Le journal de mars est en vente et en téléchargement

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Nos terrains de mobilisation en ce mois de mars

Le mouvement des paysans ne fait certes plus la « une » des grands médias, mais les problèmes de fond demeurent. Ces problèmes, que nous continuons à aborder dans ce numéro, ce sont la course à la rentabilité, la mécanisation à outrance, la concurrence qui fait rage, pour conquérir les marchés et dresser les paysans et les peuples les uns contre les autres, les grandes inégalités de revenus, de vie, et la poursuite de la liquidation des petites exploitations, sans parler des épouvantables conditions de travail des ouvriers agricoles payés au smic … Ce sont les conséquences du système capitaliste impérialiste qui impose ses lois à l’agriculture, nationale et internationale.

L’unité de façade entre les entrepreneurs à la tête de vastes exploitations et les paysans littéralement pauvres et ceux qui s’en sortent à peine n’existe que sur les photos du salon de l’agriculture.

Les rencontres, sur les blocages, devant les supermarchés, entre travailleurs, militants syndicaux et militants paysans, notamment ceux de la Confédération paysanne ont permis de mieux comprendre les enjeux, les intérêts et les ennemis communs. Comme le dit le paysan qui témoigne dans ce journal, « les problèmes se croisent ; les ouvriers ne posent pas seulement les problèmes des ouvriers et les paysans ne se posent pas seulement les problèmes de paysans. On est obligé de se poser le problème dans son ensemble ».

Ce mouvement a, en quelque sorte, permis de tisser des liens d’unité entre ouvriers, petits paysans, consommateurs des milieux populaires, certes de façon encore limitée, souvent « locale », mais importante du point de vue du développement de la lutte de classe. Il vient s’ajouter au vaste front de lutte, ouvrier et populaire qui s’est constitué dans la mobilisation contre la réforme des retraites.

Face à cela, Macron et son premier ministre multiplient les provocations et les attaques : 10 milliards de réductions budgétaires qui vont affecter en priorité les budgets sociaux : l’hôpital, où les décès aux urgences se multiplient, par manque de personnels ; l’éducation, où l’accueil des enfants handicapés est devenu mission impossible. Ils prétendent que l’inflation est pratiquement jugulée et refusent toute hausse du smic, décrètent la limitation des hausses de salaires et veulent « libérer » les patrons des seuils sociaux. En toute logique capitaliste, ces mesures vont encore gonfler les profits des monopoles.

On ne touche pas au budget de guerre, ou alors à la marge ; il faut accélérer et renforcer la production d’armes, essayer de la faire financer par l’épargne du livret A, préparer la jeunesse à prendre part à une guerre en Europe, en la sensibilisant aux questions de la défense, via notamment le SNU. Macron tient des propos dangereux, quand il lance à l’emporte-pièce, l’idée d’envoyer des troupes en Ukraine.

C’est chaque jour, une nouvelle provocation, pour occuper l’espace médiatique, jouer sur la peur et semer la confusion, en faisant du « en même temps » sur tous les sujets. Comme se réclamer du combat de Manouchian et de ses camarades communistes résistants, anti fascistes, lors des cérémonies de panthéonisation, et faire passer une loi anti immigré inspirée des thèses de l’extrême droite.

Pour garder le fil de la lutte de classe, de la défense des intérêts ouvriers et populaires, pour voir comment soutenir les peuples qui luttent pour se libérer de la tutelle du colonialisme, du néocolonialisme, … sans s’appuyer sur une puissance impérialiste contre l’autre, il faut avoir des critères et des références claires. Notre parti, qui fête le 18 mars, l’anniversaire de la Commune de Paris et celui de sa création, en 1979, met en avant et appliquent les critères du marxisme-léninisme, dans les combats et les fronts de lutte d’aujourd’hui.

Il s’adresse à toutes celles et ceux qui se battent contre l’exploitation et les conditions de travail de plus en plus dures, pour arracher des indispensables augmentations de salaires…

Il s’adresse à la génération de militants, de femmes et d’hommes, souvent des jeunes, qui sont en train de s’engager dans la solidarité avec la lutte du peuple palestinien.

Il s’adresse aux des démocrates, anti colonialistes, internationalistes, qui prennent le parti du peuple Kanak et défendent son droit à l’indépendance alors que le pouvoir colonial français manœuvre et veut faire passer de façon discrète des réformes constitutionnelles qui reviennent sur des dizaines d’années de lutte du peuple kanak et de tous ceux et celles qui partagent son combat.

Il s’adresse à tous les militants et militantes qui se mobilisent contre ce système « broyeur de vies », destructeur de l’environnement, promoteurs d’idées réactionnaires, de politiques racistes, et leur propose de lutter ensemble pour rompre avec ce système, pour se débarrasser du système capitaliste impérialiste, pour construire le socialisme.