Rassemblement de soutien devant l’Hôtel de Police de Strasbourg aux manifestants en garde à vue

La 12ème journée de grève montre une mobilisation qui reste de haut niveau.
14 avril 2023
Journée internationale des prisonniers politiques
16 avril 2023

Une centaine de manifestants devant le tribunal de police de Strasbourg, pour exiger la libération des personnes arrêtées

« Libérez nos camarades »

Une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue après la manifestation de la veille (13 avril) contre la réforme des retraites. Parmi elles, un délégué syndical CGT de Safran, métallurgie, ainsi que des jeunes. Leur arrestation a été « musclée » et dans une vidéo faite par un manifestant, on peut voir une bonne quinzaine de policiers autour et sur un militant à terre, qui a été reconnu comme étant Jérôme.

Le soutien s’est très vite organisé. A l’initiative du syndicat USTM (Union syndicale des travailleurs de la métallurgie) qui a lancé un appel le soir même, relayé par l’UD CGT 67, l’intersyndicale a fait un communiqué. Appel à rassemblement devant l’Hôtel de Police vendredi 15h en soutien à Jérôme et aux autres jeunes arrêtés.

Une bonne centaine de militantes et militants se sont rassemblés devant le bâtiment de la police. Nos camarades y étaient. Un camarade a lancé le mot d’ordre « Libérez nos camarades » qui a été repris par tous, ainsi que « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, les militants réprimés, de cette société-là, on n’en veut pas, on la combat ». Il y avait principalement des militants de la métallurgie (Safran, Punch, ex-Sotralenz, Supra, Bongard …), des cheminots, des enseignants, la FAPT (Poste), un syndicat d’étudiants, les représentants de FO et de SUD, une militante d’Egalité.

A un moment donné lors de ce rassemblement qui a duré deux bonnes heures, un des jeunes a été libéré sous les acclamations. Aucune communication n’a été faite depuis leur arrestation et personne n’a pu savoir ce qui leur était « reproché ». La seule info qui a « transpiré » c’est que Jérôme avait été emmené en comparution immédiate. Tard le soir la nouvelle tombait : le tribunal n’a pas eu le temps de se réunir, Jérôme allait passer le week-end en prison pour comparaître lundi.

La presse locale a révélé que les personnes interpellées l’auraient été sur la base d’images de vidéo-surveillance. Trois personnes ont été déférées en « comparution immédiate ».

Le soutien se poursuit. A suivre