Le 13 février, puis le 6 mars, des rassemblements de soutien aux mobilisations populaires qui se développent au Sénégal, ont eu lieu à Bordeaux. Voici les correspondances de nos camarades qui y ont participé.
6 mars
A l’appel du PASTEF (Les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité ), des diverses composantes de la communauté sénégalaise et africaine ( originaire du Bénin, du Burkina Faso, d’Algérie , etc …) ont participé au rassemblement ce samedi 6 mars à la Place St Michel de Bordeaux. Notre parti était présent. Cette deuxième initiative est en phase avec le puissant mouvement populaire à Dakar et les principales villes du Sénégal pour protester contre l’arrestation de l’opposant Ousmane Sanko et des nombreuses personnes suite aux manifestations qui ont ébranlé le pouvoir néocolonial de Macky Sall.
Les prises de paroles ont dénoncé avec faits à l’appui, la répression barbare contre les manifestants, notamment des jeunes qui ont affronté les main nues les forces de répression dans les rues. Le bilan est lourd :7 personnes tuées et de nombreux blessés. L’armée a été réquistionnée et positionnée dans les lieux jugés stratégiques par le pouvoir.
Des interventions ont souligné le contexte d’approfondissement de la crise économique et sociale et son aggravation suite aux mesures liées à la crise sanitaire du covid 19 : précarité, misère des populations des villes et des zones rurales, chômage massif notamment des jeunes qui prennent le chemin de l’émigration au péril de leur vie dans les traversées du désert et de la Méditerranée .
Le représentant du Mouvement Burkinabe des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) comité régional Nouvelle Aquitaine a souligné l’importance de la solidarité avec les luttes populaires au Sénégal pour les libertés démocratiques, la véritable justice et la souveraineté nationale. Il a noté le caractère anti-impérialiste du mouvement car les manifestants ont attaqué des symboles de la domination néocoloniale : les enseignes des multinationales telles que TOTAL, ORANGE , et AUCHAN. Les manifestants dénoncent le soutien de l’impérialisme français au régime de Macky Sall.
Des chants de résistance et de luttes en langue wolof rythmaient ce rassemblement offensif .
La mobilisation et la lutte continuent en liaison étroite avec l’appel du collectif des organisations de la société civile , des partis d’opposition , des mouvements des droits humains au Sénégal.
Un rendez-vous est pris pour le samedi 13 mars à Bordeaux pour la défense des libertés démocratiques, la solidarité avec le mouvement populaire au Sénégal.
13 février
Samedi 13 février la communauté sénégalaise de Bordeaux a appelé à la solidarité avec les mobilisations et les luttes au Sénégal contre les atteintes aux libertés démocratiques.
Les revendications sur « l’indépendance de la justice vis-à-vis du gouvernement sénégalais » et de « respect des libertés fondamentales des citoyens » font suite aux emprisonnements arbitraires d’opposants politiques, dans le contexte de la candidature de Maki Sall à un troisième mandat à la présidence de la République sénégalaise.
Des militants de différents pays d’Afrique (Mauritanie, République Démocratique du Congo , Burkina Faso … ) ainsi que des militants de notre parti ont répondu à cet appel.
Plusieurs interventions ont eu lieu. Le représentant du Mouvement Burkinabe des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) Comité régional Nouvelle Aquitaine a souligné que « face aux attaques du pouvoir de Macky Sall contre les libertés, la mobilisation et les luttes sont la seule réponse . Car les libertés ne s’offrent pas en cadeau sur un plateau . Les libertés s’arrachent par les luttes ». Il a également souligné l’importance de la solidarité entre les peuples d’Afrique confrontés aux mêmes problèmes face à des régimes de dictature au service des puissances impérialistes.
D’autres intervenants ont dénoncé la corruption du régime sénégalais et sa volonté d’étouffer les voix des opposants, ainsi que la françafrique dont Macky Sall est un des pions. De nombreux jeunes présents, des femmes ont pris la parole. Relayée par les réseaux sociaux et par flashmob’, la mobilisation s’est sans cesse renouvelée de nouveaux participants. C’est un succès pour les organisateurs.
La présence de notre parti à ce rassemblement a été saluée par des participants. Notre rapport au 9 ème congrès y a été diffusé et le communiqué du parti « Il est temps de retirer les troupes françaises du Sahel» ont été distribués.
Correspondance Cellule Sanz Baena Bravo de Bordeaux