Les marches du 16 janvier contre les lois liberticides

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Blois, Bordeaux, Pau, Paris, Grenoble, Strasbourg …

Bordeaux

Plusieurs milliers à la marche des libertés

Moins que le 28 novembre, mais plusieurs milliers de personnes quand même, majoritairement des jeunes, aujourd’hui à Bordeaux. Un nombre relativement important de GJ ont rejoint le rassemblement de départ.

Après l’intervention centrale de la Coordination-Libertés33 créée autour des syndicats (CGT, FSU, FO, CNT) et de nombreuses associations (l’Observatoire girondin des libertés publiques (OGLP), la LDH…), coordination soutenue par les partis politiques signataires de l’Appel, dont notre parti, la foule se mit en branle derrière la banderole de tête : « défendons les libertés publiques ». Cette déclaration commune à plusieurs dizaines d’organisations et associations commençait par : « Pas de démocratie sans liberté » et s’achevait par : « Pour la démocratie, pour les libertés et pour le retrait des textes liberticides! »

Les manifestants ont d’abord défilé le long des quais de la Garonne. Puis à la Porte de Bourgogne et son fameux et beau Pont de Pierre, ils ont bifurqué sur le cours Victor Hugo pour arriver à la place de la Victoire. Le cortège faisait presqu’un kilomètre. Il y avait beaucoup de monde. Près d’un millier de jeunes « ravers », qui ont très bien accueilli notre tract du mois, finissaient la manifestation en musique techno et en danse : l’une de leur camionnette sono portait la banderole : « où est Steve ? »en mémoire de ce jeune éducateur disparu à Nantes, dans la Loire le soir de la fête de la musique, 21 juin 2019, suite aux charges de la police l’ayant refoulé au bord du fleuve.

La fête participait de l’exigence du retrait pur et simple de la Loi « sécurité Globale ». Sur les trottoirs, les passants arrêtés exprimaient leur joie de voir du monde dans la rue.

A la place de la Victoire le cortège s’engagea dans le cours Aristide Briand pour rejoindre la place de la République, la place de toutes les manifestations politiques, démocratiques et syndicales de la région bordelaise.

Plusieurs mots d’ordre ont été lancés par la sono plus particulièrement :

Loi de Sécurité Globale, loi d’insécurité totale!

Non à la répression policière!

Nous avons distribué à plus de 300 exemplaires le tract du mois au rassemblement initial et tout au long du parcours. Un bon accueil fut au rendez-vous. Nous avons offert quelques journaux à des jeunes intéressés dont un trio d’étudiantes mobilisées contre la situation qui leur est imposée « en distanciel » par Blanquer et son ministère.

Une pancarte reprenant le mot d’ordre du parti a eu beaucoup de succès :  » ils s’en prennent aux libertés pour imposer la régression sociale », qui était rajouté au tract mensuel.

Prochaine manifestation à Bordeaux le 30 janvier prochain.

Nous y serons toujours déterminés à exiger  le retrait de cette loi liberticide, qui veut interdire au peuple, aux travailleurs, aux chômeurs, aux précaires et à toutes les autres catégories sociales le droit de manifester leur colère grandissante et leur volonté de prendre position contre le néolibéralisme.

Correspondance SBB.

Pau

Près de 400 personnes ont manifesté ce samedi à l’appel de la coordination Pau-Béarn contre la loi sécurité globale. La représentante de la Ligue des Droits de l’Homme qui est intervenue au nom du collectif d’organisation, a mis en avant le « fichage des opinions politiques et syndicales qui est liberticides ». Pour beaucoup, il s’agissait de la première mobilisation de 2021. L’heure était donc aux discussions sur l’avenir et la situation actuelle. Beaucoup se préparent aux nombreuses mobilisations à venir ces prochaines semaines, pour la santé, l’éducation, les libertés, pour la journée interpro.

Le tract de janvier a été massivement distribué. 

Pau, le 16 janvier

Paris

Froid, neige, pluie… malgré des conditions météo dissuasives, quelque 10 000 personnes avaient tenu à braver les éléments pour une nouvelle fois exiger le retrait de la loi Sécurité globale, et des différentes lois et décrets liberticides pris par le gouvernement Macron-Castex, notamment la loi contre le séparatisme qui entend réintroduire en catimini l’article 24 de la loi Sécurité globale sur l’interdiction de diffuser les images des violences policières, les décrets sur le fichage des opinions politiques ou d’appartenance syndicale, sur l’utilisation des drones dans les manifestations, etc.

Une manifestation compacte à l’appel de la Coordination Stop Sécurité Globale et des organisations syndicales auxquelles se sont joints de nombreux collectifs d’artistes pour « le droit à la culture ». Mais avant même le départ du cortège, la Préfecture a interdit à plusieurs chars et camions de participer à la manifestation, au prétexte qu’il s’agissait d’une « rave-party non déclarée » alors que ces camions faisaient effectivement partie de l’animation de la manifestation. Des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel.

La manifestation a été animée tout le long par les camionnettes sono des syndicats qui lançaient alternativement et ensemble les mots d’ordre communs, repris par les manifestants : « Drones sur nos têtes, fichés dans nos vies, De cette société là on n’en veut pas », « Loi d’urgence ou pas, on ne nous empêchera pas de manifester, on ne nous empêchera pas de revendiquer, Retrait de la LSG », « Etat d’urgence, Etat policier, on ne nous empêchera pas de manifester ».

Si la police a laissé la manifestation se tenir jusqu’à la Bastille, elle est immédiatement intervenue pour empêcher les manifestants de se rassembler sur la place.

Le Parti était présent avec des panneaux, ses drapeaux et le journal.

Grenoble

Il y avait encore beaucoup de monde ce 16 janvier dans les rue du centre-ville

Du côté des militants et notamment des jeunes, toujours autant de ténacité et de détermination à combattre cette loi d’insécurité générale. Mais aussi, élargissement notable à d’autres composantes de la jeunesse, avec un côté festif, expression d’une jeunesse qui étouffe et qui veut respirer.

Les objectifs de cette loi, en lien avec la crise qu’on veut nous faire payer et la colère qui monte, sont de plus en plus clairement perçus.  Parmi les manifestants, des syndicalistes qui l’ont bien compris.

En lien aussi avec l’actualité sociale et politique de la ville, une immense banderole du DAL qui accompagne et organise l’occupation par 52 sans-logis ou mal-logés de logements HLM vacants depuis plusieurs années. Ils ne se satisfont pas du vague engagement de la Ville de Grenoble (après plusieurs semaines) de « mettre à l’abri » les occupant du 7 Place Bonnevay (cf. La Forge de janvier 2021 : « Face à la crise du logement, des actes ! »)  –   Le rétablissement des fluides (chauffage, électricité, eau) honteusement coupés et la réquisition des logements vides de la ville afin de loger décemment et de façon pérenne des personnes et familles sans logis, très mal logées ou menacées d’expulsion, restent d’une brûlante actualité !

A noter également une prise en compte de l’insécurité que l’impérialisme français impose aux peuples à travers les mots d’ordre : «Anti-impérialisme » et « Troupes françaises hors d’Afrique ! ».

Et comme toujours des discussions passionnantes autour de la situation… et de notre journal.

Loi de Sécurité globale – Etat policier au service du capital


Blois

Les manifestants contre la loi « sécurité globale », mobilisés depuis novembre, se sont à nouveau retrouvés pour le premier rassemblement de 2021, ce samedi 16 janvier devant la préfecture de Loir-et-Cher, à Blois. La proposition de loi, déjà votée en première lecture à l’Assemblée nationale, doit être examinée en mars au Sénat. Au-delà de ce texte jugé liberticide, cette troisième mobilisation a permis de fustiger plus généralement la politique mise en œuvre par le gouvernement.

Une prise de parole unitaire coordonnée par l’ensemble des organisations dont la CGT 41, le collectif des droits des femmes 41, Colleur.euse.s.e.s, EELV 41, FI 41, FSU 41, Génération.s 41, LDH 41, NPA 41, PCF 41, PCOF 41, PS 41 et Solidaires 41 a dénoncé l’arsenal répressif et autoritaire qui remet en cause nos libertés fondamentales.

Dans ce froid matinal, les salariées de l’Admr qui sont en grève depuis le 21 décembre étaient présentes pour faire signer leur pétition et distribuer un tract pour appeler au 21 janvier, journée nationale de mobilisation et grève dans le secteur de la santé, elles ont reçues un bon accueil et ont pu garnir leur caisse de grève.

Notre parti était présent à ce rassemblement, au-delà des vœux à l’ensemble des militants présents, il a distribué le tract du mois de janvier et vendu La Forge.

Le 16 janvier, à Blois, devant la préfecture

Strasbourg

Plus de 500 personnes se sont mobilisées. Situation inattendue : la manifestation « classique » derrière la banderole « Non à la loi liberticide » a été rejointe par une manifestation de jeunes, sur des notes de musique techno. Les jeunes réclamaient le droit à la « fête » ; un panneau revendiquait la poursuite des liens, convivialité, culture, loisirs, … Leur manifestation exprimait à sa manière tout le mal être de la jeunesse, privée de vision d’avenir et de liens sociaux et culturels.

Strasbourg, le 16 janvier
Panneau brandi par des jeunes