Le 13 janvier, de nouvelles manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, en France et dans le monde (en cours d’actualisation)

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La journée du 13 janvier a été marquée par des manifestations dans 60 villes, dans 36 pays, sur tous les continents. Elle correspondait pratiquement au 100ème jour de la guerre menée par Israël contre le peuple Palestinien, à Gaza, mais aussi en Cisjordanie. Elle a déjà fait près de 24 000 morts, 60 000 blessés, 10 000 enfants tués ! Les mobilisations ont été particulièrement fortes à Londres, aux USA, dans les pays scandinaves, mais aussi dans les pays arabes. Dans plusieurs de ces pays, les manifestants s’en sont pris aux gouvernements de leur pays qui soutiennent inconditionnellement Israël, en particulier sur le plan militaire.

L’initiative du gouvernement d’Afrique du sud, devant la Cour de justice internationale de La Haye, pour faire condamner le génocide commis par Israël à Gaza, a été saluée dans plusieurs pays comme la « voix » des peuples qui ont subi l’apartheid, le colonialisme, qui dénoncent les politiques des deux poids, deux mesures, des grandes puissances, notamment les USA et leurs alliés, qui soutiennent Israël, pour défendre leurs intérêts.

Les sionistes, dont le gouvernement d’Israël est un des porte-paroles et le défenseur le plus déterminé, ne peuvent tolérer que le terme de « génocide » soit appliqué à la guerre actuelle. pas plus qu’ils ne peuvent accepter qu’Israël soit accusé de mener un politique d’apartheid, surtout si cette accusation est portée par l’Afrique du Sud.

En réponse à ces accusations, Nétanyahou a affirmé « nous irons jusqu’au bout pour atteindre nos objectifs à Gaza …. Ni La Haye ni l’Axe du mal, ni personne d’autre, nous arrêtera ».

Au même moment, les avions et les missiles des USA, du Royaume Uni, frappaient des cibles Houthis au Yémen. Israël poursuivait les bombardements sur Gaza, notamment sur le camp de Khan Younès, bombardait le sud du Liban. Autrement dit, la « généralisation du conflit » que les dirigeants étasuniens prétendent vouloir éviter, est en train de se produire, du leur propre fait.

Parallèlement, les services de renseignements et de police d’Allemagne, du Danemark, de Suède coopèrent étroitement avec les services de renseignement israéliens pour arrêter des membres présumés du Hamas agissant dans ces pays.

Le 100 ème jour de captivité des otages a été marqué en Israël par d’importantes manifestations sur le thème  » ramener tous les otages vivants ». Une partie des manifestants est pour des négociations immédiates avec le Hamas, quitte a instaurer un cessez-le-feu. D’autres continuent à faire confiance à l’armée pour « libérer » les otages, tout en critiquant Nétanyahou et les partis racistes, suprémacistes qui prônent l’épuration ethnique.

C’est dans ce contexte que Macron a envoyé un message au rassemblement à Tel Aviv pour dire « comptez sur moi pour les ramener tous à la maison, avec vous » ! Pour qui se prend il ?! lui qui refuse toute forme de pression concrète sur Israël pour un cessez-le-feu immédiat.

Le 13 janvier prouve en tout cas que le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien ne faiblit pas.

Paris : « De Pretoria à Gaza, solidarité avec le peuple palestinien »

C’est un des nouveaux slogans de cette manifestation en soutien au peuple palestinien qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Paris. Appelée par le « collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » (CNPJDPI), elle a été renforcée par les manifestants du collectif « Urgence Palestine », les deux cortèges se suivant.

Le mot d’ordre sur l’Afrique du sud fait référence à la démarche du gouvernement de ce pays, dont le peuple s’est débarrassé du système d’apartheid, qui a saisi la Cour Internationale de Justice (CIJ), organe de l’ONU, contre Israël pour « actes génocidaires à Gaza ». Cette démarche qui vise à faire reconnaître le génocide par Israël des Palestiniens de Gaza, vise aussi à imposer un cessez-le-feu immédiat. Il y a eu beaucoup de discussions autour des enjeux de cette plainte, des possibilités ou non d’aboutir… en sachant qu’Israël ne reconnaît aucune des décisions de l’Onu depuis des années et que les décisions de la CIJ n’ont pas de caractère contraignant.

L’exigence de cessez-le-feu immédiat fait l’unité. Mais comment l’imposer après 100 jours de guerre ? A cette question, la question des sanctions contre Israël prend de l’ampleur. Sanctions politiques, économiques, arrêt des collaborations entre universités françaises et israéliennes, arrêt des coopérations militaires… mais aussi boycott des produits israéliens… Cette démarche qui est à la portée de chacun et de chacune, prend de l’ampleur, tout comme celle qui vise le boycott de grandes marques et de grandes entreprises qui font des affaires en Israël, qui y sont implantées, comme MacDo, qui soutiennent notamment l’armée israélienne.

C’est sur cette question qu’est intervenue notre camarade Véronique qui représente le parti dans le collectif.

Dans le cortège du collectif (CNPJDPI), il y avait notamment une banderole intersyndicale, avec quelques dizaines de militants avec drapeaux et un cortège du PCF, qui n’a pas signé l’appel et qui a « mobilisé sur ses propres bases ».

Le cortège d’Urgence Palestine était une fois encore très fourni et très dynamique.

Les camarades du parti ont manifesté dans ce cortège pendant un moment, puis ont rejoint celui du collectif. Drapeaux et panneaux, centrés sur la question des sanctions, ont été remarqués.

Tours : die-in pour montrer ce que subit la population de Gaza

La manifestation de ce samedi 13 janvier a rassemblé 150 personnes avec toujours autant de détermination. Pour marquer les esprits sur le drame qui se déroule à Gaza, des die-in (personnes allongées par terre) ont été organisés à plusieurs moments de la manifestation. Ils montraient avec des bruits de bombes enregistrés, ce qu’endure la population à Gaza. Les dégâts humains et matériels accumulés depuis 3 mois subis par la population Palestinienne pilonnée par l’armée israélienne ont été listés. Les enseignes soutenant Israël ont été dénoncés avec appel au boycott. Le cortège s’est terminé devant la mairie de Tours avec l’appel à continuer la mobilisation.

Notre parti a diffusé le tract du mois et le journal. Les camarades sont intervenus pour dire l’importance qu’avait la dénonciation d’Israël par l’Afrique du Sud auprès de la Cour Internationale de justice. Celle-ci porte plainte contre Israël pour crime de génocide et appelle à l’arrêt des crimes dans les territoires palestiniens. Ce n’est pas n’importe quel pays qui porte plainte, mais un pays où le peuple autochtone à lui-même a subit l’apartheid qu’il a combattu, y compris par les armes. Qui s’en est libéré aussi avec le soutien de la communauté internationale qui a appelé au boycott de cette Afrique du sud raciste et colonialiste. Israël, à l’époque se faisait complice de cette Afrique du sud en l’aidant à contourner l’embargo sur les armes. 

Aude

A Carcassonne et Narbonne les collectifs locaux (CNPJDPI) continuent d’organiser des initiatives locales régulières, comme pour ce samedi 13 janvier.

Pour Carcassonne il y a eu un stand de solidarité sur le marché avec diffusion et prise de parole du collectif. Une cinquantaine de personne présentes. A souligner la prise de parole proposée par Solidaires pour parler de la campagne BDS. Le collectif a d’ailleurs décidé d’organiser une action BDS contre Carrefour pour la prochaine initiative.

Pour Narbonne une projection-débat du film « Une mémoire contre l’oubli » de Marie Géniès (en sa présence) a eu lieu. Elle a été suivie d’un échange de la salle avec un palestinien de Gaza. Le film, centré sur les prisonniers politiques, permet de rentrer avec force sur le sujet de la répression politique. Le format court (40′) est compatible avec un temps d’échanges. Walli, palestinien de Gaza a pu exprimer des aspects concrets de la vie à Gaza et l’ampleur de la colonisation et du massacre en cours. Une centaine de participant.es et une table AFPS 34 qui a permis d’échanger sur la formation d’un groupe local AFPS 11.

Toulouse

Environ 2000 personnes (mobilisation en hausse) se sont retrouvées à l’appel de l’ensemble des organisations signataires du CNPJD pour crier leur colère face au génocide en cours à Gaza. Une mobilisation réussie malgré les manœuvres de la préfecture qui a modifié le départ à quelques jours de la manifestation alors que le travail de mobilisation avait déjà été fait !

La dénonciation du génocide à Gaza et des colonies est largement partagée, certains saluant la démarche de l’Afrique du Sud qui a déposé un recours auprès de la Cour Internationale de Justice contre crimes de guerre commis par le gouvernement de Nétanyahou à l’encontre du peuple palestinien. Beaucoup ajoutent que Macron devrait suivre cette démarche. Devant l’obstination criminelle du gouvernement d’Israël beaucoup de militants et manifestants voient dans la mise en œuvre de possibles sanctions, désinvestissement, désengagement des relations culturelles le moyen efficace et indispensable pour contraindre l’État d’Israël à cesser le feu ainsi que la diversification des actions.

Dans les semaines qui viennent 2 initiatives à la bourse du travail :

MARDI 16 JANVIER 2024 19H : SOIREE AVEC ALAIN GRESH A LA BOURSE DU TRAVAIL (sur inscription en raison risques éventuels de provocations)

Des photos de la manifestation du 13 à Toulouse