Nos camarades dans la manifestation de Strasbourg. Photo@LaForge
Comme le disent nos camarades de Strasbourg, « pari gagné » : les manifestations des travailleurs des trois fonctions publiques (Etat, collectivités territoriales et santé) ont mis des dizaines de milliers de personnes dans les rues des principales villes.
Les médias ont donné très peu d’échos sur ces manifestations, comme s’il fallait rapidement passer à autre chose.
Le caractère unitaire de l’appel – tous les fédérations appelaient – a évidemment contribué au succès, d’autant que ces manifestations s’inscrivent dans le contexte de mobilisations contre les ordonnances et des autres fronts de lutte.
Plus que les questions de salaires, évidemment présentes, à travers les revendications de revalorisation du point d’indice et l’exigence du maintien de la valeur unique du point (1), c’est la défense des services publics qui était déclinée dans les mots d’ordre, les banderoles, les pancartes…
Dans ce cadre, la question de la suppression des « emplois aidés » revenait sans cesse, que ce soit sur des panneaux ou dans les discussions avec les manifestants.
C’est l’ensemble de la politique de Macron et de son gouvernement qui était dénoncé, aussi bien dans le public que dans le privé : sur ce plan, l’idée que « public, privé, même combat » est largement partagée, ce qui n’est évidemment pas contradictoire avec le fait que le « public » tenait à manifester, sur ses revendications qui s’adressent directement à l’Etat patron, ou à l’Etat qui sous traite sa politique néolibérale aux collectivités et à la santé.
Dans plusieurs villes, outre la CGT, la FSU, Solidaires, la CFDT était présente en nombre, facilement reconnaissable aux chasubles orange de ses militants. C’est le signe que dans cette centrale, la pression est forte pour se joindre au mouvement initié par la CGT. De la même façon que la pression monte au sein de FO pour obliger la direction et Mailly en particulier, à en faire de même. A Paris, les unions des fédérations de l’Unsa, de la CFE CGC, de la CFTC étaient également dans les cortèges.
Dans les cortèges de province, plusieurs entreprises du privé étaient présentes, notamment celles dans lesquelles il y a des mobilisations sur des revendications salariales, sur les conditions de travail, des entreprises qui sont déjà descendues dans la rue les 12 et 21 septembre. De des cortèges de retraités étaient également présents dans les manifestations.
Beaucoup de militants discutaient de la question de la nécessité de cet « élargissement » dans la bataille engagée contre les ordonnances. On sait que la discussion entre les confédérations n’avaient par abouti la veille, au siège de la CGT. Mailly avait visiblement eu le renfort de Berger, de la CFDT, pour refuser d’appeler à une initiative commune. La direction de la CGT a lancé la date du 19 octobre, en espérant que d’ici là, le nombre de fédérations et de structures des autres centrales, notamment de FO, appelant à cette journée, allait augmenter.
Dans plusieurs villes, nos camarades ont diffusé le tract national de notre parti.
Partout, les camarades ont souligné le bon accueil du tract, qui, au recto, avec en grand 1917 – 2017, appelle au meeting fête du 11 novembre pour le centième anniversaire de la révolution d’Octobre.
Comme le soulignent les camarades de Grenoble, les mots d’ordre qui faisaient le lien entre la destruction des services publics et celle du code du travail, à travers les ordonnances, ont eu du succès.
Lyon
Lyon
12000 manifestants, de tous les secteurs : santé, éducation, collectivités territoriales, aide sociale, … dénoncent la suppression des contrats aidés, le gel du point d’indice, les suppressions de postes, etc …
De nombreux jeunes, en groupe compact, venus des lycées, ou des facs avec l’Unef, défilent protégés par le service d’ordre de la CGT. Tous les syndicats sont là ! Les militants de la CFDT dansent même, c’est leur première manif depuis longtemps !
Grenoble
Entre 2500 et 3000 personnes. Atsem, personnels de la santé, des territoriaux, enseignants et chercheurs, ONF, mais aussi étudiants, grévistes de General Electric…, il y avait beaucoup de monde ce 10 octobre pour dénoncer les conditions de travail, les bas salaires, la dégradation des services publics et sociaux, les dysfonctionnements dans les écoles, les collèges, les hôpitaux… Beaucoup de panneaux sur la liquidation des emplois aidés. Une grande colère contre la politique mise en œuvre par Macron et son gouvernement. Chaque mesure replacée dans une politique d’ensemble. Gel du point, CSG, APL…, mais aussi ordonnances : « de l’argent pour les salaires et les services publics, pour se soigner, se loger, se former… pas pour les actionnaires et pas pour faire la guerre » ! Un grand succès pour les mots d’ordre mettant avant les intérêts communs public-privé, salariés et usagers… : « tous méprisés, mais tous mobilisés ! » et toujours autant de cœur pour crier : « les jeunes dans la galère, les …, de cette société-là, on n’en veut pas : on la combat ! »
Beaucoup d’étudiants dans la manifestation de Grenoble
Strasbourg
Manif fonction publique: pari gagné !
Une manifestation haute en couleurs, une marée de drapeaux, slogans, panneaux et beaucoup de colère contre le gouvernement,
le gel des salaires et la réduction des emplois ; contre les médias aussi qui présentaient une fois de plus les fonctionnaires comme des nantis.
Le pari du nombre a été tenu : les manifestants furent très nombreux, entre 2500 et 3000 s’étaient emparés des rues de Strasbourg.
Tous les syndicats étaient présents. De nombreux secteurs des services publics étaient là, la fonction publique territoriale, la santé et l’éducation étaient bien représentés. Dans le cortège, des militants du secteur privé étaient présents, appelant à la solidarité des travailleurs et parce qu’ils se sentaient concernés par la casse du service public.
Notre parti avait fait un pôle actif autour des drapeaux et du mégaphone. Le mot d’ordre « Public, Privé, même ennemi, même combat – solidarité » a été repris. « Macron président des patrons, tes ordonnances on n’en veut pas, et tes réformes on les combat » a eu aussi du succès. La manifestation était dynamique.
A Mulhouse, la manifestation a eu également un grand succès, environ 2000 personnes.
Strasbourg
Strasbourg
Toulouse
20 000 personnes selon les organisateurs ont défilé à Toulouse le 10 octobre. Tous les syndicats étaient représentés. La CGT fournissait les gros bataillons mais FO, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU avaient aussi largement mobilisé leurs troupes et constituaient des cortèges fournis. Les enseignants ainsi que les personnels de santé étaient présents en grand nombre mais également les personnels de ville Toulouse, Musée, finances, douanes, Conseil général, aviation civile.
Des entreprises du privé étaient aussi bien représentées : La métallurgie, Airbus, Liebher sans oublier Dal intermittents, front social. Beaucoup affichaient la volonté de l’unité public privé face aux ordonnances Macron. Un gros cortège de jeunes a défilé devant la banderole de tête et la France insoumise clôturait la manifestation. C’était un défilé digne des grandes mobilisations. Nous avons diffusé le tract mensuel et le journal et avons discuté avec des amis de notre initiative pour le 100ème anniversaire de la révolution d’octobre qui rencontre un accueil positif parmi les militants las de voir la situation politique régresser et qui pensent avec nous que la question de la nécessité de la révolution doit être au moins déjà posée.
Le 10 octobre à Toulouse
Toulouse
Les travailleurs de la santé à Vierzon.
La CFDT avait mobilisé ses troupes. Photo@LaForge
Les salariés de Bourges Habitat ont gagné la bataille contre la privatisation. Photo@LaForge
Les Michelin dans la manifestation de Bourges, le 10 octobre. Photo@LaForge
Paris
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, avec des cortèges de toutes les fédérations qui ont appelé et de l’URIF CGT et des UD CGT. Une manifestation de près de 3 heures.
Une manifestation essentiellement de travailleurs (euses) des trois fonction publiques, avec de gros bataillons d’enseignants, de personnels de la santé.
La « ligne » de diffuseurs du tract national n’a pas chômé, de même que le camarade qui a lancé sans discontinuité les mots d’ordre.
CGT Santé 75
FSU Ile de France
UD CGT du 93
UD CGT 94
CFDT Ile de France
Sud Santé : en tête du cortège, un cercueil porté par quatre manifestants : un salarié de l’APHP s’est suicidé quelques heures auparavant
Une vue générale
Tours
3000 manifestants pour défendre la fonction publique à l’appel de 9 syndicats qui allaient de la CGT FO Solidaires, FSU à la CFDT et même aux salariés de l’enseignement catholique…
Les hospitaliers en grève contre la suppression des cadres de nuit de l’hôpital, dans l’optique de mettre en avant l’ambulatoire, étaient en tête du cortège.
Dans son tract d’appel, la CGT appelait à se battre pour les droits des fonctionnaires et les services publics en combattant la stratégie d’individualisme et de performance individuelle du patronat qui cherche à opposer les salariés du public et du privé car « défendre ses droits dans son entreprise c’est défendre les droits de tous ». Il y avait d’ailleurs dans les bataillons de la CGT également des entreprises du privé comme la participation remarquée de la SKF mais aussi de petites entreprises.
Parmi les professions présentes outre les salariés de l’hôpital on retrouvait ceux des différentes fonctions publiques, des différentes collectivités territoriales, l’enseignement primaire, secondaire et l’université, il y avait des étudiants avec Solidaires…
Cette manifestation était importante par son ampleur mais aussi par sa composition, sensiblement différente de celles de septembre, elle amenait de nouvelles troupes au combat contre l’austérité du gouvernement, celles des travailleurs et travailleuses de la fonction publique.
La FSU dans la manifestation de Tours
Les personnels de santé en tête de la manifestation
Bordeaux
10000 personnes ont manifesté le 10 octobre à Bordeaux. Tous les syndicats avaient appelé à cette importante manifestation. Le cortège, vivant et revendicatif, n’a pas cessé de lancer des mots d’ordre contre le gel des salaires, l’augmentation de la CSG, le délai de carence, la casse du code du travail et les ordonnances Macron. Les fonctionnaires se sont vus renforcés par des travailleurs du privé. Les pompiers étaient également dans la rue.
Cette manifestation a prouvé que la mobilisation contre la nouvelle présidence des riches monte en puissance.
A la fin de la manifestation qui a duré plus de deux heures, l’annonce au micro de l’ampleur de la participation a provoqué des applaudissements, des coups de sifflets et des cris de joie devant la préfecture de la Gironde où une délégation intersyndicale a demandé à être reçue par les représentants de l’Etat.
Le rendez-vous du 19 octobre est bienvenu.
la banderole de tête
Les hospitaliers de l’hôpital Saint André dont il est question de fermer plusieurs services
Les pompiers dans la manifestation du 10
Nos amis de l’association espagnole Ay Carmela ont hissé bien haut le drapeau de la République espagnole et leur présence rappelait qu’en Espagne aussi les peuples se mobilisaient contre le néo-libéralisme.