Manifestation pour la défense du droit à l’avortement

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Devant l'hôpital Tenon, pour défendre le droit à l'IVG

Ce samedi 25 septembre, à l’appel du collectif “Avortement en Europe, les femmes décident” qui réunit une cinquantaine d’associations, partis ou syndicats, ont eu lieu dans plusieurs villes de France des manifestations pour défendre le droit à l’avortement. Celles-ci s’inscrivaient dans la journée internationale du droit à l’avortement qui a lieu chaque 28 septembre.

A Paris, la manifestation s’est déroulée entre l’hôpital Tenon et l’hôpital Trousseau, deux lieux symboliques de la lutte pour le droit des femmes à l’avortement et à la contraception. Notre parti y était présent avec ses drapeaux et son journal. La manifestation n’a réuni que quelque 200 personnes. Un cortège néanmoins dynamique autour des mots d’ordre : « La liberté de décider, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder »., « Y’en a assez, assez, de cet’ société qui menace sans arrêt le droit à l’IVG ; A ceux qui veulent nous l’enlevez, les femmes répondent : Résistance ». Dans leurs interventions, les différents collectifs organisateurs ont rappelé que si le droit à l’avortement existe légalement en France, il est constamment remis en cause dans les faits par la diminution du nombre de centres d’’Ivg et par le recours de plus en plus fréquent des médecins à la « clause de conscience ». Certains départements ne disposant plus d’aucun centre, les femmes sont obligées de se rendre dans les départements voisins. Aujourd’hui quelque 5000 femmes sont contraintes de se rendre à l’étranger parce qu’elles ont dépassé le délai des 12 semaines du fait des délais d’attente. Rappelons qu’entre 2010 et 2020, on a assisté à 8% de fermetures supplémentaires de centres d’ivg et à une baisse des subventions octroyées au Planning familial qui n’arrive plus à répondre aux demandes. Parmi les exigences portées par les différents collectifs : celle de l’allongement des délais de 12 à 24 semaines ou, pour le moins que la proposition de loi initiée par la députée Albane Gaillot (non inscrite) visant à allonger le délai d’accès à l’IVG de 12 à 16 semaines d’aménorrhée) soit adoptée par l’Assemblée ; davantage de moyens humains et matériels pour les centres IVG ; et la possibilité pour les sages femmes orthogénistes de pouvoir pratiquer des avortements.

La manifestation s’est conclue sur l’appel à la vigilance de toutes et tous face aux tentatives un peu partout en Europe et dans le monde de remettre en cause ce droit fondamental à l’avortement, arraché de haute lutte mais sans cesse menacé par la réaction.