre tract mensuel. Et ça fait chaud au cœur de voir des camarades syndiqués de telle ou telle boîte qui viennent nous saluer.

La jeunesse, elle aussi moins nombreuse, n’en était pas pour autant silencieuse, au contraire : manif’ énergique de près d’un millier d’étudiants, avec toujours les sit-in repris et les slogans habituels que l’Internationale a émaillé de temps en temps. Cette fois-ci le slogan le plus repris fut : « la retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder ! » repris en fin de manif’ par plusieurs sonos syndicales ce qui amplifiait le son le long des façades du « Port de la lune » que l’on pouvait entendre jusqu’à l’autre rive de la Garonne. A côté du désormais classique « Les jeunes dans la galère, les femmes dans le précaire, les vieux … de cette société-là, on n’en veut pas ! On la combat ! » les jeunes criaient un nouveau slogan : « Précarité, misère, et violences policières, de cette société là… ». Une combativité de la jeunesse saluée notamment par des militants déboussolés par les prises de positions de F. Roussel lors du congrès du PCF, notamment sur l’immigration et son rapprochement avec Cazeneuve, et ce en plein mouvement des retraites.

La 12ème journée de manifestation du 13 avril dans le Cher

Le matin à 5h les manifestations ont été précédées par des actions de blocage par le QG des luttes de l’intersyndicale, à Bourges : blocage de Joskin usine de la métallurgie et de Carrefour et à Vierzon, celui des cars urbains du STU et mobilisation du lycée Edouard Vaillant.

Les manifestations, avec plus de 7000 manifestants ont montré une détermination à ne rien lâcher sur le retrait malgré une baisse de participation. Il y avait davantage de dénonciations du caractère anti démocratique du système et de l’Etat policier.

A Bourges 4000 manifestants se sont d’abord rassemblés pour un petit déjeuner de l’interrsyndicale sur les lieux de départ. Les jeunes étudiants des Beaux Arts occupés ont animé le cortège où on voit nombre de primo manifestants de divers milieux sociaux et d’avantage de retraités. Le nouveau parcours pour cause d’installation du Printemps de Bourges, est passé par le quartier HLM du Prado, ce qui a été bien apprécié. La visibilité de notre parti est assurée avec ses tracts, ses drapeaux et pancartes et le succès de ses autocollants « capitalisme broyeur de vie 2 ans de plus c’est Non » collés en nombre parmi ceux des syndicats. 

A Vierzon avec 2500 manifestants on est dans un haut niveau de mobilisation. Une soirée de solidarité à l’appel de l’intersyndicale cheminot est prévue. 

A St Amand 370 manifestants avec la Confédération Paysanne, à St Florent 70, à La Guerche 50.

Des rassemblements à Bourges et Vierzon sont prévus le vendredi 14 avril dans l’attente de la décision du Conseil Constitutionnel avec la poursuite du blocage, à 5h du matin de la base Intermarché, bloquant l’autoroute.

Une grande manif encore ce jeudi à Tours avec 5000 participant.es selon les syndicats.

Un chiffre en baisse par rapport à la journée précédente avec une attente de la réponse du conseil constitutionnel sans illusion. Les jeunes étaient encore nombreux, mêlés aux syndicats en début de cortège. Des mots d’ordre sur des pancartes traduisaient l’exaspération devant l’entêtement du gouvernement et la morgue de Macron: « l’État c’est moi »(Macron avec le costume de Louis XIV) ou « Tu manques pas de milliards d’airs » ou « Les femmes grande cause toujours du quinquennat » « Allo Macron Tu nous entends? On t’a dit non ». 

Les interrogations aussi devant l’issue de ce conflit, comme cette salariée de pôle emploi disant qu’il faudrait ou qu’il aurait fallu une levée de boucliers sur la réforme du chômage. 

Nous avons vendu le dernier numéro du journal.

D’ores et déjà, un nouveau rassemblement appelé par l’intersyndicale, est prévu devant le palais de justice après l’avis du conseil constitutionnel.

Isère

10 000 manifestants à Grenoble et des manifestations toujours conséquentes dans les autres villes du département, ce jeudi 13. A la colère et à la détermination intactes pour dire non à cette réforme s’ajoutait la dénonciation de la répression : « contre Borne et Macron, on défend nos pensions ; contre Darmanin, le droit d’association ».

La journée avait débuté par diverses mobilisations.  A Grenoble, dès 6 heures du matin, un rassemblement de solidarité avait été organisé devant le bureau de poste L. Terray, en soutien à des intérimaires engagés dans la lutte et menacés de sanctions.

Le 14, des centaines de personnes se sont rassemblées devant la préfecture à l’appel de l’intersyndicale dont tous les porte-parole ont appelé à la poursuite de l’action commune pour le retrait de la réforme. Après 18 heures, les centaines de personnes parties en manif dite « sauvage » ont été noyées sous les lacrymos et plusieurs manifestants ont été arrêtés.

Rendez-vous est donné pour un 1er mai d’ampleur. Initiée par la manifestation qui débutera à 10 heures, la journée se poursuivra par des concerts de lutte et une grande après-midi au parc Paul Mistral où les syndicats, mais aussi les associations et les partis auront des stand et animerons des débats. Notre parti en sera.

Entre temps, diverses actions sont prévues contre la réforme des retraites, mais aussi, le 29 avril, contre la loi Kasbarian- Bergé qui criminalise ceux qui ne veulent pas dormir dans la rue et ceux qui sont n’arrivent plus à payer leur loyer et qui vise aussi potentiellement les travailleurs en lutte qui occupent leur lieu de travail.

13 avril et suites à Toulouse

Une mobilisation moins forte dans l’attente de la décision du conseil constitutionnel le 13 avril. Des cortèges syndicaux qui témoignent encore de la présence des différents syndicats depuis le début du mouvement. Beaucoup d’actions de blocages, des opérations « coups de poings » et des diffusions dans la semaine.

Les travailleurs de Tisséo (réseau bus métro tram) se sont massivement mobilisés le 11 avril sur la question de l’augmentation des salaires pour faire appliquer la clause de sauvegarde. Une journée où, en effet, les moyens de transports ont été lourdement paralysés. Une nouvelle journée d’action sur la question des salaires est prévue le 18 avril.

Vendredi 14 au soir, la CGT éduc 31 avait appelé les enseignants à une soirée débat à la bourse du travail sur les réformes de la voie professionnelle. Une centaine d’enseignants sont venus écouter et intervenir sur ces questions. Une réforme qui soulève le rapport de classe entre les élèves, formés pour devenir chair à profit, et le patronat, le Medef, qui prend une place de plus en plus prépondérante dans la sphère éducative. Une sociologue Prisca Kergoat a exposé la situation de ces élèves qu’elle a étudiée dans des enquêtes et a présenté les conclusions de son ouvrage : « De l’indocilité des jeunesses populaires ».

Le prochain rendez vous est donné pour le 1er mai où l’intersyndicale devrait mobiliser ensemble pour continuer à marquer le rejet des 64 ans malgré la promulgation de la loi.

Aude

Malgré la pluie, encore près de 2000 personnes à Carcassonne et un peu plus à Narbonne pour cette 12ème journée de mobilisation ! Personne n’avait d’illusion envers le Conseil Constitutionnel. Dans le cortège, des échanges sur la manière de poursuivre, comment améliorer localement une dynamique de lutte collective …

Le matin du 13, action intersyndicale de blocage de la gare de Narbonne (noeud ferroviaire avec l’Espagne). Le matin du 14, jour du Conseil Constitutionnel, action de blocage du site d’ENEDIS de Carcassonne avec CGT, Solidaires et FSU ; les autres syndicats n’ayant pas souhaité soutenir.

Des rassemblements symboliques ont eu lieu le 14 au soir dans les deux villes.