La colère monte chez les métallos (correspondance de Strasbourg)

Le 10 octobre, les travailleurs de la fonction publique ont réussi leurs manifestations. Correspondances de Lyon, Grenoble, Strasbourg, Tours, Paris, Bourges, Bordeaux
11 octobre 2017
Affichette, flyer du meeting fête à l’occasion du centième anniversaire de la Révolution de 1917
17 octobre 2017

Manifestation des métallos CGT devant le siège de l'UIMM

Les métallos de toute la France se sont rassemblés ce vendredi 13 octobre pour manifester et exprimer leur colère devant le siège de l’UIMM (Union des Industries de la Métallurgie) à Paris. Le but était de défendre la Convention Collective actuelle et de s’opposer à l’application des réformes Rebsamen, El Khomri et Macron, de faire monter la pression contre patrons et gouvernement (les syndicats sont en négociation pour une convention collective pour les 1,4 million de salariés de la branche.

Nous avons recueilli le point de vue d’un camarade syndicaliste qui y a participé avec une délégation de son entreprise.

« Les grosses entreprises telles que Alstom, PSA, Renault, ArcelorMittal, Thalès, GMS, Safran étaient présentes ainsi que nombreux salariés révoltés, et d’autres entreprises de province. Le cortège de près de 3000 manifestants (chiffres CGT) fut extrêmement animé au son des sifflets, trompettes et pétards. L’expression de cette colère était telle que les mots d’ordre et la sono ne s’entendaient quasiment plus du fait des nombreux sifflets, coups de gueule, comme « Retrait de la loi travail », etc.

La colère est encore montée d’un cran quand la manifestation est arrivée devant le siège de L’UIMM entièrement « sécurisé » par les anges-gardiens des patrons autrement dit « force de l’ordre capitaliste ». Toutes les grilles étaient fermées mais, à coup sûr, nos revendications ont été entendues. Face à leur détermination à poursuivre leurs réformes et à tant de mépris pour les travailleurs, la colère a poussé à l’affrontement avec la police, une vitre a été brisée, il y a eu une bousculade avec la police. Mais qu’est une vitre à côté des nombreux licenciements alors que les profits des financiers n’arrêtent pas d’augmenter ?

Tous nos chers patrons sont restés cachés derrière les vitres pour nous narguer. Tout à coup, on ne les a plus vu lorsque le carreau a volé en éclat : Peur de la rue ? Il est temps qu’ils craignent la colère ouvrière. Les manifestants se sont réjouis, d’accord pour dire que s’est bien qu’à leur tour ils s’effraient du mécontentement des travailleurs. On entendait certains manifestants dire : La peur doit changer de camp ! »

Correspondance Strasbourg