Salaires et pouvoir d’achat, retraite, lutte contre la guerre et le coût de la guerre… En France, comme dans de nombreux autres pays, ce 1er mai 2022 était assis sur de fortes exigences sociales et populaires.
Après la réélection de Macron, il a pris cette année dans notre pays un caractère très politique.
Dans toutes les villes où il est présent, notre Parti a participé aux défilés avec drapeaux et mots d’ordre, banderoles et panneaux, … Autour de notre journal et de nos positions, beaucoup d’échanges et de discussions. De grandes préoccupations par rapport à la dangereuse escalade dans la guerre impérialiste en Ukraine.
Nous avons également fait connaître le numéro 2 de notre revue « Rupture », sorti il y a quelques jours. Consacré aux transformations en cours dans l’appareil de production capitaliste et démontrant que, sans rupture avec le système capitaliste-impérialiste, aucune des crises économique, climatique, sanitaire, qui le traverse ne peut trouver de solution, il est accueilli avec intérêt.
Les manifestations du 1er mai dans le Cher
À Bourges,
700 manifestants à l’UD CGT pour un hommage aux militants CGT de la Résistance contre le nazisme et les collabos de Vichy. La fascisation avec les lois séparatisme et sécurité globale y a été dénoncée et la solidarité internationale des travailleurs et des peuples réaffirmée. Cela, alors que la manifestation a été mise sous la menace d’un groupe de nervis identitaires tenus à l’écart par la police :
La manifestation a mobilisé les militants des syndicats CGT, Solidaires et FSU du secteur privé et de tous les secteurs public pour porter l’exigence la retraite à 60 ans et de l’augmentation des salaires. Un 1er mai très politique avec toutes les forces de gauche. Le seul tract, celui du PCOF dont le drapeau était porté haut, a reçu un bon accueil :
A Vierzon,
400 manifestants avec les chemineaux et métallos :
A Saint-Amand,
40 manifestants pour exiger la retraite à 60 ans :
A Pau
Il y avait du monde à la manifestation intersyndicale du 1er Mai à Pau – CGT, FO, FSU, Solidaires. Plusieurs milliers de manifestants, avec une dominante de militants, qu’ils soient syndicalistes ou militants politiques, ont sillonné les rues du centre, pour rejoindre l’hôtel de Ville.
Au point de départ, place de Verdun, les stands du PCF, de l’AFPS et de notre parti avaient été dressés avant l’arrivée des manifestants. Il y a eu une bonne heure de discussions, dans une ambiance ouverte, autour des questions politiques affichées par les différents stands : les élections législatives, la solidarité avec le peuple palestinien, au stand de l’Afps, la situation de guerre en Ukraine à notre stand.
Pour la majorité des présents, l’atmosphère n’était pas à ressasser les résultats des présidentielles, mais de poser les exigences sociales et politiques, sur lesquelles il fallait se battre. Une question importante et urgente à résoudre était posée ce Premier Mai par l’intersyndicale, à savoir l’obtention pérenne de locaux pour les syndicats. Ils en sont privés depuis que la municipalité dirigée par Bayrou a fermé ceux qu’ils occupaient ; ceux situés à la mairie, puis ceux de l’immeuble de la place de la République et aujourd’hui, ceux, provisoires, qui risquent d’être à leur tour fermés. Une intersyndicale regroupant tous les syndicats concernés, a interpellé, en fin de cortège, le maire et la majorité municipale.
Le cortège était animé par les tambours de la communauté Emmaüs, haut lieu de solidarité qui vient en aide aux populations pauvres des quartiers populaires de Pau et des environs et qui développe la solidarité internationale avec les peuples, notamment le peuple palestinien.
Cette année encore, les militants de l’AFPS ont manifesté avec leurs drapeaux et celui offert par les travailleurs palestiniens aux responsables de l’association qui s’étaient rendus en Palestine. Ils ont distribué un tract pour appeler à signer une pétition en ligne, lancée au niveau européen, #StopSettlements, « pour interdire le commerce des produits des colonies illégales sur le marché européen ».
A notre stand, les discussions ont surtout porté sur la guerre en Ukraine, sur les livraisons d’armes par l’impérialisme US et ses alliés, notamment l’impérialisme français, sur la responsabilité des dirigeants de la Russie dans le déclenchement de cette guerre impérialiste et celle des puissances occidentales, qui poussent de plus en plus à l’affrontement contre la Russie. Beaucoup de questions sur les mots d’ordre à mettre en avant ici, en France, sur comment agir pour faite grandir l’opposition à cette guerre. La « une » de La Forge d’avril a souvent servi à lancer la discussion et il est clair qu’il y a un besoin de débats sur toutes ces questions.
Les camarades et amis du parti ont manifesté avec le drapeau et des panneaux reprenant les mots d’ordre.
La diffusion de notre nouveau numéro de la revue « Rupture » a commencé de bonne façon ce 1er Mai à Pau.
A Grenoble
Entre 3500 et 4000 personnes. Défilé en ville, puis stands et concerts au parc Paul Mistral.
Une grande colère contre Macron. Les salaires en tête des exigences dans les mots d’ordre : de l’argent pour les salaires, pas pour les actionnaires ni pour les militaires ! Et bien sûr la réforme des retraites !
Dans les rangs syndicaux, beaucoup de jeunes travailleurs
Une mobilisation également au niveau des organisations politiques, avec notamment un gros cortège LFI.
Les associations (Dal, Femmes Egalité, AFPS, Mouvement de la Paix…), étaient présentes et actives.
Notre parti a diffusé le tract dans la manifestation et tenu une table de presse à l’arrivée.
Beaucoup de journaux diffusés : le numéro d’avril, avec sa belle une, mais aussi des numéros des mois précédents.
Le n° 2 de la revue Rupture, était en bonne place sur la table de vente : 9 exemplaires vendus.
Un premier massif et dynamique en Alsace
Strasbourg
Entre 3 et 4000 personnes ont défilé dans les rues de Strasbourg le matin. Un défilé multiforme, haut en couleurs, en slogans et musiques et chants.
Le cortège intersyndical a ouvert la marche, à l’appel de la CGT, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, La Voix Lycéenne, MNL et FIDL, derrière la banderole RESISTANCES. Quelques banderoles d’entreprises, dont Punch, des drapeaux d’Educ’Action, de la DDE, Finances, des militant/es du social, des Atsem, etc…Les revendications principales concernaient les salaires et les retraites.
Le cortège associatif et politique était bien fourni. Cimade, Justice et Libertés, MRAP, Collectif pour une autre politique migratoire, ASTU, organisations féministes, Egalité, Femmes Afghanes contre les Talibans, CJACP avec drapeau palestinien, DIDF, Kurdes, Alevis, organisations antifascistes, etc. La composante politique était nombreuse. Il y avait beaucoup de jeunes dans tous les cortèges.
Notre parti avait une banderole bien visible « Pour la solidarité internationale – Pour la lutte contre la réaction, la vie chère et la guerre ». Elle a été souvent prise en photos. Nos mots d’ordre ont été bien entendus et repris. Nous avons distribué le tract du 1er mai et une bonne vingtaine de La Forge ont été diffusés.
Les militants étaient contents de se retrouver dans la rue, ensemble dans la diversité, contre les différentes facettes de la politique Macron (économique, démocratie, migratoire, etc.)
Mulhouse
Autour de mille manifestants à Mulhouse pour le premier mai. La manifestation était combattive et très dynamique. Elle était marquée par un grand cortège des forces progressistes turques et kurdes, la participation des syndicats CGT, FSU, CSTE, etc. et les partis politiques PC, LO, NPA et le PCOF. La banderole intersyndicale (CGT, FSU, Sud et Solidaires) « Ensemble pour le progrès social, la solidarité et la paix entre les peuples » ouvrait la manif.
Notre parti était présent avec ses pancartes et ses tracts. Nos affiches « Non à la guerre de repartage impérialiste sur le dos de l’Ukraine », collées la veille, étaient visibles sur le chemin de la manifestation.
Tours
Une manif très politique.
Elle a rassemblé près de 1500 manifestants. Parmi les syndicats, les cortèges ceux de la CGT et de FO étaient les plus importants, ensuite celui de la FSU et de Solidaires. Il y avait peu de banderoles d’entreprises. Un bon groupe d’étudiants manifestaient avec leurs syndicats et aussi avec la JC.
Dans la deuxième partie de la manif, un cortège très politique avec un bon bloc constitué autour de « l’Union populaire », un autre avec LO et à part des manifestants pour le climat
Nous avons diffusé le tract du 1 er mai et le dernier La Forge. Après la manif, un village des luttes et des animations organisées dans le cadre de Festiluttes -initié après la grève des cheminots de 2018- avec de nombreuses associations, dont fait partie le « Collectif 37 Notre Santé en danger », autour de la Confédération paysanne. Des débats ont été organisés sur la situation internationale et sociale.
Toulouse
Environ 5000 personnes ont manifesté à Toulouse ce 1er mai à l’appel de CGT, FSU, Solidaires ; la CFDT s’est aussi associée en raison des menaces sur les retraites. Le cortège syndical était étoffé, notamment CGT. Présence d’un bon cortège de SELA CGT (Syndicat Etudiants Lycéens, Apprentis). Présence de livreurs à vélo avec banderole, ainsi que les salariés de Méchachrome actuellement en grève pour l’augmentation des salaires, des drapeaux de Thales, CGT éduc, présence de quelques AESH. Dans l’ensemble peu de banderole d’entreprises, même si la CGT dénombre 30 entreprises actuellement en bagarre pour une augmentation des salaires sur le département. En cette période de vacances scolaires il y avait surtout des militants.
Plusieurs contingents d’organisations politiques aussi mobilisés dans cette période électorale : Union Populaire, PCF, CNT, Npa, LO, RP (révolution permanente) et notre parti.
Nous avons diffusé le tract et le journal et nous avons croisé des ami-e-s tout au long du cortège. Les militants Kurdes, présents comme chaque année en nombre, ont dénoncé l’agression du gouvernement turc contre laquelle ils résistent au Kurdistan.
Signalons aussi la bonne nouvelle qui venait de tomber ces jours ci : la victoire du collectif Palestine Vaincra au Conseil d’État qui a refusé sa dissolution. (*)
(*) Darmanin avait demandé la dissolution de ce collectif sous prétexte d’antisémitisme.
BORDEAUX
4 500 manifestants. Les nombreux slogans aux micros de chaque délégation syndicale donnaient à cette manifestation un caractère combatif, de mobilisation : des salaires exigés pour un minimum de 2.000 € bruts, des minimas sociaux à relever de façon importante au vu de l’inflation réelle (+ 5,3 % annonce la dernière revue Que Choisir pour un « panier populaire » ) des retraites à augmenter d’autant et pour revenir à un départ à 60 ans… Pour des études universitaires rendues possibles et humaines pour la majorité des jeunes des milieux populaires et non pas réservées à une minorité venant de milieux relativement aisés. Le final fut ponctué par les interventions centrales des syndicats composant l’intersyndicale du 1er mai : appel à la résistance à Macron 2, appel au refus catégorique de la future réforme des retraites version « 64 ans puis 65 ans » !
Plusieurs organisations et associations, kurdes, sénégalaises avec l’USTF et burkinabè avec le MBDHP Aquitaine étaient présentes. Nombreuses étaient les femmes, dans l’ensemble de la manifestation, mais aussi regroupées en cortèges autour de leur drapeau et de leurs revendications (Femmes Egalité), ou encore autour de leur expression culturelle (tambours et rythmes).
A mi-parcours, un pôle militant appelait à la libération du plus vieux prisonnier politique d’Europe, Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné injustement à Lannemezan (65) alors qu’il est libérable depuis plus de 10 ans ! Et toujours concernant la Palestine occupée et les soutiens à la lutte du peuple palestinien : l’association CAP a pu faire connaître sa victoire sur Darmanin et le gouvernement français déboutés par le Conseil d’État qui a invalidé l’interdiction prononcée contre cette association au motif fallacieux d’« antisémitisme et incitation au terrorisme », de même que pour une autre asso’ à Toulouse (le CPV le « Collectif Palestine Vaincra »).
L’opposition à la guerre en Ukraine a été signifiée sur la banderole intersyndicale de tête (photo) qui appelait à « gagner la Paix » et au progrès social
Le parti avait choisi cette fois d’afficher bien haut ses mots d’ordre et revendications sur un panneau recto-verso de taille assez grande pour être vu et lu de loin. Plusieurs photographes pro ou amateurs l’ont capté. Nos 300 tracts ont
été diffusés au départ puis en cours de manifestation. Et le drapeau a flotté 3 heures durant !
Loir-et-Cher
A nouveau, un 1er Mai !
Ce dimanche 1er mai, 300 personnes ont défilé dans les rues de Blois. Il faisait très beau et les manifestants s’étaient donné rendez-vous à l’ombre des arbres du square Victor Hugo.
Vers 11h15, un cortège a pris place derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Notre travail crée les richesses ! Augmentez les salaires, pas les actionnaires ! »
Toutes les organisations politique dites de gauche, jusqu’au PS, étaient également présentes.
Le défilé a parcouru les rues du centre-ville au son de divers slogans portés par les jeunes, jusqu’à son retour au square pour un moment de partage autour d’un buffet organisé par la Cgt, Fsu et Solidaires.
Dans la dernière ligne droite, rue Denis Papin, l’Internationale a été reprise en cœur par le cortège.
A l’arrivée, les 3 organisations syndicales ont pris la parole pour réclamer la revalorisation des salaires, des pensions, de prendre des mesures immédiates contre l’inflation et fustiger la volonté de Macron de repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
« Les profits explosent…, les salariés devraient se résigner à ce que la fin du mois arrive le 15… On nous promet une retraite à 65 ans pour quand on sera mort, mais on ne peut pas augmenter les salaires et les pensions ne serait-ce que pour compenser l’inflation. » (Prise de parole de l’Ud Cgt)
Notre parti était présent avec le tract et a vendu la Forge.
L’Ud FO a rassemblé une quarantaine de ces militants Place de la République autour d’un discours de son secrétaire général.
A Vendôme, ce dimanche, l’Ul Cgt a organisé une fête populaire et familiale, comme à son habitude, dans une ambiance de kermesse pour les enfants et de stands d’information pour les plus grands, dans une belle ambiance musicale. Une grande partie des 300 adhérents étaient présents avec leurs familles.
A Romorantin, à l’appel de la Cgt et avec des militants politiques, les manifestants étaient une soixantaine.
Cette journée de mobilisation qui intervient une semaine après la séquence électorale du 2ème tour de la présidentielle est marquée par un regain de la mobilisation au niveau local et l’enthousiasme de la jeunesse présente dans le cortège.
Paris
Un 1er mai TRÈS politique
Bien que ce 1er mai 2022 tombait un dimanche et en pleine vacances scolaires plusieurs dizaines de milliers de personnes s’étaient données rendez-vous pour défiler entre la Place de la République et Nation.
Quasiment toutes les organisations syndicales (hormis la Cfdt) avaient appelé pour rappeler les revendications des travailleurs-euses à la veille des élections législatives Pouvoir d’achat, Retraite…mais si l’appel commun des organisations syndicales faisait référence à la paix et à l’Ukraine, peu de mot d’ordre sur le thème dans la manifestation elle-même. Et contrairement aux autres années, avec un cortège Cgt toujours et de loin le plus fourni, très peu de banderoles syndicales d’entreprises. Les travailleurs sans papiers étaient regroupés derrière les leurs avec les Uds du 93, du 94 et avec Solidaires. Et au sein du cortège ne circulaient que les camionnettes des Unions départementales avec leur ballon ciglé.
La consigne avait été passée en amont de limiter le nombre de véhicules suite aux incidents de l’année dernière où des véhicules de la Cgt avaient été pris pour cible.
Des incidents, il y en a eu dès le départ de la manifestation où les forces de l’ordre n’ont pas hésité d’emblée à faire un large usage de grenades lacrymogènes. De quoi alimenter une certaine tension tout au long du parcours et à l’arrivée, permettant au ministre de l’intérieur encore en place d’y aller de son couplet pour dénoncer « les casseurs qui viennent perturber les manifestations du 1er mai ».
Comme les autres années une foule compacte défilait en amont de la banderole de tête, très remontée contre la réélection d’E. Macron à l’issue de ces présidentielles, partageant d’ailleurs ce même sentiment avec la grande majorité des autres manifestants. Le slogan italien « siamo tutti antifascisti » (« Nous sommes tous des antifascistes ») a été largement repris comme celui dénonçant le capitalisme.
La France insoumise en nombre fermait quasiment la manifestation après celui de Lutte ouvrière.
Le point fixe du parti près du métro Oberkampf est resté en position tout le temps de la manifestation où des camarades ont diffusé le tract « spécial 1er mai » et assuraient la vente de la propagande. A noter que la Revue N°2 Rupture sur « Les transformations en cours dans l’appareil de production » a reçu un très bon accueil. Et bien évidemment, beaucoup de discussions sur la situation politique actuelle comme sur la guerre impérialiste en cours en Ukraine. Beaucoup de jeunes également nous découvraient et sont repartis avec le journal et notre flyer « Réponses à quelques questions autour du PCOF ».
Une partie des militants du parti avec panneaux et drapeaux ont quitté le stand pour défiler dans le cortège syndical rejoint par des jeunes de l’UJR et leurs camarades de l’ODJ. Nos amis martiniquais ont tenu à manifester également avec nous.