Le vendredi 16 décembre, à Sanofi Ambarès, le dernier piquet de grève a eu lieu en finissant par un pique-nique partagé à plus d’une trentaine de grévistes. Ce qui fait suite à un important « repas de lutte » de Noël organisé hier midi avec plus de 90 participants !
Fin de grève mais pas fin des revendications car il en manque au résultat final d’un conflit qui a mobilisé près de 4.000 salariés au sein du groupe Sanofi en France, sur 14 sites.
Les travailleurs du site d’Ambarès peuvent être fiers de ce qu’ils ont obtenu, même s’ils exigeaient davantage :
Il y a de la frustration chez beaucoup de grévistes, qui ont repris alors qu’ils avaient pu créer un rapport de force élevé, notamment sur certains sites, tout au long de ces quatre semaines de grève, avec presque tous les sites du groupe en grève, des perturbations de la production et des blocages de la sortie de produits. Et si la mobilisation n’a pas été au même niveau dans toutes les usines de ce monopole majeur des médicaments, elle a permis à pratiquement toutes les usines de se battre, ensemble, sur une exigence partagée d’augmentation des salaires.
La direction du groupe a bénéficié, en outre, du soutien actif de plusieurs syndicats de collaboration de classe qui non seulement ont signé le protocole de fin de conflit, sans avoir mobilisé pour la grève, voire même en ayant tiré vers le bas les propositions pendant les négociations, en-dessous même de celles de la direction !
Fiers d’avoir mené une lutte déterminée, confiants dans la solidarité vécue quotidiennement entre les grévistes, syndiqués et non syndiqués, le syndicat CGT de Sanofi-Ambarès et Lagrave et sa base restent mobilisés pendant tous ces prochains jours et se donnent rendez-vous dès janvier pour poursuivre la lutte.
La direction du site a tenté de diviser les grévistes en s’attaquant au délégué central SWI en le convoquant pour « absences répétées à convocation pour visite médicale » alors même qu’il était en grève ! Sur le site du Trait (76), 3 convocations ont été envoyées pour « des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à des licenciements pour faute lourde ». La mobilisation s’organise pour les 4 et 5 janvier pour aller soutenir les grévistes Cgt convoqués.
Rendez-vous début 2023 !