Les mobilisations en soutien au peuple palestinien, en France et ailleurs : actualisation le 10 décembre 2023

La Forge de décembre est en vente et en téléchargement
5 décembre 2023
Solidarité avec la lutte des ouvriers et ouvrières de l’usine textile Ozak de la région d’Urfa
8 décembre 2023

Statue de la République, à Paris, le 12 octobre

Nous publions sur cette page des textes, prises de positions, des compte rendus des mobilisations, en France et dans le monde. Nous donnons aussi la parole à des amis et des organisations palestiniennes. Nous vous invitons à la consulter régulièrement, car elle est constamment mise à jour.

Les appels aux manifestations du 18 novembre

Strasbourg : poursuite des mobilisations de solidarité avec le peuple palestinien, le 9 et le 11 novembre

9 novembre

Toulouse

Hier soir à Toulouse (2 novembre), nous étions près de 1000 à nous rassembler en solidarité avec le peuple palestinien suite à l’appel intersyndical CGT FSU Solidaires.

Un rassemblement combatif très attendu après les innombrables interdictions de la préfecture précédemment.

Dans la foulée et comme le feront d’autres villes de France une nouvelle initiative est prévue

Samedi, 4 novembre à 10h manifestation de Jean Jaurès à Arnaud Bernard.

Soyons encore plus nombreux pour exiger un cessez le feu à Gaza

4 novembre

Appel pour le 2 novembre

Bourges

A Bourges, un premier rassemblement réunissant 140 manifestants a eu lieu le 20 octobre à l’appel d’un collectif à l’initiative du Mouvement de la Paix local.

Un second rassemblement a eu lieu le 28 octobre à l’initiative de l’UD CGT réunissant une centaine de manifestants pour exiger d’Israël un cessez le feu immédiat. L’appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens a été repris notamment par Attac 18, le PCOF 18, pour manifester le 3 novembre.

Strasbourg : appel à manifester le 28 octobre

20 octobre, à Tours, nous avons tenu le rassemblement malgré l’interdiction

Rassemblement à Tours, le 20 octobre, malgré l’interdiction

Le rassemblement du 20 octobre de soutien au peuple Palestinien n’a pas été facile à organiser compte tenu des réticences de certaines organisations et des interdictions qui frappaient les initiatives en France. Nous ne savions pas non plus sur quelles forces nous pouvions compter. Avec le durcissement de la situation sur place, nous voulions réagir rapidement. Les organisations suivantes: Union Juive Française pour la Paix UJFP 37, Parti Communiste des Ouvriers de France PCOF 37, Mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions BDS 37, Solidaires étudiant-e-s Tours, le Nouveau Parti Anticapitaliste, le NPA 37, Union Communiste Libertaire UCL 37, La France Insoumise LFI 37 ont appelé au rassemblement sur la place centrale de Tours, place Jean Jaurès, » Pour le respect du droit humanitaire et international: halte au massacre de la population civile à Gaza, Halte à l’occupation, la colonisation et l’apartheid ».
Comme dans d’autres villes le rassemblement a été interdit par la préfecture, arguant les remises en causes d’Israël et que « … la tenue d’une manifestation de soutien au peuple palestinien constitue , en elle-même , une atteinte à la dignité humaine et un trouble à l’ordre public(!) ... ».
Un référé sur cette décision a été fait, malheureusement trop tardif.
Dans ces circonstances 200 personnes se sont retrouvées sous la pluie, bravant l’interdiction, dont beaucoup de jeunes sensibles à défendre la cause palestinienne, pour manifester leur soutien et leur colère. Une banderole « Stop aux massacres en Palestine, Freedom Palestine » a été brandie ainsi que des drapeaux palestiniens. Au départ le regroupement était resserré puis, petit à petit, il s’est étoffé. Les slogans « Palestine vivra, Palestine vaincra »; Israël assassin Macron complice » ou « Israël assassin, Palestine vivra » ont été repris. Les forces de police se sont faites discrètes. Pour finir, un appel a été lancé pour une rencontre entre les organisations amies du peuple palestinien le lundi 23 octobre.

Ce rassemblement, comme ceux qui ont pu être tenus dans d’autres villes a aussi été une victoire pour défendre la liberté d’expression en France et le droit de manifester.

Toulouse : appel à manifester, le 25 octobre

Rassemblement des milliers de voix « Gaza, Paris est avec toi » le 22 octobre

Le 22 octobre, place de la République, « Gaza, Paris est avec toi »

Entre 20 et 30 000 manifestants se sont rassemblés place de la République, à l’appel du « Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens », derrière le mot d’ordre « Halte au massacre à Gaza, cessez-le-feu immédiat ». Le texte d’appel, signé aussi par de nombreuses organisations non membres du collectif, a servi de base à la mobilisation.

Ce premier rassemblement « autorisé » par la préfecture de Paris a permis  un élargissement de la mobilisation populaire, avec beaucoup de jeunes, notamment des jeunes femmes, des militants et des personnes qui venaient pour la première fois à une manifestation en soutien au peuple palestinien.

Les mots d’ordre, « Gaza, Paris est avec toi », « Nous sommes tous des Palestiniens », « Halte au massacre à Gaza » et « Israël assassin, Macron complice », ont été scandés tout au long du rassemblement, notamment entre les différentes interventions au micro.
Les organisateurs ont donné la parole à plusieurs représentants  palestiniens, dont ambassadrice de Palestine, ainsi que des représentants de groupes palestiniens qui ont des désaccords, notamment avec l’Autorité palestinienne, mais qui ont tenu à mettre en avant la
nécessité de l’unité de la résistance palestinienne.

Au niveau des interventions des organisations françaises, celles qui tiennent à se démarquer du Hamas, l’ont fait, mais toutes ont insisté sur l’urgence d’empêcher le massacre qui se prépare contre les Palestiniens de Gaza, et ont rappelé et dénoncé les années de colonisation, la répression continue et l’apartheid imposé aux Palestiniens. La dénonciation du soutien du gouvernement à la politique d’Israël a également été largement dénoncée.

Si quelques interventions ont fort justement insisté sur l’importance de soutenir les forces qui se battent en Israël pour la paix entre les deux peuples, si plusieurs ont souligné l’importance des mobilisations populaires aux côtés du peuple palestinien, la gravité de la situation et la colère palpable contre ce qu’Israël a fait subir aux Palestiniens et l’ampleur du massacre qui se prépare, ont fait que l’heure était à crier ensemble la nécessaire solidarité avec le peuple palestinien.

La porte parole nationale de notre parti, Véronique Lamy, a pris la parole (nous reproduisons l’intervention ci-dessous) et les camarades ont formé un pôle avec nos drapeaux, le drapeau palestinien et des panneaux qui ont été beaucoup photographié.

Il est clair que la mobilisation va devoir se poursuivre et s’amplifier : beaucoup de personnes sont parties renforcées par le succès du 22 octobre et se sont déjà donné rendez-vous pour sortir dans la rue quand l’armée de terre israélienne voudra pénétrer dans les ruines de Gaza, pour perpétrer un niveau crime de masse.

Intervention du Parti au rassemblement

Oui, nous avons fini par l’imposer. La bataille a été rude mais nous pouvons être fiers du résultat. Au-delà de vous tous qui êtes présents aujourd’hui, je voudrais saluer tous ceux qui, à Paris et dans toute la France, depuis 15 jours, se sont mobilisés, notamment les jeunes très nombreux dans les rassemblements, qui ont bravé les interdictions à répétition du ministre de l’intérieur malgré la répression, les amendes, les interpellations, les gardes à vue… Plusieurs militants de nos organisations en ont été la cible. Il nous était intolérable qu’on empêche la solidarité avec le peuple palestinien pour son droit à vivre et à résister de s’exprimer dans la rue, dans des meetings, dans des repas de solidarité eux aussi interdits. Nous ne pouvions pas l’accepter et nous ne l’accepterons jamais.

La tenue de ce rassemblement à Paris comme à Metz, Rouen, Montpellier, Grenoble, Angoulême, Nantes, Rennes, Lyon et d’autres encore… c’est notre victoire à tous, une première victoire gagnée grâce à notre unité et notre détermination.

Jamais la criminalisation du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien n’a atteint un tel degré. Ces interdictions sont la traduction concrète du soutien assumé de Macron et de son gouvernement à la politique d’occupation, de colonisation et d’apartheid mené par le gouvernement le plus réactionnaire qu’ait connu Israël, avec à sa tête des fascistes et des racistes. Un soutien qui passe notamment par la fourniture d’armes et une coopération militaire et sécuritaire qui n’a cessé de se renforcer mais aussi par l’aide qu’il apporte aux monopoles français qui continuent d’investir dans les territoires palestiniens occupés comme Carrefour. Alors, ce que nous exigeons de ce gouvernement c’est qu’il cesse cette coopération mortifère qui rend complice notre pays dans la guerre que mène Israël contre le peuple palestinien.

L’urgence absolue aujourd’hui, c’est d’empêcher qu’un massacre annoncé, préparé sous les yeux du monde entier, ait lieu, c’est que les bombardements cessent, que l’aide humanitaire parvienne à l’ensemble de la population de Gaza. C’est ce que des millions de manifestants dans le monde exigent de leurs gouvernements.

M. Macron, vous prétendez vous poser en médiateur et travailler à « éviter l’escalade et à la régionalisation du conflit ». Alors, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu total et immédiat.

Comptez sur nous pour rester mobilisés aux côtés du peuple palestinien.

Halte au massacre à Gaza !

Stop à la guerre contre le peuple palestinien !

Message de Ziad Medoukh, qui vit à Gaza, « Gaza la dignité ».

Il est professeur de français et a écrit plusieurs livres de poésie. Il anime une association « Gaza la vie » soutenue par Palestine33. Il est venu à plusieurs reprises en France.

Bonsoir de Gaza

Il est 19h 30 ce lundi 23 octobre 2023

Nous avons vécu une nuit terrible

250 raids israéliens entre minuit et 5 heure du matin sur la ville de Gaza seulement

Bruit très fort des bombardements intensifs

Le bilan provisoire après 17 jours de cette nouvelle agression israélienne contre les civils de Gaza

5125 morts palestiniens dont 2064 enfants , 1123 femmes et 390 personnes âgées

15370 blessés qui ne trouvent ni soins ni médicaments dans des hôpitaux débordés et menacés.

1500 personnes sous les décombres

20000 maisons détruites totalement

36 écoles détruites

32 mosquées détruites

3 églises endommagées

Seulement 18 camions sont entrés dans la bande de Gaza aujourd’hui via le passage de Rafah au sud .

Dans ces camions il y a des bouteilles d’eau, quelques nourritures et peu de médicaments et de matériel médical

Les besoins sur place sont énormes pour toute une population civile horrifiée et qui vit une catastrophe humanitaire

Après 17 jours, les Palestiniens de Gaza tiennent bon, ils résistent, persistent et existent.

Amitiés palestiniennes de Gaza la dignité.

Nous publions un appel de syndicats palestiniens, relayé par le réseau syndical international

Le dimanche 22 mai, plusieurs rassemblements se sont tenus dans différentes villes.

Le plus important a été celui de Paris (Place de la République) : le compte rendu est sur notre site.

Dans l’Aude, c’est le Mouvement de la Paix qui a pris l’initiative. A 10h, à Carcassonne et Narbonne, deux rassemblements ont eu lieu. Pour Carcassonne, une cinquantaine de personnes étaient présentes et le Mouvement de la Paix a lu le texte national commun. Notre parti était présent avec un drapeau palestinien et a distribué le communiqué du 08 octobre. Un rendez-vous a été fixé pour une distribution du texte national sur le marché.

Le 21 octobre à Grenoble

Grenoble, le 21 octobre, Halte au massacre à Gaza !

L’AFPS et 22 autres organisations appelaient à un rassemblement dans le centre-ville. La préfecture de l’Isère l’avait interdit.

Un référé liberté avait été déposé, mais la décision n’était pas encore rendue à l’heure où a débuté le rassemblement. Bien que la place ait été bouclée par des cars de police, les prises de parole et les mots d’ordre ont pu débuter dès 14h30, devant près de 500 personnes, sans intervention des « forces de l’ordre » ni interpellations.

La décision de justice cassant l’arrêté préfectoral est intervenue une demi-heure plus tard.

L’AFPS, qui intervenait au nom de l’ensemble des signataires de l’appel unitaire a dénoncé le massacre de la population gazaouie, mais aussi les exactions de l’armée israélienne et des colons en Cisjordanien, ainsi que les arrestations massives de Palestiniens. Elle a rappelé les résolutions de l’ONU condamnant Israël, toujours restées sans effet, et les crimes contre l’humanité dont sont victimes les Palestiniens, jamais sanctionnés.

Durant tout le temps qu’a duré le rassemblement des mots d’ordre ont été repris dans une grande unité : « Solidarité avec le peuple palestinien » ; « Nous sommes tous des Palestiniennes, nous sommes tous des Palestiniens » ; « Israël assassin, Macron complice » « Boycott-Désinvestissement-Sanctions » ; « Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah » ; « Coloniser est un crime, résister est un droit » …

Paris

Après plusieurs jours d’âpres discussions, un texte d’appel a été signé par de nombreuses organisations, pour un rassemblement le dimanche 22 octobre. Plusieurs rassemblements ou des manifestations ont eu lieu ces derniers jours à Paris et dans plusieurs villes de province. Certains ont été interdits, d’autres se sont tenus sans avoir été déclarés.

Le bombardement de l’hôpital de Gaza, le 17 octobre, faisant plus de 400 morts, a provoqué un choc au niveau international, avec de très importantes manifestations dans les pays arabes : des dizaines de milliers de manifestants, depuis plusieurs jours, en Tunisie ( voir le facebook du parti frère : Parti.Travailleur) , en Jordanie, au Liban, en Egypte, au Yémen… En Europe, des manifestations ont eu lieu à Londres, en Espagne (voir le site du parti frère : Inicio (pceml.info), au Danemark (voir KPnet.dk), en Turquie (voir envrensel.net )… et elles vont s’amplifier.

Les autorités israéliennes ont prétendu ne pas être responsables de ce bombardement, essayant d’en attribuer la responsabilité à une organisation palestienne… Biden a immédiatement avalisé cette thèse, affirmant une nouvelle fois son « soutien total » à Israël et au gouvernement israélien, alors que celui ci est très contesté dans le pays même. Biden se vante d’avoir « obtenu » l’ouverture d’un couloir humanitaire pour soi disant venir en aide à la population de Gaza (avec peut être une vingtaine de camions ! ), une population qui continue à subir bombardements et privations d’eau, de médicaments… Biden participe en réalité à l’opération consistant à forcer la population de Gaza à un nouvel exil.

Macron a, depuis le 7 octobre, pris ouvertement position pour Israël, martelant la nécessité d’une unité nationale contre le Hamas et le terrorisme. Ses ministres, notamment Darmanin font la chasse à celles et ceux qui ne dénoncent pas prioritairement le terrorisme du Hamas. Poursuites judiciaires, interdictions de rassemblements, se multiplient.

Dans ce contexte, il est important de résister à ces pressions et ces intimidations et de manifester la solidarité avec le peuple palestinien et de tout faire pour que le massacre annoncé de Gaza n’ait pas lieu.

Rassemblement dimanche 22 octobre, 15h place de la République

Haïti

Nous avons envoyé les informations de cette page aux adresses de notre fichier national et international.

Voici le message que nous avons reçu d’Haïti

« Les camarades du nouveau Parti Communiste Haïtien vous remercient. 

Ici, malgré notre situation, (lutte contre une intervention militaire, dirigée par le Kenya,) nous nous mobilisons en soutien au peuple Palestinien.

Sur le sol d’Haïti, deux palestiniens ( les frères IZMERY) sont tombés dans la lutte au côté du peuple haïtien. 

Le 17 Juillet dernier, sur la place de Luxembourg à Bruxelles, en face du Parlement Européen, les drapeaux Palestinien et Haïtien flottaient côte à côte.

Salutations progressistes

Strasbourg, le soutien au peuple palestinien ne se laisse pas museler.

La préfète a interdit la manifestation pour la Palestine de vendredi soir, obéissant aux injonctions du ministre. Les organisations à l’initiative ont dû répercuter cette interdiction.

Malgré cela, près de 500 personnes se sont retrouvées au centre-ville et ont manifesté dans les rues.

La place Kléber était devenue une « zone de non-droit », entourée et interdite par les CRS. Les manifestants se sont rassemblés sur le côté de la place, sur les rails du tram devant la FNAC. Enormément de jeunes révoltés par les massacres à Gaza, des manifestants parfois en famille, des militant,e,s associatifs et politiques. Un rassemblement fort, des slogans ininterrompus criés avec colère, des drapeaux palestiniens, des keffiehs.

Le communiqué de notre parti a été très bien accueilli et souvent demandé. Des personnes en prenaient plusieurs pour pouvoir les donner à d’autres dans leur quartier. Les mots d’ordre fusaient « Nous sommes tous des palestiniens » « Israël assassin, Macron complice » « Palestine vivra, Palestine vaincra ». D’autres slogans sur la « Liberté d’expression, liberté de manifester » ont fusé. Notre parti avait fait la veille un communiqué local pour condamner l’interdiction de ce rassemblement :

« Notre Parti condamne l’interdiction du rassemblement de solidarité avec la Palestine. Elle représente une grave menace à la liberté d’expression, vise à empêcher d’exprimer toute solidarité avec un peuple qui se bat depuis des décennies contre son colonisateur, l’Etat d’Israël, qui lutte pour sa survie et qui aujourd’hui une fois de plus est bombardé sauvagement. Une interdiction qui veut nous ôter le droit à la parole collective pour soutenir le peuple palestinien qui se bat pour tout simplement pouvoir exister. »

Les gens continuaient à arriver place Kléber.

Au bout d’un moment, les CRS ont décidé de disperser la foule, après les sommations d’usage ignorées. Ce qui a provoqué de fortes tensions, une colère accrue et une manifestation au cri « Liberté de manifester » dans les rues du centre-ville. Point fort : un rapide rassemblement place de la Cathédrale puis ensuite vers la place d’Austerlitz. Des gazages ont eu lieu et 14 personnes ont été interpellées. Beaucoup de jeunes ne comprennent pas ce qu’ils ressentent comme une injustice et partagent ce que déclare une jeune fille à Rue89 : « On censure tout dans ce conflit, mais que dans un sens. On a le droit d’être là tout comme les soutiens à Israël avaient le droit de se rassembler lundi soir. Cette interdiction montre le deux poids deux mesures alors qu’il s’agit de vies humaines. »

Au moment du rassemblement, plusieurs personnes ont été arrêtées. Parmi elles, la présidente du Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), qui se trouvait aux abords de la place Kléber. Le CJACP avait appelé au rassemblement puis a dû l’annuler publiquement après l’interdiction, ainsi qu’un membre connu de l’UJFP, co-appelant au rassemblement. Par la suite, de nombreux jeunes ont été interpellés parce qu’ils avaient un drapeau palestinien.

Les camarades sont allés devant l’Hôtel de Police pour apporter leur solidarité aux militants et aux jeunes arrêtés, et à leurs familles.

Manifestation de solidarité avec les palestiniens 12 octobre à Toulouse

Après la décision d’interdiction du rassemblement du 12 octobre, un collectif d’organisations a fait un communiqué et appelé à une conférence de presse (*)

Néanmoins le 12 octobre au soir une centaine de manifestants, se sont massés à proximité du lieu de rendez vous de la manifestation interdite. Cela, malgré la présence de plusieurs camions de gardes mobiles, gardes mobiles stationnés par grappes aux abords.

Les cris de « Palestine vivra Palestine vaincra », « Vive la Palestine », « Israël assassin du peuple palestinien » ont retenti dans un espace réduit entouré des forces de l’ordre qui, après une sommation au mégaphone, ont commencé à chasser les manifestants à l’aide de gaz lacrymogène.

Certains se sont à nouveau regroupés sur un autre lieu à quelques centaines de mètres plus loin, aux abord de la gare Matabiau. Les forces de l’ordre sont alors à nouveau intervenues avec casques et bouclier, bousculade, coup de pieds, gaz lacrymogène selon le témoignage d’une jeune femme molestée qui avait réussi à s’enfuir.

Une situation peu propice à prendre sereinement des photos de l’ensemble des actions compte tenu du harcèlement des forces de l’ordre omniprésentes et déterminées à empêcher toute expression même pacifique.

Malgré les interdictions et les difficultés, les manifestants ont tout tenté pour bien signifier leur soutien au peuple palestinien.

Dans la prolongation de cette interdiction, le maire de Toulouse Jean Luc Moudenc demande l’interdiction de deux initiatives suivantes :

« Le maire demande aussi au président de la Maison de quartier de Bagatelle d’annuler la venue, prévue le 16 octobre, dans ses locaux de Mariam Abu Daqqa, une féministe, militante de la cause palestinienne.

 Ainsi que du meeting débat organisé vendredi par la CGT à la Bourse du travail en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah – dont l’édile rappelle qu’il s’agit d’un « bâtiment municipal » –, pourtant programmé de longue date et auquel le Collectif Palestine Vaincra doit participer. »

A défaut d’une annulation décidée par les organisations de ces deux rendez-vous, Jean-Luc Moudenc saisira le préfet. »

Autant de moyens pour faire taire l’expression de la solidarité avec le peuple palestinien qui pourtant subit de plein fouet des représailles sanglantes en ce moment même et qui témoignent à minima d’une indignation à géométrie variable selon les peuples.

Non ! la solidarité avec le peuple palestinien n’est en aucun cas un délit !

* communiqué collectif sur l’interdiction

communiqué contre interdiction manifestation

Communiqué du 14 octobre de l’Association France Palestine Solidarité – AFPS

Gaza : halte au massacre ! La France devrait agir pour le respect du droit

Lire sur le site de l’AFPS : https://www.france-palestine.org/Gaza-halte-au-massacre-la-France-devrait-agir-pour-le-respect-du-droit

Le monde s’est réveillé le vendredi 13 octobre avec le plan monstrueux des autorités israéliennes : un déplacement massif de toute la population du nord de la Bande de Gaza, y compris la ville de Gaza, vers le sud de ce minuscule territoire. Outre le fait qu’il est impossible de déplacer un million de personnes en 24 heures et que celles-ci ne trouveront aucune infrastructure pour les accueillir, il faut comprendre ce que cela veut dire : une intervention terrestre qui menace de raser tout ce territoire dont la grande ville de Gaza, avec les habitations, les bureaux, les écoles, les universités, les centres culturels, les représentations internationales dont celles de l’ONU…

Faut-il rappeler aussi que depuis le 7 octobre la Bande de Gaza est soumise à un déluge de bombes, que des quartiers entiers sont rasés, que des familles sont décimées ? On compte déjà 1900 morts et 7700 blessés dont de très nombreux enfants. Israël a décidé de couper tout accès à la nourriture, à l’eau, à l’énergie de la Bande de Gaza. C’est une catastrophe humaine sans précédent qui menace les hommes, les femmes et les enfants de Gaza.

En Cisjordanie dont Jérusalem-Est, la situation est également très grave : les attaques de l’armée et des colons contre la population palestinienne ont fait 51 morts et 950 blessés depuis le 7 octobre. 

Les plus grandes organisations palestiniennes des droits de l’Homme, dans un communiqué commun, appellent tous les États tiers à « protéger le peuple palestinien contre le génocide ». Ce n’est pas un mot qu’elles utilisent sans l’avoir mûrement pesé. Ce qui se prépare, c’est l’effacement d’un peuple, de ses moyens d’existence et de son cadre de vie.

Des centaines de civils israéliens ont subi des crimes de guerre que notre organisation a dénoncés. Mais ce que l’État d’Israël est en train de commettre, c’est un crime de guerre et un crime contre l’humanité d’une ampleur sans commune mesure contre le peuple palestinien.

Dans cette situation, la France continue de soutenir l’offensive militaire israélienne, avec des demandes de pure forme d’épargner les civils. Elle ne dénonce pas le siège total et catastrophique imposé à la population de Gaza, elle ne met pas en question le plan monstrueux de déplacement de la population et de destruction préparé par Israël, elle ne demande pas l’arrêt des bombardements qui détruisent des quartiers entiers et tuent massivement les civils.

Dans une démarche totalement inédite, le ministre de l’Intérieur entend museler le soutien au peuple palestinien en interdisant les rassemblements partout en France comme à Paris, Lille, Nantes, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne, Strasbourg. Dans cette dernière ville elle a arrêté et mis en garde à vue des militant-es qui manifestaient pacifiquement. L’AFPS tient à exprimer toute sa solidarité avec les personnes appréhendées, elle exige leur libération immédiate et la levée de toute poursuite à leur égard. En réprimant toute expression de solidarité avec le peuple palestinien, les autorités françaises sont en train de créer de graves frustrations et de la division au sein de la société française, en contradiction totale avec l’appel à l’unité du président de la République.

Le président de la République se rend-il compte qu’en soutenant l’offensive israélienne il est en train de se rendre complice de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ? Se rend-il compte des dégâts irrémédiables qu’il est en train d’infliger à la réputation internationale de la France et aux valeurs qu’elle est censée porter ?

L’AFPS demande solennellement aux autorités françaises de s’exprimer et d’agir pour un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt de l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza, la protection de la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie dont Jérusalem Est, et la reprise d’un processus politique. Il est temps, il est grand temps, que la France retrouve sa place au service du droit et au service de la paix.

Le Bureau national de l’AFPS, le 14 octobre à 12h00

Signez et faites signer la pétition « Halte au massacre à Gaza »

Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
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Rassemblement à Paris, le 12 octobre

Malgré l’interdiction, 2000 personnes en soutien au peuple palestinien

En dépit de l’interdiction du rassemblement de soutien au peuple palestinien à l’appel du Collectif national pour une paix juste entre Palestiniens et Israéliens et d’une trentaine d’autres organisations et des menaces de dernière minute du ministre de l’Intérieur demandant aux préfets d’interdire les manifestations et d’interpeller les participants, ce sont quelque 2000 personnes qui ont bravé l’interdiction et se sont rassemblées place de la République. Vers 18h, quelques manifestants ont été verbalisés mais devant l’afflux de manifestants, la police a suspendu ses contrôles et laissé les manifestants se concentrer sur la place. Sur la statue une banderole déployée : GAZA VIVRA PALESTINE VAINCRA ! et des drapeaux palestiniens mais aussi tunisiens, marocains, algériens, irakiens… Beaucoup de jeunes. Beaucoup de colère mais une grande détermination. Notre parti était présent et son communiqué a été très bien accueilli. Un seul regret : ne pas en avoir prévu assez.

« Halte au blocus de Gaza », « Israël assassin, Macron complice », « Nous sommes tous des Palestiniens » « Palestine vivra, Palestine vaincra », « So, solidarité avec le peuple palestinien » « Sionistes, fascistes, c’est vous les terroristes… ont été repris en chœur par les participants, accompagnés par les klaxons de soutien d’automobilistes.

Ce qui ressortait des discussions avec les participants, c’est la fierté d’avoir imposé, dans les faits, le respect de la liberté de manifester et le droit d’exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien.

D’autres initiatives sont en préparation pour la semaine prochaine. Demain, dans le cadre de la mobilisation intersyndicale, un pôle de solidarité avec le peuple palestinien autour d’un grand drapeau sera présent à l’intérieur de la manifestation.

Bordeaux : 250 personnes ont répondu à l’Appel du collectif girondin « Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » – 12 octobre

Malgré les intimidations de Darmanin par le canal des médias les jours précédents, et jusqu’à une heure avancée de l’après-midi de ce jeudi 12 octobre 2023, le rassemblement a eu lieu, place Jean Moulin, de 18h30 à 20h, à deux pas de l’Hôtel de ville de Bordeaux : lieu symbolique pour saluer, honorer et soutenir la résistance du peuple palestinien au sionisme, à la colonisation et à l’apartheid depuis 75 ans.

Les différentes organisations signataires (*) ont pu s’exprimer, chacune avec ses propres vues sur l’avenir, mais l’accord a été général pour dénoncer et condamner l’entêtement du gouvernement et de l’Elysée à vouloir continuer dans un soutien « inébranlable » à l’Etat sioniste d’Israël et à sa politique criminelle qu’il pratique depuis des décennies contre le peuple palestinien. Il a été aussi dénoncé le soutien d’une bonne parti des députés aux positions de Macron et de son gouvernement.

Des organisations non signataires de l’Appel ont eu aussi la possibilité de s’exprimer.

La solidarité se voyait par de nombreux drapeaux palestiniens agités et de nombreux jeunes et de plusieurs Palestiniens et Palestiniennes étaient présents.

Nous avons diffusé largement le communiqué national du parti à une centaine d’exemplaires. Ce communiqué a été salué comme « très bien » par plusieurs participants et nos panneaux ont également eu du succès.

Quelques La Forge ont été vendus durant cette heure et demi.

La police était en retrait.

L’UJR y a fait connaître sa position par son communiqué diffusé sur place.

(*) UD CGT 33, FSU 33, Solidaires 33, AC!Gironde, ATTAC 33, Collectif Libérons Georges 33, MRAP 33, Palestine 33, UJFP Aquitaine, Ensemble ! Gironde, France Insoumise 33, PCOF Gironde

Correspondance Cellule Sanz-Baena-Bravo

Grenoble : 200 manifestants le 13

Un appel avait été lancé pour un rassemblement le vendredi 13 octobre, rue Félix Poulat (voir la liste).

Comme partout le rassemblement du 13 octobre a été interdit par la Préfecture. Malgré cette interdiction et la présence significative des forces de l’« ordre », il s’est tenu, regroupant quelques 200 personnes (dont beaucoup de jeunes), scandant, de concert et en continu des », « On ne nous enlèvera pas le droit de manifester », « Gaza vivra, Palestine vaincra », « Netanyahou, assassin, Macron, Darmanin complice, « Solidarité avec le peuple palestinien »…A suivre !

Liste des signataires au rassemblement qui a été par la suite interdit :

Association France Palestine Solidarité (AFPS), Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT Grenoble- Grésivaudan), Collectif Isérois pour la Palestine, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), La France Insoumise (LFI), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Mouvement de la Paix, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS), Solidaires 38, Solidarité avec la Groupes d’Artisans Palestiniens (SGAP 38), Trièves Palestine, Union Communiste Libertaire (UCL 38), Union Juive Française pour la Paix (UJFP 38)

Déclaration sur la censure qui frappe “And HERE I AM » (ET ICI JE SUIS), le Freedom Theatre, 12 octobre

LE FREEDOM THEATRE, CAMP DE RÉFUGIÉS DE JÉNINE, PALESTINE

Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine (ATL Jénine), MVAC18, boîte 84,15 passage Ramey, 75018 Paris 

Nous avons appris avec consternation que le maire de Choisy-le-Roi avait décidé d’annuler notre représentation de « And Here I Am » au Théâtre-Cinéma de Choisy-le-Roi le 11 octobre.

Après que l’armée israélienne a bouclé la Cisjordanie et fermé les frontières, il a fallu à notre équipe artistique quatre jours pour arriver en France. Les membres de l’équipe ont franchi des checkpoints militaires, subi des humiliations et des interrogatoires sous la menace d’une arme à feu, et un membre de l’équipe a été détenu et menacé d’arrestation par l’armée. Il n’est pas excessif de dire qu’ils ont risqué leur vie et leur sécurité pour que la représentation ait lieu.

Nous nous posons la question : est-il même juste de faire une déclaration publique sur l’annulation de la pièce alors que les Palestiniens subissent des situations bien pires. Alors que des familles entières sont massacrées à Gaza, alors que des quartiers sont complètement rasés. Alors qu’on voit sur une succession de vidéos des enfants palestiniens assassinés, ou d’autres, presque morts, extraits des décombres en ayant perdu leurs membres. Nous nous posons la question : devrions-nous même nous rendre en France alors qu’il est urgent que nous soyons chez nous, au camp de réfugiés de Jénine, à protéger et à préparer nos enfants en vue de la prochaine invasion.

Mais la façon dont les voix palestiniennes sont réduites au silence est intrinsèquement liée à la facilité avec laquelle Israël continue à enfreindre le droit international et à pratiquer depuis 75 ans avec brutalité son occupation militaire, ses invasions, son apartheid. L’effacement de notre histoire est la raison pour laquelle les gouvernements du monde peuvent inciter à notre mise à mort comme si c’était un sport. Les gros titres à la une qui propagent la désinformation contribuent à justifier les attaques d’Israël, alors que les journalistes eux- mêmes précisent que leurs affirmations ne sont pas vérifiées, enfreignant ainsi le code élémentaire du journalisme. Depuis les présidents jusqu’aux présentateurs de la télévision ou aux stars de cinéma, nos vies sont réputées n’avoir aucune valeur et notre contexte est éliminé alors que leur racisme et leur islamophobie ont le champ libre. Une pièce de théâtre est une petite possibilité de raconter notre histoire et son annulation constitue le choix de participer à la violence que nous subissons.

Le maire de Choisy-le-Roi a déclaré que la décision a été prise par « respect pour toutes les victimes ». C’est tout simplement de l’hypocrisie quand Paris illumine la Tour Eiffel en blanc et bleu, quand la Commission Européenne projette le drapeau national d’Israël sur son siège, quand un ministre français propose de dissoudre les organisations qui soutiennent la Palestine.

Nous, Palestiniens, sommes dénigrés, réduits au silence, condamnés, emprisonnés et assassinés dès que nous agissons pour arrêter le nettoyage ethnique. La censure et les attaques contre notre équipe, dont beaucoup viennent du camp, sont au fond de notre histoire. Notre bâtiment est constamment attaqué violemment et la troupe prise comme bouclier humain, le personnel et les étudiants emprisonnés, le président de notre conseil d’administration emprisonné depuis plus d’un an sans inculpation ni procès et notre directrice artistique adjointe britannique, interdite d’entrer en Palestine. Nous sommes des artistes, rien de plus, mais le simple acte de conter des histoires palestiniennes suffit pour être confrontés à cette brutale censure qui se poursuit quand nous sommes en tournée internationale.

Nous continuerons seulement comme nous savons le faire, en disant notre histoire. Nous tenons à remercier les producteurs, les artistes, les ami.e.s et allié.es qui continuent en France à lutter pour que notre voix soit entendue pendant cette tournée. Malgré l’impact personnel et financier que leur soutien envers nous leur impose, leur solidarité et leur détermination nous emplissent d’espoir et de force.

Nous invitons le public à la prochaine étape de la tournée à Bordeaux les 13 et 14 octobre. https://fab.festivalbordeaux.com/spectacle/and-here-i-am/

And here I am – TNGLe théâtre peut-il être aussi puissant qu’un fusil d’assaut ? Dans cette tragi-comédie politique, un ancien pris…

Pau

Stop aux massacres ! Stop à la spirale de la violence et de la haine !

Stop au blocus de Gaza et au régime d’apartheid israélien !

Droit à la résistance légitime du peuple palestinien !

Application du droit international et des résolutions des Nations Unies :

Droit à l’autodétermination du peuple palestinien !

« Une attaque militaire sans précédent a été déclenchée samedi 7 octobre par des groupes armés palestiniens, revendiquée par le Hamas depuis la Bande de Gaza contre Israël. En représailles, une répression sanglante israélienne s’abat à nouveau sur Gaza, Netanyahou ayant promis une offensive « d’une intensité qui n’a jamais eu lieu ». Face à ce contexte particulièrement grave d’une escalade guerrière où la barbarie et les crimes de guerre de tous les gouvernements successifs de l’occupation sont décidément la norme – contexte dans lequel la communauté internationale porte une lourde responsabilité.

Nous déplorons toutes les victimes civiles sans en exclure ni privilégier aucune!

L’AFPS appelle à un rassemblement pacifique devant la préfecture de Pau, 

lundi 16 octobre à 18h30.

Déclaration de la Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes (ICMLPO/CIPOML).

10 octobre 2023.

L’État d’apartheid d’Israël a porté ses attaques contre le peuple palestinien à un nouveau niveau suite à l’opération Inondation  « d’Al Aqsa », lancée le matin du 7 octobre par le Hamas et d’autres organisations de libération palestiniennes contre Israël. L’« opération » qui impliquait le tir de roquettes depuis Gaza, l’entrée en Israël de plusieurs groupes de guérilleros en différents points, la prise d’un poste frontière et d’un commissariat de police, ainsi que la prise en otage de soldats et de civils israéliens, a déclenché l’agression habituelle du sionisme israélien, y compris par des tueries de masse alors que les attaques se poursuivent.

Israël, soutenu par les états impérialistes, n’a cessé d’attaquer le peuple palestinien, occupant ses terres et niant à la force des armes le droit de la nation palestinienne à l’autodétermination. La bourgeoisie israélienne et le sionisme qu’elle défend reconnaissent à peine le droit à la vie, et encore moins l’égalité des droits nationaux pour les Palestiniens. Le gouvernement raciste israélien, qui instaure une anarchie irresponsable à l’intérieur du pays, poursuit ses attaques contre le peuple palestinien sans interruption. L’artillerie et les avions israéliens bombardent systématiquement la bande de Gaza, les chars sont entré dans Gaza plusieurs fois ne marquant aucune pause dans la cruauté. En Cisjordanie, la tyrannie contre le peuple palestinien est sans limites. De nombreux fils et filles du peuple palestinien ont été tués à Jénine récemment attaquée. L’Etat sioniste d’Israël qui a déclaré Jérusalem, lieu saint pour trois religions, comme capitale  n’a pas seulement ignoré le statut particulier de la ville, mais s’est également attaqué à Al Aqsa et à donc à la foi des Palestiniens. La bourgeoisie réactionnaire israélienne a expulsé le peuple palestinien de ses terres, réduisant de jour en jour son espace vital, et a continuellement étendu les territoires occupés. Elle ouvre constamment de l’espace à de nouveaux colons et augmente le nombre de colonies au détriment du peuple palestinien.

Le nombre de Palestiniens expulsés de leur pays dépasse depuis longtemps celui de ceux qui continuent de vivre en Palestine. Et ces derniers luttent pour exercer les droits humains les plus fondamentaux, le droit à la vie, sans parler du droit de déterminer librement leur destin. La question « qui a attaqué en premier ? » n’a aucun sens dans les conditions d’agression et de persécution continues d’Israël contre la nation palestinienne ! L’essentiel est que la résistance du peuple palestinien pour ses droits nationaux et contre l’occupant est justifiée et légitime. L’agresseur, ce ne sont pas les Palestiniens qui résistent, mais l’État sioniste injuste d’Israël. On ne peut que soutenir la résistance contre l’apartheid israélien et l’agression contre la Palestine et le peuple palestinien. En condamnant Israël, ses agressions et ses massacres, la CIPOML soutient jusqu’au bout la juste résistance du peuple palestinien.

En condamnant le Hamas, les impérialistes américains et européens et leurs alliances impérialistes ont ouvertement soutenu Israël et son agression. Soutenir l’agression contre un peuple, au mépris du principe de l’égalité des droits, est le propre des impérialistes qui attaquent eux-mêmes les peuples. Et déjà au Moyen-Orient, Israël en tant qu’« avant-poste » de l’impérialisme et s’appuyant sur les impérialistes et tirant sa force d’eux et de leur soutien, continue son occupation, ses attaques et son déni des droits du peuple palestinien. Ces impérialistes disposent de bases militaires et de troupes dans la région, soutiennent leurs alliés et luttent entre eux pour le repartage de la région. Ce qui semble ici différent, c’est la position des pays réactionnaires de la région, notamment la Turquie et les pays arabes, qui appellent toutes les parties à la retenue. Avec cette position, ces pays réactionnaires qui sont en train de normaliser leurs relations avec Israël soutiennent le sionisme israélien qui a intensifié son agression depuis le matin du 7 octobre, à l’exception de l’Iran qui a déclaré soutenir la lutte des Palestiniens pour leurs droits. 

Non! La clarté est essentielle. La neutralité ou une position de « médiation » est intenable face à l’inhumanité du sionisme israélien. La Résistance palestinienne qui revendique l’égalité politique nationale des droits et le droit à un État est juste et doit être soutenue.

Toute « solution » qui ne reconnaît pas l’égalité des droits des Palestiniens n’en est pas une et ne peut mettre fin aux conflits nationaux. L’idée selon laquelle la confrontation impérialiste se déplace vers des régions autres que le Moyen-Orient et que les conflits dans la région s’apaisent est fausse. Les impérialistes et leurs alliés sont actifs dans la région. En plus de l’oppression et de la tyrannie israéliennes persistantes, il y a la Syrie et la reprise du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et la Turquie qui bombardent les Kurdes en Irak et en Syrie. La question kurde, avec la question palestinienne, est un problème ancien de la région. Les luttes des inter-impérialistes, l’implication de leurs alliés pour le repartage de la région et l’absence de solution à ces deux problèmes font de la région un « chaudron de sorcière » en ébullition. 

Israël doit cesser toute attaque immédiatement !

L’occupation doit cesser et Israël doit se retirer de tous les territoires occupés !

Israël doit mettre fin à sa politique d’expansion des colonies !

Le statut de Jérusalem en tant que capitale doit être annulé et la ville doit retrouver son ancien statut !

Pleine égalité des droits nationaux pour la nation palestinienne – Droit à l’autodétermination, y compris le droit à un État !

Martinique