En novembre 2020, le rapporteur de la commission sénatoriale sur le projet de loi de finances « jeunesse et vie associative » pour 2021, s’interrogeait « sur l’opportunité de reporter le déploiement du SNU et d’utiliser les crédits au soutien de l’emploi associatif et plus particulièrement les petites associations culturelles et d’éducation populaire ». Il avait notamment souligné le fait que le budget dédié au SNU avait plus que doublé, comparativement à celui de 2019 (présenté par Attal), avec le même nombre de jeunes (25 000). C’est, pour la secrétaire d’Etat, par souci de « sincérité » : le budget précédent n’avait pas pris en compte de nombreuses dépenses, assumées par d’autres ministères… On appelle cela de la magouille, pas de la « sincérité ».
Dans ce même avis, il est souligné les plaintes de plusieurs associations qui avaient accepté le conventionnement avec l’Etat, d’être « tenues à l’écart » par des préfets ou d’avoir des débats internes sur la compatibilité entre leurs « valeurs » et « la forte dimension militaire qu’a le SNU aujourd’hui ».
On ne peut que se féliciter de voir se développer ces critiques, en espérant qu’elles iront jusqu’à un rejet de ce mécanisme réactionnaire d’encadrement de la jeunesse, dans le contexte de la crise qui la plonge dans la pauvreté et la précarité et d’engagements militaires en Afrique qui font de plus en plus de victimes dans une guerre qui n’a que trop duré.
Cela souligne la justesse et l’importance de la campagne menée par le collectif « non au SNU », auquel participe notre parti. Nous publions ce dessous le dernier communiqué qu’il a rédigé suite à l’offensive de la ministre pour promouvoir « coûte que coûte » ce dispositif de militarisation de la jeunesse.