Le refus ouvrier de voter pour Macron, les bonbonnes de la colère, solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, accident dans une « poubelle nucléaire » aux USA

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L’ampleur du refus ouvrier de voter pour Macron se vérifie dans l’analyse des résultats dans les villes et les bassins industriels. C’est là que les abstentions et les votes « blancs » et « nuls » ont été les plus élevés, pour atteindre, au total, 16 millions.

« Un ouvrier ne vote pas pour un patron ». C’est une réflexion qu’on a quelques fois entendue ou lue, dans les reportages radio ou dans la presse écrite qui se sont intéressés à cette question. C’est la position que nos camarades ont entendue de la part d’ouvriers, de travailleurs et travailleuses, qui ont tenu bon, face à l’injonction faite de « voter Macron » pour faire barrage à M. Le Pen. D’où, le mardi matin, chez beaucoup de travailleurs, une sentiment de sérieux, de gravité, mais aussi à une certaine satisfaction.

C’est la conscience de classe qui parle.

Jeunes ou moins jeunes, beaucoup d’ouvriers, hommes et femmes, ne se sont pas retrouvés dans le choix totalement biaisé de ce deuxième tour, davantage encore que dans le premier. Ces élections sont à l’image de la société capitaliste qui exclut de plus en plus les travailleurs, qui les considère comme une « charge », alors qu’ils créent les richesses. Comme le disait un jeune, « quand on voit le monde ouvrier, cela n’a rien à voir avec ce qu’ils racontent ». M.Le Pen, ne cherche qu’à diviser et à opposer, Macron, lui, veut pousser jusqu’au bout la loi El Khomri. En le répétant et en prétendant faire passer ces contre réformes par ordonnances, ce dernier prend de front le mouvement ouvrier et syndical, celles et ceux qui se sont battus des mois durant et dont beaucoup s’étaient déjà mobilisés contre la loi Macron .

 

Les bonbonnes de la colère sont de retour

Les 280 salariés de l’entreprise GM&S de La Souterraine (Creuse) ont décidé de frapper un grand coup pour obliger PSA et Renault, les principaux donneurs d’ordre et les pouvoirs publics à reprendre les discussions pour assurer l’avenir de l’entreprise. Depuis des mois, ils se battent, manifestent, interpellent… Les dirigeants de PSA et ceux de Renault, qui sont les clients quasi exclusifs (à 80%) devraient reprendre cette entreprise, mais ils préfèrent faire jouer la concurrence entre sous-traitants pour obtenir des prix toujours plus bas, au détriment des salaires et des conditions de travail des ouvriers de GM&S et des autres entreprises.

Les ouvriers ont décidé d’occuper l’usine, de mettre des bonbonnes en position et de découper une machine : « ça fait mal au cœur, mais on n’a plus le choix pour faire pression, si on ne veut pas disparaître comme ça ».

Ce qui est clair, c’est que le fringuant président et le gouvernement qu’il mettra en place, ne bénéficieront pas d’une quelconque « bienveillance » de la part du mouvement ouvrier et syndical.

Les bonbonnes accrochées sur une cuve de l’usine

Les ouvriers manifestent sur les Champs Elysées à Paris

Découpe d’une machine devant les grévistes

 

Développer la solidarité avec les prisonniers politique palestiniens, en grève de la faim

Commencée le 17 avril, le mouvement se poursuit, envers et contre toutes les manœuvres, la répression et les intimidations des autorités israéliennes. Les revendications tournent autour des questions suivantes ;

  • Abolition de la détention administrative
  • Abolition de toutes les formes de torture
  • Arrêt de l’emprisonnement des enfants et des femmes
  • Accès des prisonniers aux droits de visite de leurs proches, aux droits à être soignés, de communiquer, de s’instruire…

Il faut briser le mur du silence autour de cette lutte.

Les médias n’en parlent pas. Le gouvernement israélien refuse pour le moment toute concession. Dans ce contexte, il est important que les Palestiniens, à commencer par les prisonniers grévistes de la faim, voient concrètement que leur combat est relayé au niveau international et qu’il suscite un mouvement populaire de solidarité. C’est à cela que nous devons travailler, dans les quartiers, dans le mouvement syndical, en faisant notamment connaître le texte de plusieurs syndicats palestiniens (ci-dessous), dans la jeunesse…

 

Pourquoi le silence sur l’accident sur le site de stockage nucléaire de Hanford (USA)

Aux USA, les déchets radioactifs sont stockés dans des trains, enfouis dans des tunnels, situés dans de véritables « poubelles nucléaires » !

Le site de Hanford, « vaste comme de quinze fois Paris », est situé à 300 km de Seattle.. Les installations qui y ont été construites ont servi à la production du plutonium utilisé par les deux bombes nucléaires larguées sur Hirsohima et Nagasaki, en 1945, deux des plus grands crimes de guerre commis par l’impérialisme US. Elles ont continué à fabriquer du plutonium en grande quantité jusqu’en 1987, date de l’arrêt du dernier réacteur.

C’est la plus grande poubelle nucléaire des USA, faites de tunnels dans lesquels sont stockés des trains avec des déchets, de cuves (170) contenant des déchets chimiques et des déchets nucléaires ! Areva est associée à la décontamination de ces cuves qui ont fuient à plusieurs reprises. Le site est situé à côté d’une rivière et des boues radioactives ont pollué à plusieurs reprises le sol et le sous-sol. L’effondrement du tunnel a été découvert de « façon fortuite », ce qui en dit long sur le degré de surveillance qui règne.

5000 travailleurs sont employés sur ce site. Ils ont été confinés quelques heures, jusqu’à ce que les autorités déclarent n’avoir détecté aucune menace de contamination.

Comme l’ont dénoncé les organisations qui luttent contre le nucléaire, cet incident, totalement minimisé par les autorités, vient s’ajouter à la longue liste des dysfonctionnements des services dits de protection et de surveillance des installations nucléaires (centrales) et des sites de stockage aux USA. Avec Trump, la situation ne peut qu’empirer.

 

Une vue aérienne du site, avec ses cuves

 

 

 

 

Appel des syndicats palestiniens pour le 1er Mai

 

Ce 1er mai, nous, syndicats palestiniens, sommes fiers de nous tenir près du mouvement syndical international car nous résistons collectivement aux attaques contre nos conditions de travail, les services publics et les pertes d’emplois. Nous prêtons notre voix aux rassemblements de masse qui ont lieu partout, unissant les syndicats, les immigrants et les réfugiés, les mouvements sociaux et écologiques qui se battent pour un meilleur avenir et pour une vie digne.

Nous rappelons aussi au monde que les travailleurs palestiniens continuent de subir et de résister quotidiennement au régime israélien d’occupation, de colonisation de peuplement et d’apartheid, y compris par la résistance au honteux système carcéral israélien. Nous saluons nos prisonniers politiques en grève de la faim qui protestent contre les violations graves et permanentes des droits humains palestiniens. Nous continuerons à refuser la vision israélienne d’un réseau de Bantoustans palestiniens tronqués, avec leurs zones industrielles, où nous abandonnons nos droits et devenons du travail bon marché pour l’État israélien. C’est pourquoi en juillet 2005, plus de 170 organisations palestiniennes ont appelé le monde à adopter une campagne de boycott, désinvestissements et sanctions (BDS) contre Israël à la manière de l’apartheid sud-africain, cet appel historique a été signé par toutes les grandes fédérations syndicales palestiniennes. Nous croyons que les campagnes syndicales visant les entreprises et États complices des violations du droit international par Israël sont une forme vitale et efficace de solidarité avec la lutte palestinienne pour la liberté, la justice et l’égalité.

Aujourd’hui, les syndicats prennent la tête de la défense du peuple palestinien pour ses droits à l’autodétermination, à la non-discrimination, à l’égalité et au droit au retour des réfugiés palestiniens, comme le stipule la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Les principes et tactiques du BDS ont été formellement approuvés par des fédérations syndicales d’Afrique du Sud, du Royaume-Uni, d’Écosse, d’Irlande, de Norvège, de Suède, de Belgique, du Pays basque, du Brésil et d’autres pays d’Amérique latine, en plus d’un très grand nombre de syndicats nationaux et locaux. Ceci nous donne un grand espoir dans le potentiel des travailleurs pour faire cesser le soutien des entreprises et des Etats aux crimes d’Israël. Ceci nous rappelle aussi les campagnes syndicales internationales si inspiratrices qui ont aidé à révéler et à délégitimer l’ancien régime d’apartheid d’Afrique du Sud. Nous saluons tous les syndicats qui mettent en œuvre des campagnes BDS efficaces et qui retirent leurs fonds de pension aux profiteurs de l’occupation comme G4S et HP, entres autres.

Nous saisissons aussi cette occasion pour appeler les syndicats à rejoindre le mouvement BDS afin de réaliser des boycotts des compagnies israéliennes et internationales complices des violations des droits humains palestiniens, de désinvestir les fonds syndicaux des compagnies et des institutions complices de l’occupation, de la colonisation de peuplement et de l’apartheid israélien, et pour faire pression sur les gouvernements pour couper les relations militaires et commerciales avec Israël. Nous répétons notre appel pour un boycott de la Histadrout, le syndicat général d’Israël, pour sa complicité de la violation du droit international et pour son refus de prendre une position claire de soutien aux droits humains globaux des Palestiniens.

Nous avons hâte d’opérer avec les syndicats du monde entier pour développer et renforcer nos luttes pour les droits humains, pour la justice sociale et économique. Nous sommes côte à côte avec les travailleurs du monde entier et nous vous remercions pour la solidarité que vous exprimez avec la lutte pour les droits des travailleurs palestiniens.

 

General Union of Palestinian Workers

Palestinian New Union

Federation of Independent Trade UnionPostal, IT and Telecommunications Workers Union