Le jeudi 3 juin, les accompagnant.e.s des élèves en situation de handicap étaient mobilisé.e.s pour la troisième journée de grève de l’année scolaire après le 11 février et le 8 avril.
Cette journée appelée par une large intersyndicale a été un réel succès avec des rassemblements et des actions dans encore plus de départements et de villes, avec une participation plus nombreuse des AESH. La colère monte !
Colère devant les salaires de misère malgré l’investissement, le professionnalisme, le savoir faire et l’expertise de ces salarié.e.s dont 92% sont des femmes. Comment se loger, vivre décemment, dans de telles conditions avec un salaire en moyenne de 770€ ?
Colère devant la dégradation des conditions de travail avec la mise en place des PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) et la mutualisation à outrance. Comment assurer un travail de qualité, comment trouver du sens à son métier quand l’AESH est déplacé d’un établissement à l’autre, quand l’accompagnement est réduit à quelques heures, quand l’AESH est contraint d’accompagner davantage d’élèves avec des handicaps différents en même temps.
A Toulouse, quelque 250 personnes se sont rassemblées devant le Rectorat. Des prises de parole ont eu lieu, une action très réussie organisée par les AESH, qui a permis de visualiser la maltraitance dont elles ont victimes mais aussi les élèves.
Des équipes d’enseignants sont venues apporter leur soutien et rappeler à quel point les AESH sont indispensables. La FCPE était là aussi pour exprimer son soutien aux revendications.
Cette mobilisation en appelle d’autres ! Rendez-vous a été pris à la rentrée.