Les mobilisations du 23 avril, pour dire « non » à la contre-réforme de l’indemnisation du chômage

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Lyon

La manifestation du 23 avril à Lyon a réuni beaucoup de monde. Les secteurs de la culture en lutte y étaient fortement représentés : le cortège parti du TNP occupé a rejoint l’Opéra occupé !

L’exigence du retrait de la réforme de l’assurance chômage était bien présente, avec des représentants des chômeurs et précaires

Tours : les manifestations d’avril

L’occupation du grand théâtre de Tours par des acteurs de la culture depuis le 12 mars permet la rencontre de tous les précaires même si chaque secteur a sa dynamique de lutte propre.

Le 8 avril, 200 manifestants du social et du médico-social, les exclus du Ségur, se retrouvaient devant la préfecture pour réclamer notamment une plus juste rémunération de leur travail avec l’exigence des 183 €. Ils rejoignaient les acteurs de la culture et les AEVS (Accompagnants des Elèves en Situation de handicap) souvent à temps partiel, dont les salaires culminent à 750 €, qui demandent un vrai statut.

Le samedi 17 avril, les occupants du théâtre et syndicats CGT Solidaires et FSU appelaient à manifester en particulier pour le retrait de la réforme de l’assurance chômage. Leur mot d’ordre « Ne laissons pas la place à la résignation, ne restons pas isolé.es ! Salarié.es, chômeur.ses, précaires, intermittents.es avec ou sans papiers : solidarité » a été entendu par plusieurs centaines de manifestants de tous horizons, jeunes étudiants ou précaires, salariés, chômeurs. Un happening a été organisé pour mettre en évidence tous les acteurs de la culture touchés par les interdictions liées à la pandémie. Tous «essentiels »!

Les archéologues se sont également fait remarquer avec leur gilet orange pour dénoncer la précarité grandissante de leur profession. Ils étaient une vingtaine sur les 70 que compte la région du public ou du privé, titulaires ou contractuels. Ils dénonçaient le fait que les contrats étaient de plus en plus courts, d’un 1 mois par exemple pour des chantiers de 6 mois. Ils demandent l’harmonisation de la prise en charge des fouilles avant les chantiers, des moyens pour la recherche

Le vendredi 23 avril, ce sont à nouveau près de 300 personnes qui se sont retrouvées à Tours répondant à l’appel national contre la réforme de l’assurance chômage. Cette fois-ci les syndicalistes étaient plus nombreux avec la CGT, FO et Solidaires. Il y avait également des étudiants, des précaires en nombre, les archéologues contractuels … Le cortège a rejoint le spectacle organisé par les acteurs et techniciens de la culture devant la cathédrale. 

Ceux-ci ont fait une intervention remarquée avec percussions impressionnantes et mots d’ordre scandés pour dénoncer la situation qui leur est faite sous couvert d’état d’urgence sanitaire.

Dans la manifestation plusieurs La Forge ont été vendues.

Rendez-vous a été donné pour soutenir les occupants du Grand théâtre et se retrouver le 1er mai à 10h place Jean-Jaurès à Tours.

Paris

C’est un cortège de plusieurs milliers de personnes qui s’est élancé de la Place d’Italie à Paris, ce « vendredi de la colère ». Une manifestation organisée et préparée à l’initiative des syndicats, CGT, Solidaire, FSU et des organisations de chômeurs et précaires, des occupants de l’Odéon, précaires de l’hôtellerie-restauration, du tourisme, de la culture, et étudiants des écoles d’art du spectacle… L’abrogation de la contre-réforme de l’assurance chômage était au cœur de la colère pour tous ces secteurs à l’arrêt, où les contrats courts sont la règle ! Les artistes en nombre animaient le défilé de parades costumées, échassiers, chants et fanfares, et mots d’ordres colorés et incisifs, rappelant aussi leur exigence d’une année blanche.  Arrêt devant l’hôpital Pitié Salpêtrière où attendaient une bonne représentation de soignants, des grévistes de la SNCF et le collectif qui se bat contre la fermeture des hôpitaux Beaujon-Bichat. Les salariés jetés au chômage ou menacés de l’être, TUI, Mediapro, Nokia, Carrefour… se sont également fait entendre. La précarité c’est aussi le lot de tous ceux qui sont sans logement ou mal logés, ils manifestaient derrière la banderole du DAL, comme les travailleuses et travailleurs sans papier précaires parmi les précaires. Plusieurs prises de parole des organisateurs pour rappeler au long du parcours le pourquoi de cette manifestation. Une belle manif colorée, dynamique, unitaire ! Notre parti y était présent avec ses drapeaux et son journal ; il y a diffusé son tract mensuel.