Manifestations à l’occasion du 18ème anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo

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zongoIl y a dix huit ans, Norbert Zongo et ses 3 camarades étaient assassinés. Ce journaliste courageux dénonçait les agissements du clan Compaoré, notamment ceux de François Compaoré, un des frères du président. F. Compaoré a fui le pays et vit au Bénin.

Ce meurtre politique, pour faire taire cet opposant très connu, a déclenché un vaste mouvement de protestation dans tout le pays. Il s’est étendu aux pays d’Afrique et aussi en France. Un collectif « vérité et justice pour Norbert Zongo », s’est mis en place, dans lequel notre parti a travaillé avec de nombreuses organisations burkinabe, africaines et françaises.

Les investigations de la justice ont abouti à des condamnations de quelques militaires, mais les commanditaires n’ont pas été inquiétés. Il est de notoriété publique que les plus hauts responsables du Régiment de la Sécurité présidentielle, aujourd’hui dissous, sont impliqués. Mais aucun n’a été entendu par la justice.

Chaque année, la date anniversaire de cet assassinat est l’occasion pour les organisations démocratiques, révolutionnaires, le syndicat des journalistes, le MBDHP, les syndicats, les organisations qui ont joué un rôle essentielle dans le mouvement qui a chassé Compaoré, de rappeler que justice n’est pas rendue.

Nous reproduisons un petit commentaire que nous a fait parvenir un ami du Burkina.

« Les manifestations du 13 décembre ont connu une très forte participation : une marche suivie d’un meeting. Avant, un dépôt de gerbe a eu lieu au cimetière de Gounghin très tôt.

L’élément important est la forte participation des jeunes et femmes. Dès le Journal télé du 20 h sur la TNB, le procureur du Faso a promis que justice sera rendue. Et que « les magistrats sont gênés voir peinés ». Il a appelé les populations à leur faire confiance, ajoutant que « le Pouvoir de Blaise a utilisé des magistrats pour bloquer le dossier ». Il a conclu en donnant rendez vous en 2017 « pour le procès de tous ces dossiers ».

Le Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et les Partis Politiques et la CCVC (La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés) continuent le travail de mobilisation. La présence des forces étrangères a été également dénoncée et l’on a exigé leur départ du Burkina. »

 

Voici ce que l’ambassade de France à Ouagadougou a communiqué à la veille de la mobilisation :

« En raison des manifestations (marches et meetings) prévues le mercredi 13 décembre, il est recommandé de s’abstenir de tout déplacement strictement nécessaire en centre ville et aux abords de l’Université, et d’éviter les rassemblements et cortèges.

Le lycée et l’Ecole Saint-Exupéry seront fermés la journée du mercredi. »

Les autorités françaises suivent de près la situation, marquée par les mobilisations de la jeunesse et des masses populaires.