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Editorial

Notre boussole, les intérêts de la classe ouvrière, des couches populaires et des peuples

Lors de ses vœux pour 2024, puis de sa conférence de presse du 16 janvier, Macron n’a eu que ce mot à la bouche : « réarmement » ! Un réarmement militaire, économique, civique et même … démographique ! 

La première traduction pratique a été la nomination d’Attal au poste de premier ministre et la mise en place d’un gouvernent totalement à la main du président. Un gouvernement resserré, encore incomplet, configuré pour mener la guerre contre les travailleurs, les chômeurs, les pauvres et les migrants désignés comme boucs-émissaires.

Nous y revenons largement dans plusieurs articles consacrés à la feuille de route déroulée par Macron, à la désignation d’Attal et à la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale composée de personnalités sarkozystes comme R. Dati et très à droite, telles C. Vautrin ou Amélie Oudéa-Castéra, affichant sans complexes leurs positions réactionnaires.

Cette accélération du cours de la vie politique vers toujours plus de réaction, concomitante avec une montée des partis d’extrême droite, suscite beaucoup d’inquiétudes, mais aussi pas mal de confusion : dans l’article que nous consacrons à cette question, nous insistons sur l’importance de lier le combat contre cette « fascisation », à la dénonciation du système capitaliste-impérialiste synonyme de réaction sur toute la ligne et à la lutte pour une rupture révolutionnaire.

Ce remaniement n’a pas empêché les fronts de contestation de se multiplier : les 14 et 21 janvier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre la loi Darmanin. Puis, très vite, est arrivée la contestation paysanne. Puis ce sont les enseignants qui sont descendus dans la rue pour les salaires et les conditions de travail, et pour de meilleures conditions pour tous, sans tri sélectif entre les élèves…

Ces mobilisations, qui mettent en difficultés le gouvernement, n’ont pas toutes le même caractère.

Plusieurs articles sont consacrés à la contestation des agriculteurs et des paysans. Cette contestation est diverse et il est important de démêler les intérêts contradictoires qui s’expriment dans ce mouvement. La direction de la FNSEA, qui représente avant tout les intérêts de l’agrobusiness, a fait une démonstration de force tolérée et entendue par le gouvernent, dont un des éléments de réponse a été le « réarmement chimique » de l’agriculture.

Nous nous faisons l’écho des positions de la Confédération paysanne qui explique que le problème est d’abord celui du modèle agricole promotionné par l’UE et les différents gouvernements des Etats membres et qui met en avant l’exigence d’un revenu qui permette à tous les paysans de vivre de leur travail, dans le respect de l’environnement et de l’intérêt général.

Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 sont présentés comme le grand événement national fédérateur à venir, la situation des transports en région parisienne, que nous abordons, notamment avec une correspondance de nos camarades de la RATP, met en lumière la contradiction entre les intérêts des monopoles qui s’en gavent et la grande majorité de la population qui paie la note et dont les conditions quotidiennes de transport se dégradent.

Alors que prend effet la nouvelle convention collective de la métallurgie, un article fait le point sur le bras de fer qui oppose un patronat qui remet en cause la reconnaissance des qualifications et des travailleurs dont les résistances s’inscrivent dans la lutte générale pour les salaires et les conditions de travail.

Nous évoquons également la mobilisation qui s’élargit et se poursuit en solidarité avec les livreurs arrêtés à Grenoble le 27 décembre : « un combat inscrit dans nos luttes communes contre la surexploitation et la réaction ».

Pour le peuple Kanak, l’année 2024 s’annonce pleine de mauvais coups, avec en préparation un projet de loi constitutionnelle qui modifierait le corps électoral, un projet de loi organique pour reporter les élections provinciales, et de grandes manœuvres autour du nickel : nous y consacrons une page car il est important de faire connaître largement ici ce qui se passe contre le peuple Kanak et son droit inaliénable à l’indépendance.

Dans nos pages internationales, en nous appuyant, notamment sur les informations données par notre parti frère, le PCMLE, nous donnons des éléments pour comprendre les enjeux et les conséquences des guerres contre le narcotrafic que plusieurs gouvernements mènent avec l’appui de l’impérialisme US. Nous évoquons également les mobilisations de peuple argentin contre la politique ultra-libérale et antipopulaire de Milei.

Concernant l’Ukraine et la guerre qui s’y enlise avec un prix à payer toujours plus lourd pour les peuples d’Ukraine et de Russie, nous dénonçons les va-t’en guerre de l’UE à l’offensive pour produire toujours plus d’armes et de munitions dans le cadre d’économies et de sociétés toujours plus militarisées.

Alors que l’Etat d’Israël poursuit sa terrible guerre contre le peuple palestinien, nous analysons les plans de l’impérialisme, notamment de l’impérialisme US qui craint une extension du conflit à l’ensemble de la région, et les âpres négociations pour une « sortie de guerre » et saluons le combat du peuple palestinien qui jamais ne s’est senti aussi uni face à l’ennemi sioniste pour défendre son droit à l’existence et ses droits nationaux.