Les manifestations du 5, pour l’augmentation des salaires (Paris, Grenoble, Alsace, Cher, Tours, Bourges, Pau, Toulouse)

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Les manifestations du 5 octobre ont mobilisé des milliers de militants syndicaux, des travailleurs du public et du privé, des étudiants et des lycéens, des retraités… déterminés à occuper le pavé pour exiger l’augmentation des salaires, des retraites, des minima sociaux. C’est clairement cette exigence, autour de l’augmentation des salaires, qui faisait l’unité entre les différents cortèges et entre les centrales syndicales qui ont appelé.

Pour certains, c’était une manifestation « de rentrée », qui marquait en quelque sorte la sortie de la période de la pandémie, des confinements et des divisions et confusions qui ont mis à mal le mouvement syndical. Cette page se tourne et les manifestants étaient visiblement contents de remettre au premier plan les exigences salariales, sociales, qui permettent d’unir. Les banderoles étaient donc de sortie ; celles des différents fronts de lutte qui se sont succédé avant la pandémie et ceux qui se sont développé depuis. C’est ce qui a donné le caractère combatif à ces mobilisations.

Les cortèges de la CGT et ceux de FO étaient les plus nombreux, ceux de solidaires étaient généralement animés par des jeunes.

Le titre du tract du parti qui a été distribué dans toutes les villes où notre parti est présent, a visiblement suscité de l’intérêt.

Paris

Les cheminots, les travailleurs de la RATP, les hospitaliers, les ATSEM, les chercheurs, les contrats précaires des universités, les travailleurs de l’audio visuel, ceux des bibliothèques, ceux du commerce, les étudiants, les enseignants, des retraités, des travailleurs des finances, et de nombreux militants des UL et des UD de l’Ile de France ont battu le pavé de la République jusqu’à la Chaussé d’Antain. Parmi les cortèges de travailleurs en lutte, celui des Transdev (en grève depuis 37 jours) était particulièrement salué.

La préfecture de Paris, qui a refusé le parcours déposé par l’intersyndicale, a mis plusieurs jours à donner l’autorisation pour ce parcours. Le dispositif policier était très important, avec des centaines de policiers et de gendarmes qui enserraient la tête du cortège, et des rangées de policiers qui escortaient les manifestants. Visiblement, les autorités policières expérimentent des dispositifs d’encadrement des manifestations et mobilisent de jeunes policiers, crs et gendarmes pour les mettre en œuvre et les former.

Les cortèges étaient compacts et la manifestation dynamique. Sur le boulevard Magenta, étaient alignés les stands des partis politiques et de quelques associations qui ont appelé à soutenir cette journée de grève et de manifestations lancée par les confédérations de travailleurs et les organisations de jeunesse. Cela formait une « allée rouge », de la couleur des drapeaux et des banderoles, particulièrement animée.

La « rangée » de diffuseurs du tract du parti et de vente de La Forge, devant le stand de propagande du parti a diffusé plusieurs centaines de tracts.

Grenoble

Arracher des augmentations de salaires, « pour vivre », « pour tous », « maintenant » ! C’était la revendication centrale de cette manifestation qui a regroupé quelques 2000 manifestants. Beaucoup l’ont vécue comme une manif de rentrée, avec la satisfaction de contribuer à remettre les questions sociales au centre des mobilisations. Des mots d’ordre combatifs et beaucoup de banderoles. Celles des chercheurs : « Doctorant-e-s vénère contre la LPR, les coupes budgétaires, la dérive autoritaire ». Celles des AED « Précarisées et méprisées ». Celle des bibliothécaires en grève depuis plusieurs semaines : « Contrôler n’est pas mon métier ». Celles des territoriaux contre les « 1607 heures » après avoir été « en première ligne contre le covid ». Celle des « travailleurs sans papiers qui ne veulent plus se cacher ». Celle « contre la réforme de l’assurance chômage ». Celle des étudiants pour « une fac ouverte à tous les bacheliers, aux enfants d’ouvriers, aux étranger-e-s ». Celles des aides à domiciles et des « exclu-es du Ségur ». Celles des travailleurs du médico-social qui ne veulent « plus de salaire au rabais » … !

Nos camarades ont distribué le tract du Parti dont le titre : « arracher des augmentations de salaires : une urgence sociale », était remarqué et largement approuvé, vendu La Forge et participé à l’animation de la voiture sono de l’UD-UL CGT.




Un secteur particulièrement mobilisé dans cette manif du 5 octobre : les « ségur oubliés » du médico social. Plusieurs de leurs banderoles se sont retrouvées le 6 octobre  au rassemblement devant la préfecture où familles et  personnels des établissements spécialisés dans l’accueil des personnels handicapées ont crié ensemble leur colère contre les fermetures de lits et de services, le renvoi des personnes dans leurs famille, les salaires indignes et l’épuisement des personnels

Tours

1500 manifestant.es à Tours à l’appel de la CGT FO FSU et Solidaires. Un gros bataillon de la CGT ouvrait la marche après la banderole commune: « Toutes et tous mobilisés pour nos salaires, nos emplois, nos conditions de vie, de travail et d’études ». Pas mal de salariés du privé et du public, ceux des collectivités territoriales, les cheminots, les agents de la centrale nucléaire de Chinon, les techniciens de Veolia, les chauffeurs de Transdev…

Il y avait aussi la santé et le médico-social avec des personnels d’associations comme les elfes qui demandaient une reconnaissance de leur profession et des augmentations de salaire ou les étudiants orthophonistes toujours bien organisés et scandalisés d’être payés aussi peu avec leurs 5 ans d’étude. 

Des enseignants, des AEVS étaient aussi là.

Les militant.es du « Collectif notre santé en danger » ont diffusé le flyer pour la soirée au Studio du 14 octobre sur la situation dans Santé.

Le tract du Parti du mois a été diffusé et nous avons vendu La Forge.

Strasbourg

Contents de nous retrouver pour nos revendications

Un millier de militants ont répondu à l’appel des syndicats et organisations politiques. En tête de manif, la banderole commune suivie du camion sono de la CGT. Puis les différents cortèges de syndicalistes dont plus particulièrement des militants de l’agro, de Punch, de l’enseignement, du médico-social, de la recherche, des territoriaux, dont des Atsem, etc. Le cortège de FO était aussi bien fourni. Associations et organisations politiques complétaient le cortège.

Beaucoup de discussions, des revendications et des exigences. Des « oubliées du Ségur », travailleuses d’une institution d’éducation motrice pour enfants, défilaient ensemble habillées de leur blouse. « Certes les conditions de travail sont importantes, mais ce qui est l’essentiel pour nous aujourd’hui, c’est d’avoir des augmentations de salaires. Le Ségur nous a laissées de côté, alors que nous avons fait le même travail que ceux qui travaillaient dans l’hôpital » déclare l’une d’entre elles.

La manifestation, principalement militante, était bien perçue par de nombreux passants, réceptifs aux tracts et aux revendications. Une vendeuse sur le pas de la porte du magasin où elle travaille reprend pour elle l’exigence des salaires, car « qui peut être contre une augmentation des salaires » surtout pour ceux qui sont au bas de l’échelle.

Dans la manif, une femme de quartier se déclare « contente sur les revendications, car la situation est grave et il faut se battre ». Elle-même se bat depuis un moment pour faire reconnaître sa maladie professionnelle et avoir de quoi subsister ; la vie se renchérit et les loyers sont très élevés. Une autre femme s’exclame : « Il n’y a pas que les salaires qu’il faut augmenter. Les retraites aussi, car nous avons de moins en moins ».

Le tract du parti a été bien accueilli. Oui, les salaires sont au cœur de nos revendications et font l’unité des salariés des différents secteurs de travail. Le mot d’ordre « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, les femmes toujours précaires, de cette société-là on n’en veut pas on la combat » a été lancé dans différentes parties du cortège tel un leitmotiv. Certains mots d’ordre lancés par les camarades ont été repris : De l’argent pour la santé et l’éducation, pas pour faire la guerre. Des journaux La Forge ont été vendus.

Mulhouse

Des centaines de manifestants à Mulhouse avec la présence des syndicats (CGT, FO et SUD) et un cortège des étudiants de l’université de Mulhouse (Communauté Solidaire Des Terres de l’EST CSTE). Parmi les mots d’ordres scandés pendant la manifestation : « Fac précaire étudiants deters ; Police partout justice nulle part, de cette société là on n’en veut pas on la combat, etc.

Une manifestation combative avec une présence d’un nombre important des jeunes. Le PCOF était présent avec ses tracts et ses mots d’ordre.

Bourges, Vierzon, St Amand

A l’appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, 800 manifestants  dans le Cher sur les salaires, la reconnaissance des qualifications et le pouvoir d’achat. 

A Bourges 400 manifestants de tous les secteurs des services public, dont nombre d’enseignants, et du secteur privé, avec notamment nombre de métallos emmenés par les ouvriers grévistes d’Auxitrol et la banderole du syndicat CGT des des métaux de Bourges en tête. La manifestation a salué la présence de nombre de lycéens du lycée Alain Fournier des quartiers populaires de Bourges nord. On attend les retours pour chiffrer le nombre de grévistes des boites qui ne participent plus aux manifestations. Une trentaine d’auxiliaires de vie de l’APF ont manifesté au siège pour toucher la prime des 1000 euro versée au public. En fin de parcours, la photo souvenir les lycéens avec la banderole des métaux de Bourges

A Vierzon 300 manifestants avec un sit in devant l’hôpital ou les soignantes ont accroché leurs blouses sur la grille. Bonne mobilisation des métallos.

A St Amand 80 manifestants contre les fermetures de postes, à St Florent  40 manifestants.

Pau

Plus de 1.200 personnes ont manifesté ce mardi à Pau.
Il y avait une forte présence CGT, mais aussi un cortège FO en queue de manif (leur présence massive est assez nouvelle). La FSU et Solidaires étaient aussi présents, mélangés dans le cortège avec la CGT. Beaucoup de travailleurs de l'énergie étaient aussi présents, ainsi que les travailleurs des transports, notamment ceux des bus palois (en tête de cortège et très mobilisés)
Forte présence des métallos (Turbo, Messier) notamment des jeunes travailleurs sans drapeau syndical. Etaient là également les syndicats des ouvriers du bassin de Lacq: Total, Sanofi, Arkema, Toray, Ineo-Novasep. Présence du syndicat CGT de la santé hospitalière, des aides soignantes, en blouse. 
De nombreuse d'enseignants du 1er-2nd degré,ainsi que des enseignants
des lycées agricoles publics avec le SNETAP.
Les étudiants de Solidaire revendiquaient le retour du repas à 1 euro
au restaurant universitaire.
Etaient présents le NPA, le PCF, les Insoumis, les Libertaires,
LIBERTAT avec leurs drapeaux. Notre parti était présent et très visible avec son stand autour duquel ont eu lieu de nombreuses discussions sur l'alternative de rupture
révolutionnaire , provoquées par la diffusion de 300 de nos tracts.
La sono du PCOF appelait à venir consulter et acheter LA FORGE ( 3 ont été vendus) ainsi que 2 brochures "Pour une rupture révolutionnaire avec le système". Des discussions à venir suivront.

Toulouse

A l’appel de CGT, Solidaires, FSU, FO environ 5000 personnes ont manifesté le 5 octobre à Toulouse. 300 à ST Gaudens.

Une mobilisation de forts contingents de métiers féminisés, notamment les personnels de la santé, comme les soignants de la clinique Pasteur venus en masse (environ 150 personnes) qui ont donné de la voix dans un cortège dynamique et offensif. Parmi les autres manifestants étaient présents : Cheminots, Poste, Télécom, Education Nationale, Safran, Airbus, Conseil Départemental, Finances, CPAM, personnels municipaux notamment entretien des espaces verts, livreurs à vélo, des jeunes de SELA (section CGT 31 étudiants lycéens, apprentis) contre la précarité…

Cette manifestation s’est déroulée dans un contexte de luttes successives dans des administrations ou entreprises de tailles diverses : Action prévue pour les aides à domicile cette semaine dans une association d’aides à domicile, action des sage femmes, plusieurs actions de grève du personnel de Tisséo contre la privatisation et la sous traitance des lignes de bus, grève récente à Mac Do (Zone ST Gaudens) et bien d’autres encore, de différentes ampleurs dans différents secteurs.

Le collectif contre la Françafrique a diffusé un tract appelant à aller à Montpellier au contre sommet le 10 octobre.

Les organisations politiques étaient présentes (PG, FI, PCF, NPA, LO) ainsi que notre parti qui a diffusé son tract et manifesté avec le journal et le drapeau,