Après la mobilisation des personnels de l’Hôpital le 26, c’était un rassemblement de soutien qui avait été organisé ce 30 mai devant le CHU de Grenoble, à l’appel de plusieurs syndicats ou coordinations (Solidaire, CNT, UNEF, AG du travail social en lutte), organisations (Attac, Femmes Égalité, Alternatiba/ANVCOP21) et partis (Ensemble, NPA 38, PCOF).
Près de 300 personnes, de nombreuses, pancartes et banderoles :
La plupart des signataires de l’appel, puis le Dal ont ensuite pris la parole.
L’intervention de notre parti, courte et percutante a été très applaudie :
L’intervention du PCOF :
« La pandémie a montré le rôle décisif de toutes celles et ceux que les gouvernements successifs n’ont jamais voulu entendre : infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s, brancardiers, personnel d’entretien et de nettoyage… tout comme les jeunes internes envoyés en première ligne ou les médecins étrangers surexploités et honteusement sous-payés…
Ce dont ont besoin aujourd’hui tous ces salariés, ce n’est pas d’une prime ou d’un défilé, le 14 juillet aux cotés des Armées…, ce n’est pas d’une libéralisation du temps de travail, de l’autonomie des établissements, de l’ « intéressement » pour booster la « productivité », ce n’est pas du « droit » de faire des heures supplémentaires, mais d’effectifs et de moyens pour ne plus être obligé d’en faire !
Pour les blouses blanches, mais aussi pour tous les autres, au sein et hors de l’hôpital : agents de nettoyage, caissier(e)s, éboueurs, ouvrier(e)s de de l’agro-alimentaire…la reconnaissance de leur utilité sociale -qui n’est plus à démontrer- passe par une augmentation substantielle de leurs salaires, quel que soit leur poste, leur fonction ou leur statut : 300 € pour tous !
Tous ceux qui, dans les hôpitaux et les EHPAD, partout dans le pays, continuent aujourd’hui de se battre le font, pour eux-mêmes, mais aussi pour que tous les patients puissent être soignés dignement, pour que des milliers de « vieux » ne soient plus sacrifiés !
Nous sommes solidaires de leurs exigences, solidaires de tous les travailleurs à qui le gouvernement veut présenter la facture de la crise sanitaire, de la crise économique et du « pognon de dingue » déversé par milliards « pour le Capital ». Unis et déterminés, soyons nombreux pour les mardis de la colère à venir, les 2, 9 et 16 juin !
Et rappelons que ficher n’est pas soigner, que matraquer n’est pas un « geste barrière » : imposons la liberté de nous réunir et de manifester ! Avec des « masques », mais sans bâillon ! »
Ce 30 mai à Grenoble, comme dans d’autres villes, (Paris, Maubeuge…), démonstration a été faite que l’expression des exigences ouvrières et populaires était bien « déconfinée » : rassemblement des jeunes majeurs étrangers devant la Préfecture, rassemblement de solidarité avec les migrants au centre-ville, initiatives du Dal sur les marchés pour exiger un moratoire sur les loyers et un prolongement de la « trêve hivernale » au moins jusqu’à la fin de l’année.