Editorial
Faisons de La Forge, de sa diffusion, un moyen pour faire grandir l’opposition à cette guerre
Ce journal accorde une place importante à la guerre impérialiste de repartage qui se déroule actuellement en Ukraine et dont les premières victimes sont les populations de ce pays. Il développe les raisons de notre refus de soutenir les puissances impérialistes, dont l’impérialisme français, engagées dans cette guerre de repartage, face à l’impérialisme russe.
Il est indéniable que cette guerre marque un tournant dans la situation en Europe, avec des répercussions au niveau international. En disant cela, nous ne cédons pas à un « prisme euro-centré », mais le fait est que les puissances impérialistes qui y sont engagées représentent des forces militaires et un poids économique considérables et qu’avec le jeu de leurs alliances, elles engagent un grand nombre d’Etats, sur tous les continents. L’impérialisme étasunien était à la manœuvre bien avant le déclenchement de cette guerre, poussant ses alliés à se ranger derrière lui. L’impérialisme russe se rapproche un peu plus de la Chine, dont les dirigeants se retranchent derrière une certaine « neutralité », pour essayer d’échapper aux sanctions et pour garantir un taux de croissance de 5 % (après plus de 8 % en 2021), et continuer à gagner des parts de marché au niveau mondial.
Derrière ces chiffres, il y a l’accroissement de l’exploitation des travailleurs, le renforcement de la domination et du pillage des richesses des pays dominés par les puissances impérialistes et l’aiguisement des contradictions entre les monopoles et les Etats impérialistes. Les dirigeants des puissances impérialistes occidentales qui font déjà payer aux travailleurs et aux peuples la crise liée à la pandémie, font porter à Poutine la responsabilité des mesures anti-ouvrières et anti-populaires qu’ils prennent pour financer cette guerre et ses conséquences. Macron, qui cherche un nom pour cette politique qu’il veut promouvoir au niveau de l’UE, a testé la formule de « plan de résilience européen face à la Russie de Vladimir Poutine ». Sa première concrétisation est la décision de l’UE de financer « ensemble » l’achat d’armes pour l’Ukraine, à hauteur de quelque 500 millions d’euros. Le but affiché est d’accélérer la politique de « défense » européenne, « en complément de l’Otan ». C’est une fois encore la militarisation – et donc les lobbies militaro-industriels – qui sont le « moteur » de la construction d’une Europe superpuissance.
Tout cela se décide en comités restreints, par des gouvernements et des institutions qui sont contestées depuis des années et dont la légitimité est réduite. L’Union nationale qu’ils essaient de créer, dans chaque pays, autour de cette politique, est plus faible que ce qu’en disent les médias dominants, qui participent activement à la susciter. Ils confondent sciemment la solidarité avec les victimes de cette guerre avec le soutien à une politique de guerre qui en rajoute à la guerre.
Dans les articles de ce journal, dans les comptes rendus des mobilisations auxquelles participent notre parti et qui sont sur notre site, nous insistons sur l’importance de la bataille idéologique et politique à mener pour faire grandir l’opposition ouvrière et populaire, l’opposition des femmes des milieux populaires, des jeunes… à cette guerre. Nous mettons aussi en avant les mouvements du même type qui se développent dans les autres pays, y compris en Russie, car ce sont la classe ouvrière, les travailleurs, les jeunes, les peuples qui ont le pouvoir de faire stopper cette guerre, en se mobilisant, en luttant dans les entreprises, les facs, les quartiers, les cités et en descendant dans la rue.
Ce système est pourri jusqu’à la moelle. Il n’offre aucune perspective à la jeunesse, que la précarité, l’avenir bouché, la pauvreté et aujourd’hui celle de servir de chair à canon. C’est pour le combattre, pour le mettre à bas, que notre parti s’est créé. Les articles sur notre cher camarade Maurice, ceux sur le 18 mars de la Commune et de la fondation de notre parti, témoignent de cet engagement et comment nous le mettons en pratique.
Faisons connaître largement le mot d’ordre central de ce journal : Non à la guerre de repartage impérialiste sur le dos de l’Ukraine.