Le 23 décembre, trois militants kurdes, dont une jeune femme de 20 ans, ont été assassinés, près du Centre culturel kurde Ahmet-Kaya, dans le 10ᵉ arrondissement. Trois autres personnes ont été gravement blessées. La tuerie aurait pu être encore plus grave, car une réunion de femmes, responsables de l’Association des femmes kurdes, devait se tenir au centre culturel.
L’auteur de ces assassinats est présenté comme un individu qui revendique le caractère raciste de son acte. Auteur d’agressions en 2016, contre un campement de migrants, il venait de sortir de prison.
Pour les militants kurdes, il s’agit d’un acte terroriste qui renvoie notamment à l’assassinat de trois militantes kurdes, il y a dix ans, pratiquement jour pour jour. L’implication des services secrets turcs avait été dénoncée à l’époque, mais cette piste n’a pas été retenue par la police et la justice.
Le soir du 23 décembre, un rassemblement a eu lieu, rue d’Enghien, en solidarité avec les victimes. Le rassemblement du lendemain, place de la République, a réuni des centaines de personnes. La police est violemment intervenue, faisant de nombreux blessés.
La thèse du déséquilibré, raciste, évacue la question du contexte de surenchère raciste, de multiplication d’actes violents perpétrés par des groupes d’extrême droite. Elle s’accompagne des accusations de « terrorisme » lancées par les autorités turques, contre toutes les organisations kurdes, accusations qui sont relayées au niveau international.
Il ne s’agit pas d’un « acte isolé » ou d’un « fait divers » : cet assassinat a un caractère politique. Les responsables directs et indirects doivent être recherchés.
Notre parti a envoyé le message de solidarité au Conseil démocratique kurde en France.
Message de notre parti au Conseil démocratique kurde en France – CDKF
Cher (e) s ami (e)
Nous vous adressons nos saluts militants et solidaires.
Nous présentons nos sincères condoléances aux amis, aux proches, aux compagnons de lutte des victimes de cet attentat.
Ce nouvel attentat contre votre organisation, vos militants et militantes ne doit pas rester impuni ou banalisé.
Parti Communiste des Ouvriers de France