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Solidarité internationale et lutte pour la rupture révolutionnaire

Plus d’un mois de guerre de destruction massive menée par Israël contre le peuple palestinien, qui résiste et proclame devant le monde entier que les bombes ne viendront pas à bout de sa détermination à exister en tant que peuple, que nation, sur sa terre. Le journal de novembre revenait sur l’histoire de ce peuple, de son combat : nos camarades font connaître ces articles « qui permettent de comprendre » la justesse de cette lutte. Un combat qui est vécu ici avec intensité par de nombreux jeunes, d’hommes et de femmes « issu. es de l’immigration », par des militants syndicalistes, des personnels de santé, des militants de la cause palestinienne… Nous réfutons cette accusation « d’importer le conflit israélo-palestinien » : c’est de solidarité qu’il s’agit. « Solidarité avec un peuple en danger » !

Il faut beaucoup expliquer, argumenter, avoir le souci de convaincre et d’entraîner dans l’expression de cette solidarité, en venant avec des amis, des collègues de travail dans les manifestations des samedis, en venant de façon organisée, dans les cortèges, avec drapeaux et panneaux. Dans ce numéro, les contributions sur cette question n’éludent pas les difficultés, notamment dans le mouvement syndical, et donnent des exemples. Il apporte beaucoup d’éléments sur le mouvement de solidarité internationale, avec notamment l’appel des partis et organisations marxistes-léninistes qui participent aux mobilisations dans leur pays, sur les mêmes bases politiques de solidarité. Dans l’article qui ouvre le « dossier solidarité avec le peuple palestinien », nous tenons à les préciser : « Nous soutenons “sans réserve” le combat national du peuple palestinien, parce qu’il a un caractère clairement anti-impérialiste. Il cible les piliers du système capitaliste impérialiste occidental, sans se laisser instrumentaliser par d’autres puissances impérialistes. » Cette précision permet aussi de revenir sur les raisons pour lesquelles nous dénonçons la guerre en Ukraine comme réactionnaire, inter impérialiste, comme le montre, sous l’angle de la course à la militarisation, l’article de ce journal.

 Ce numéro est ancré dans la situation politique et sociale, marquée par trois grandes questions : D’une part, la « loi immigration », avec ses surenchères racistes, le « pourrir la vie » de Darmanin à l’encontre des demandeurs de renouvellement de cartes de séjour… et les mobilisations pour les dénoncer. Il est clair que cette question s’inscrit dans un contexte global de « montée de la réaction ». L’article politique qui est consacré à cette question revient sur la nécessité d’inscrire ce combat dans celui pour la rupture révolutionnaire avec le système capitaliste impérialiste.

 D’autre part, les attaques contre les seniors au chômage, les allocataires du RSA et les sans-droits. Enfin, les grèves pour les salaires, avec cette fois, une dimension internationale, avec des exemples venant des USA (Automobile, Amazon, Tesla…), sans oublier la grève dure des conducteurs de bus du dépôt Transdev de Coubron (93)

La rubrique des mobilisations contre les monopoles pollueurs, les lobbies du nucléaire et de l’agrobusiness aborde cette fois l’hypocrisie planétaire de la Cop 28, l’eau du Rhône détournée pour refroidir les centrales et la poursuite du scandale sanitaire du Glyphosate.

Cette question renvoie à celle de l’empoisonnement des peuples des Antilles par le Chlordécone, symbole de la dépendance coloniale et de ses crimes contre les peuples. Les organisations des colonies posent ces questions au niveau international (à travers un appel commun). Darmanin et Le Maire se sont rendus en Kanaky pour essayer d’imposer le schéma de la poursuite de la domination coloniale, sur une colonie stratégique, tant sur le plan économique – le nickel et les métaux rares de son sous-sol –, que géostratégique – le « porte-avions » de l’impérialisme français dans l’Indo-Pacifique. Les organisations du peuple kanak continuent à exiger l’application de droit national du peuple kanak, à l’indépendance. Ça prendra le temps qu’il faudra, ça passera par des étapes non encore écrites, mais le peuple kanak ne cèdera pas, et l’exemple du peuple palestinien, certes dans un autre contexte, ne peut que l’y encourager. Nous serons à ses côtés. ★