Le 15 mars, dans la rue, c’est toujours « non » à la réforme

Échos de la mobilisation du 11/3 pour dire « on ne lâche rien », « non aux 64 ans »
12 mars 2023
La réponse au coup de force du 49.3
17 mars 2023

Tête de manif à Grenoble

Acte 8, 19.000 dans les rues de Grenoble

Tout sauf un baroud d’honneur, tant est forte la détermination à continuer, à élargir les grèves reconductibles ; détermination boostée par la participation des travailleurs grévistes de l’Énergie venus en nombre et avec leurs camions, fourgonnettes déployées en une file impressionnante…Forte et dynamique participation de la jeunesse lycéenne et étudiante. Grève notamment au Lycée Argouges, au lycée Champollion (depuis le 7 mars).

Cette détermination s’est retrouvée dans les interventions (toutes très applaudies) de toutes les composantes. Avec cette idée, comme un fil rouge, qui en a parcourue la plupart : la démocratie ce n’est le Sénat, la Commission mixte paritaire, le Parlement, c’est la démocratie sociale, nous dans la rue, nous dans la grève. Les organisations de la jeunesse ont insisté sur les raisons de leur mobilisation, à la fois contre un avenir de précarité totale -en fait un véritable No future- et en soutien au combat du monde du travail.

30 La Forge diffusés et 100 autocollants.

22000 manifestants à Lyon, 2000 à Villefranche : on n’est pas essoufflés !!

Encore beaucoup de monde. Public, privé, jeunes étudiants, personnels des universités, cheminots, gaziers et électriciens, archéologues, égoutiers, collégiens, artistes, ….tous derrière l’intersyndicale, des pancartes individuelles mais surtout beaucoup de chants pour exprimer la colère, et la dénonciation du mépris du gouvernement et de Macron, alors que la population refuse ce projet !

Cher

Le 15 mars a été marqué par des grèves reconductibles à la SNCF et EDF avec des baisses de trafic et des baisses de mégawatts à la centrale de Belleville. A Bourges, avec les AG de la CGT dans le QG de la gare, des opérations de blocage à 5 h du matin sont décidées comme le blocage du dépôt de ramassage d’ordure de SUEZ au Moutet, le blocage d’Enidis. A Vierzon c’est dans le cadre de l’intersyndicale que s’organisent les blocages avec une centaine de manifestants devant l’usine métallurgique de Hutchinson Paulstra.

Les manifestations ont connu une participation en hausse par rapport au 11, avec 7000 manifestants dans le département, déterminés à ne rien lâcher. Les ouvriers métallurgistes d’Auxitrol ont déserté l’usine avec un mot d’ordre de grève à durée indéterminée pour permettre aux ouvriers de participer aux décisions et opérations de blocage.

A Bourges 5000 manifestants avec plus de banderoles et des mots d’ordre de la sono contre les 64 ans et des chansons populaires du mouvement ouvrier international contre la guerre; les autocollants du parti sont collés massivement sur les parcours du cortège et dans les quartiers de Bourges par des amis et manifestants.

A Vierzon le rassemblement avec sit-in devant la sous préfecture a rassemblé 1400 manifestants avec un bon casse croute pour montrer un haut niveau de détermination du mouvement. Les autocollants du parti sont massivement visibles dans la ville et à Foecy.

A Saint-Amand 350 manifestants avec un blocage de ronds points.

A Saint Florent 150 avec les ouvriers métallos d’AFF. Les autocollants du Parti massivement collés y sont comme à Bourges les seuls autocollants politiques, avec les autocollants des syndicats.

ALSACE : détermines et en colère

Plusieurs facteurs interviennent dans l’analyse de la situation.

Un enracinement dans le territoire, dans les petites villes ; de nombreuses actions menées avant la manif et même après ; les gens rencontrés hors manif qui se sentent concernés ; l’attente du vote et surtout de la réaction du gouvernement 49.3 ou pas 49.3 ; la colère contre la baisse des budgets sociaux et de santé, comme le déremboursement du cathéter dans le traitement de l’AVC. La colère persiste et s’approfondit. D’aucuns pensent que les manifs c’est bien, mais manif après manif, il faut autre chose.

Le nombre des manifestants était certes moins important que la précédente, mais cela ne signifie pas pour autant que la détermination ou la colère ont baissé. De nombreux militants ont compris qu’il s’agit d’une bataille longue qui dépasse la question de la réforme. Il faut pouvoir durer sans s’épuiser. La manifestation reste une action importante. Mais beaucoup disent qu’il faut aller plus loin. Parmi les passants, approuvant les manifestants, une dame insistait sur le fait qu’il s’agit d’un tout englobant la politique d’ensemble du gouvernement. Durant cette journée, en manif ou dans les discussions avant et après la manif, la question du système revenait sur le tapis. Le système « c’est les lois qui organisent l’articulation de la vie de la société dans son ensemble » dit une militante. La question à se poser c’est pour quels intérêts se fait cette organisation. Cette société défend aujourd’hui, plus que jamais et par gouvernement interposé, les intérêts des exploiteurs capitalistes, des riches, des puissants et des marchands d’armes. Cette démocratie est au service du capitalisme, et pas pour les travailleurs et le peuple. La constitution (voir les différents articles 49.3, 44.3, 47.1) le montre, tout comme l’impuissance du parlementarisme.

L’avant manif dans le 67.

Bischheim

La veille de la manifestation, les Cheminots de Bischheim ont organisé un barbecue revendicatif et de solidarité. Leur objectif était de mobiliser les non-grévistes. Des UL (Schiltigheim, Haguenau), des représentants de l’UD CGT, une délégation de la CGT Territoriaux et de la CGT Santé, des retraités, des jeunes étudiants, des militants d’organisations politiques, et aussi des représentants de FO et de Solidaires sont venus apporter leur soutien. Un camarade de l’UL de Schiltigheim s’est investi en apportant un soutien concret : aide à la mise en place, prêt de matériel, lancement de slogans. Il a participé à la diffusion de tracts de mobilisation aux salariés et aux passants. L’action a eu le soutien, encouragements, klasons… Notre parti a apporté son soutien et a offert le journal de mars au délégué CGT Cheminot.

Opération escargot sur l’autoroute le matin

C’est à l’appel de la CFDT que, de 8h à 11h, une bonne vingtaine de voitures roulant lentement sur les 3 voies ont ralenti la circulation sur l’autoroute d’abord dans un sens, puis dans l’autre.

Campus Universitaire

Les étudiants ont bloqué le campus dès 7h du matin et pour toute la journée.

Blocage et tractage à Haguenau

De bonne heure le matin, les syndicats ont à nouveau investi le rond-point près de l’usine de métallurgie, Schaeffler (ex Ina Roulements). Bon accueil

Les manifs du 15 mars

Strasbourg (67)

La manifestation intersyndicale a rassemblé 10 000 personnes. Si le chiffre était moindre par rapport à la précédente, cela n’a pas attaqué le moral et la détermination de la plupart des manifestants. Ils s’interrogeaient principalement sur ce qui va se passer si le gouvernement utilise le 49.3. Beaucoup évoquaient les manœuvres de certains pour faire voter la réforme aux récalcitrants de la droite. Les discussions étaient politiques. « Comment est-il possible d’utiliser le 49.3 contre la volonté du peuple ? C’est inacceptable ! » « Comment le mouvement peut-il se poursuivre ? » Sont aussi évoqués le blocage de l’économie, la radicalisation du mouvement, l’importance de soutenir les mouvements grévistes. Etc.

Tous les secteurs étaient à nouveau présents dans les cortèges très dynamiques : musique sur les camions, slogans, danses contre les 64 ans (FO), la chorale « Chantons en manif » d’Educ’Action toujours présente. Cette chorale reprend des airs de chansons connues pour les adapter à la lutte contre la réforme. Un des refrains le plus repris : « La retraite à 60 ans, On s’est battu pour la gagner, On se battra pour la conserver ». L’esprit était au « On ne lâchera pas »

Notre parti est à nouveau intervenu avec un point fixe « mobile » animé par méga au départ de la manif puis vers l’arrivée. Nos mots d’ordre étaient repris par certains cortèges. Des tracts ont été diffusés. Nous avons surtout mis en avant La Forge. Et même si la vente à la criée n’est pas dans les habitudes d’ici, un certain nombre de journaux ont été diffusés. Les panneaux ont été vus et photographiés de nombreuses fois. Des jeunes ont acheté le journal et se sont inscrits aux « 3 numéros gratuits ». Nous avons également invité à notre rendez-vous La Forge du 18 mars, anniversaire de la commune et de la création du Parti.

Sélestat (67)

Une marche aux flambeaux « contre le 64 ans » a eu lieu le même jour à 18 heures, rassemblant quelques centaines de personnes, permettant à ceux qui n’était pas à la manif de Strasbourg de participer au mouvement.

Mulhouse (68)

Plus de 4500 manifestants sont ressortis pour la 8ème fois dans les rues de la ville. Là aussi la colère et la détermination sont restées, la question d’une possible radicalisation posée.

Colmar, Thann, Munster (68) …

Des mobilisations ont eu lieu.

Paris : « on ne lâche pas »

Comme souvent à Paris, le « pré-cortège » très imposant, dense, ouvrait la marche. Des manifestants qui tiennent à marcher sans banderole, mais avec des pancartes. Le dispositif policier était beaucoup plus « visible » et s’est montré très agressif contre des manifestants, notamment des jeunes, dont plusieurs ont été arrêtés, dans le deuxième cortège, dit de « délestage », qui était animé par la CFDT, Solidaires, la CFTC.

Dans le cortège « principal », avec la CGT, les jeunes et étudiants, FO et l’Unsa, les étudiants, les cheminots, les travailleurs de l’énergie formaient des cortèges nombreux et combatifs.

De façon générale, ce cortège était ponctué de nombreuses banderoles, animé par beaucoup de mots d’ordre et de plusieurs orchestres dans différents cortèges. Les cortèges de UD étaient fournis.

Le climat était de montrer que la détermination reste forte, et que les tractations de la commission mixte, n’y changeaient rien. La grève des travailleurs des collectes des ordures ménagères était très visible, avec des tas de poubelles. Le blocage du centre de traitement d’Ivry est total. Le recours à la réquisition de grévistes est ouvertement exigé par le préfet.

Le parti a tenu un point de diffusion, où des milliers d’autocollants ont été diffusés, ainsi que le tract.

Pau

12000 manifestants déterminés à ne pas laisser passer la réforme de Macron.

Public, privé avec de nombreuses entreprises représentées.

Toujours le blocage du rond point de Lacq avec l’objectif d’empêcher l’entrée des camions sur le complexe industriel. Diffusion de l’autocollant et vente du journal au point fixe du début de la manif.

Tours

Cette 8 ème manifestation contre la réforme des retraites se passait dans une période charnière du point de vue législatif. La détermination était toujours là dans les rangs des 5000 manifestant.es qui défilaient à Tours mais avec plus de gravité compte tenu du contexte. Les jeunes animaient le cortège à l’avant avec des chants révolutionnaires, l’internationale… et les étudiant.es bloquaient la fac des Tanneurs toute la journée. On retrouvait les enseignant.es des lycées généraux ou professionnels.

Les jeunes, les salarié.es grévistes du public ou du privé, les retraité.es se sont regroupés derrière les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires…

Les cheminots ont voté la reconduction de la grève et des grévistes gaziers de Storengie à Céré la Ronde sont venus soutenir les grévistes de la centrale de Chinon. Dans le privé, les SKF est encore venus en masse. Les salariés de TLD qui fabrique des tracteurs d’avion étaient également présents.

Manif 15 mars à Toulouse

Encore une mobilisation conséquente, avec 90 000 personnes selon la CGT, une manif plus nombreuse que le samedi 11 mars. Toutes les composantes de l’intersyndicale étaient représentées. Les cortèges de syndicalistes traditionnellement organisés et mobilisés étant les plus fournis : Enseignants avec FSU, Airbus, Santé, Cheminots, Energie, Continental, Liebhert, Finances, Poste.. Des actions de blocage ont eu lieu à la gare Matabiau, les agents de l’énergie regroupés sur un site ont organisé des coupures en lien avec les cheminots, Tisséo (bus de l’agglomération) ont organisé le blocage du dépôt à la prise de service. Des initiatives sont prises avec soirée de concert pour soutenir la caisse de grève de l’éducation nationale. Des cortèges jeunes toujours aussi fourni et combatifs.

Manif à Muret et St Gaudens

Le 16 au soir l’UL Muret a organisé un pique nique et annoncé dans la soirée que les mobilisations et les actions allaient reprendre après l’annonce du 49-3 avec une nouvelle journée d’action le 23 mars

Rendez vous est donné pour la suite et pour la réussite de la prochaine journée de mobilisation,

Nous étions présents le 15 mars à Toulouse avec le journal et nous avons diffusé les autocollants :

Capitalisme broyeur de vie ! 2 ans de plus c’est non !