Le 19 mars, dans les rues de Paris, des milliers de manifestants contre les violences policières
Quelque 10 000 personnes ont manifesté dimanche, 19 mars, pour dénoncer les violences et l’impunité policières, pour exprimer leur solidarité avec toutes les victimes, pour dénoncer la banalisation du racisme et pour exiger « justice ».
Un des mots d’ordre repris de très nombreuses fois, résume l’état d’esprit des manifestants, dont beaucoup de jeunes :
« Zied, Bouna, Théo et Adama
on n’oublie pas, on ne pardonne pas »
Une manifestation très combative, très diversifiée, très « bruyante », pleine de slogans, certains cortèges partageant quelques fois leurs mots d’ordre.
Une telle manifestation est un événement politique, dans le contexte de surenchère sécuritaire, où la police et l’armée sont présentées comme les « remparts à l’extrémisme terroriste » comme on l’a vu, une nouvelle fois, autour de l’action du forcené d’Orly, abattu par les militaires de Sentinelle. Beaucoup de personnes notaient la disproportion entre l’affaire en elle même – un individu seul, multirécidiviste – et le déploiement de moyens policiers et militaires et l’immense paralysie de l’aéroport, des autoroutes y menant, après qu’il ait été abattu.
Le déploiement policier tout au long du parcours, où toutes les rues adjacentes étaient bouchées par des cordons de policiers et de gendarmes en tenue de combat, visait également à faire monter la tension dans cette manifestation qui s’est déroulée « normalement », jusqu’à quelques mètres de la République.
Notre parti a manifesté avec les jeunes de l’UJR, dont la banderole a été copieusement photographiée. A noter aussi que les mots d’ordre sur l’Etat policier, scandés sans interruption par les camarades et amis, ont été très écoutés. Nos pancartes étaient également photographiées : elles disent
Ensemble
contre l’Etat des patrons
l’Etat policier
et sa politique de guerre
Cette manifestation était aussi un bol d’air, de solidarité, d’affirmation de l’unité entre français, immigrés, réfugiés…, dans le contexte nauséabond de cette campagne électorale.
Les mots d’ordre de notre parti :
Zyed, Bouna, Théo et Adama,
on n’oublie pas, on ne pardonne pas
Police partout, justice nulle part !
asses, assez, des flics dans les quartiers
des manifs tabassées, de l’Etat policier
De l’argent pour nos cités
pour l’école et la santé
pas pour la police et pas pour l’armée
Y en a assez de l’impunité
pour les policiers
y en a assez, assez, du racisme banalisé
l’Etat d’urgence
c’est tous les jours
contre les jeunes de nos cités
contre les réfugiés et les syndicalistes
ensemble, ensemble
contre l’Etat des patrons et l’état policier.